vendredi 8 novembre 2013

Interview de Bernard Cazeneuve


Le ministre délégué au budget a fait part, lors d’un entretien accordé aux Echos, de l’intention du gouvernement de poursuivre l’effort d’économie jusqu’à la fin de la législature.


La poursuite des économies

Le ministre annonce ainsi que dès 2014, 15 milliards d’euros d’économie sont prévues, ce qui est inédit. C’est d’ailleurs la direction que souhaite maintenir le gouvernement jusqu’à 2017. Face à un contexte politique et économique particulièrement difficile en France, notamment après le rejet dont ont fait l’objet les dernières mesures fiscales prises par le gouvernement, Bernard Cazeneuve préfère faire preuve de pédagogie et indique que le gouvernement sera sans doute amené à lever le pied du côté des prélèvements sociaux : il s’agit d’expliquer  « que l’objectif est avant tout de conforter notre modèle social et nos services publics. Si la mauvaise dépense publique continue de chasser la bonne, nous ne parviendrons pas à atteindre le but. Augmenter les prélèvements n’est ni souhaitable ni soutenable pour l’économie. »

Lutte contre la fraude fiscale

Tout en insistant sur l’importance de réduire rapidement le déficit, le ministre du budget a également soutenu l’action de modernisation de la fonction publique. Il a également confirmé la prévision, pour 2013, d’un déficit public à 4,1% du PIB. M. Cazeneuve est également revenu sur la cellule de régularisation fiscale, et a affirmé qu’ « Il sera toujours possible de se conformer à la loi, sans date butoir ». 4300 dossiers ont déjà été déposés. Dans ce contexte, il s’est par ailleurs exprimé sur les derniers amendements relatifs à l’optimisation fiscale des entreprises adoptés par la Commission des Finances, élargissant notamment la notion d’abus de droit. Il a souligné que les outils juridiques étaient avant tout des outils contre la fraude fiscale, qui n’avaient aucunement vocation à « susciter de l’insécurité juridique pour les entreprises »