vendredi 23 septembre 2016

L’autorité de la concurrence ne lâche plus SFR

Le géant français des télécommunications SFR a du souci à se faire ces jours qui viennent si les avancées de l’autorité de la concurrence sont justifiées. Il est soupçonné d’avoir enclenché en 2014 sans son accord son absorption avec Numéricable au moment de concrétiser son rachat avec ce dernier. L’opérateur de télécoms risque une peine lourde de conséquences qui lui sera communiquée en fin 2016. L’autorité française en établissant son agenda s’attend à ce que tout organisme s’y applique pour un bon contrôle de l’économie. En passant outre, le câblo-opérateur Numéricable se verra infliger une amende de 500 millions d’euros correspondant à 5% de son chiffre d’affaires, un record pour une entreprise en France

Genèse de l’affaire

Tout est parti en mars 2014 lorsque Patrick Drahi de Numéricable s’accorde avec Vivendi pour racheter SFR. À l'époque, les deux entités avant de pouvoir finaliser leur partenariat, devaient attendre d’abord l’aval de l’Autorité de la concurrence. Cette dernière se voit obligée de prendre quelques mois pour bien analyser les tenants et aboutissants du projet entre Numéricable et SFR pour empêcher d’éventuels désavantages. De ce fait elles sont soumises à une attente pour pouvoir enfin voir la concrétisation du rachat 7 mois après. 

Malheureusement, l’institution française s’est rendu compte que l’entreprise de Patrick Drahi n’avait pas appliqué les règlements établis par ladite Autorité  et a enclenché en 2015 une investigation allant dans ce sens. Depuis le dossier suit son évolution et selon les derniers rapports de Les Echos il ne s’annonce pas bien et serait accablant pour SFR, car le patron de Numéricable n’avait pas respecté l’attente imposée et avait procédé en douce la coopération entre les deux entreprises. Cette infraction de Numericable n’est pas tolérée dans le milieu des affaires.

Les rapports de l’Autorité

D'après les déclarations de Les Échos, il est sorti que durant l’attente imposée par l’Autorité de la concurrence, SFR et Numéricable ont planifié une stratégie commerciale contigüe qui a abouti à la publicité d’un nouveau box de SFR où Numéricable s’est chargé du câblage en octobre juste après le feu vert de l’institution. Pour l’instant, l’autorité de la concurrence continue ses études jusqu’en fin d’année en attendant les explications de SFR pour sa défense avant de communiquer sa conclusion. 

Des situations de ce genre avaient été notées aux États-Unis où des entreprises qui n’avaient pas respecté le temps d’attente se sont retrouvées avec des sanctions lourdes. Vous avez en 2006 l’exemple de Qualcomm-Flarion Technologies qui s’est retrouvé avec 1,6 million d’euros d’amende et le fonds d’investissement ValueAct Capital Partners en 2007 avec 1,1 million de dollars.