Lumière sur Steve Ballmer, lieutenant tonitruant de Bill Gates

Steve Ballmer est à la tête de Microsoft depuis 2000 après le retrait de son fondateur, Bill Gates.

Wolfgang Schreiber, PDG de Bugatti, et la persistance du luxe automobile français

Bugatti reste une référence dans le monde de l'automobile. Auréolée par plus de 10 000 victoires en course, un record jamais égalé, cette firme tricolore basée à Molsheim, en Alsace, incarne aujourd'hui encore cet esprit de sportivité et de faste hérités de son flamboyant passé.

L'efficacité énergétique selon Gilles Schnepp, PDG de Legrand

Legrand est un acteur important dans la domotique et les équipements électriques des bâtiments.

Yahoo! et la croissance externe à marche forcée

Pour la première fois depuis deux ans, l’entreprise californienne devance son grand rival Google.

Alain Pons et les ambitions de Deloitte

L’arrivée d’Alain Pons à la présidence de la direction générale de Deloitte France en juin 2010 a changé les perspectives du très réputé cabinet d’audit.

jeudi 31 juillet 2014

Entreprises françaises à l'étranger: les clés de la négociation public-privé



Si les grandes entreprises françaises jouissent d’une cote de confiance positive à l’international, elles redoublent malgré tout d’efforts permanents afin de conquérir des marchés étrangers attractifs et décrocher des marchés publics à l’international. Dans cette aventure, les clefs de la négociation sont aussi bien techniques que culturelles.

Les outils techniques de la joint-venture maitrisée

Alors que la conquête des marchés étrangers s’impose comme une nécessité pour les entreprises françaises, la question des méthodes de pénétration de ces marchés se pose. C’est avec la conviction que « l’union fait la force », que l’association à un partenaire local public (ou privé) s’avère être un des moyens les plus efficaces afin de se positionner hors de nos frontières. La joint-venture apparaît comme l’outil dédié à ce mode de co-entreprise, à l’instar de Total qui a fondé sa première joint-venture, Qapco, avec le Qatar en 1974. Les relations entre le géant pétrolier français et le pays de l’or noir s’entretiennent grâce à ce partenariat particulier ; Qatofin a également été créée en 2002 à travers une autre joint-venture.

Qui dit co-entreprise, dit solide connaissance de la compagnie partenaire : de l’état financier à un éventuel passé judiciaire, du fonctionnement à l’esprit d’entreprise, les points à contrôler lors de la « due diligence » sont nombreux. L’expérience de certaines entreprises, comme Volkswagen en Chine, incite à la prudence concernant les risques pesant sur les secrets industriels et les brevets, surtout lorsqu‘un Etat est partie prenante. Ce sujet occupe aussi les esprits de tous les acteurs de la vente des Rafale de Dassault à l’Etat indien, où les questions des offsets et de transferts technologiques sont cruciales. Une prudence de rigueur alors que  l’entreprise française encouragerait un partenariat soutenu, via la joint-venture créée avec le groupe Reliance Industries

Il est vrai que ces accords sont le plus souvent conclus à l’issue de négociations de longue haleine : une étude publiée par la Banque Mondiale précise que la majeure partie des accords (85%) nécessitent plus de 6 mois de préparation. De plus, les entreprises doivent s’attendre à des contraintes parfois lourdes : limitation des remontées de dividendes, réinvestissement local, autant de raisons qui diminuent l’attrait des entreprises pour ce mode d’association : le groupe de conseil Bain, note une baisse de 25% par an en moyenne depuis les années 2000. En règle générale, les acteurs préfèrent avoir un contrôle total de leurs activités, car s’associer en joint-venture, c’est aussi accepter de ne détenir qu’une fraction des parts sociales, généralement la moitié.

C’est sur le terrain de la légitimité nationale que la joint-venture s’avère intéressante. Elle permet un traitement plus favorable que celui réservé aux investisseurs étrangers, qui s’implantent via une succursale ou une filiale. Le partenaire local permet de bénéficier d'une meilleure connaissance d’un marché aux pratiques parfois inconnues voire secrètes, des coutumes de l'administration et des concurrents. Cette démarche est prisée dans le milieu de l’industrie en témoigne Renault, qui a conclu un accord de joint-venture en partenariat avec la mairie de Moscou. Une manière d’accélérer son développement industriel sur un marché en expansion mais rude à pénétrer. Pour Renault, ce sont quelques 120 000 véhicules qui sont désormais produits par an dans cette filiale commune. Le défi qui fait appel à une connaissance aiguisée des codes du marché émergeant et à une faculté d’adaptation de l’entreprise.

Le défi du transculturalisme

L’exercice est particulièrement périlleux lorsqu’il s’agit de négocier directement avec un partenaire public ou étatique étranger, garant d’une identité nationale. C’est que ces « valeurs aussi fondamentales que l’identité nationale ou la souveraineté, lorsqu’elles sont remises en cause, peuvent faire facilement basculer la négociation en un combat sans merci », précise Jeswald Salacuse, expert de la négociation internationale. Thomas Savare, directeur général d’Oberthur Fiduciaire s’évertue lui aussi à saisir les subtilités de l’identité nationale pour permettre à son entreprise de conserver une position de leader sur le marché de l’impression de billets de banque. Symbole fondamental d’une nation en effet, le billet véhicule bien plus que sa valeur faciale, à commencer par une identité et des valeurs. Plus de 70 banques centrales font aujourd’hui appel à la french touch d’Oberthur Fiduciaire, « que l’entreprise instille savamment dans le design des billets, non pas pour se substituer à l’imagerie nationale, mais pour la sublimer », explique Thomas Savare. L’entreprise, par exemple, s’est récemment associée avec l’imprimerie de la banque nationale de Bulgarie au sein d’Oberthur Fiduciaire AD, afin d’imprimer conjointement la monnaie locale. 

La maîtrise des codes interculturels dans le monde des affaires prend une dimension toute particulière à l’heure de l’internationalisation des équipes de travail et des fusions transnationales. Une approche culturelle du management amorcée par Edwart T. Hall qui dans son article, « The silent language » publié dans la Harvard business Review en 1961, proposait un guide à l’usage des hommes d’affaires sur les routes du business international. Eviter les impairs, un objectif que s’est également fixé Guy Olivier Faure, sociologue, qui présente des clefs de compréhension notamment dans les relations de négociation franco-chinoises. Avec plus de 400 000 joint-ventures créées en 20 ans, les situations inconfortables progressent aussi de manière exponentielle. Les entreprises ont alors pour défi de dépasser « l’effet Babel » ou la confusion des langages, dénoncé par Franck Gauthey dans « Management interculturel : représentations et pratiques en question ». 

Une certaine conception de la mondialisation voudrait nous faire croire que les codes culturels du monde des affaires sont partout les mêmes, notamment via l’universel costume de l’homme d’affaires. Mais les entreprises sont peut-être les mieux placées pour savoir qu’il n’en est rien. Et sur cet aspect aussi, les sociétés françaises peuvent faire la différence.

Les influences de Larry Page


Les écosystèmes naturels de notre planète sont menacés, des communautés entières sont menacées de faillite, les inégalités s'accroissent. Ces constats, parmi tant d'autres, sont autant de raisons pour les entrepreneurs de remettre en question la manière de travailler. Ce sont ces leaders qui doivent montrer l'exemple et qui pourront rendre le statut quo durable. Tels sont les grandes thèses évoquées par Carol Sanford dans son livre The Responsible Entrepreneur, où l'auteur revient notamment sur l'origine de la prise de conscience de Larry Page, co-fondateur et directeur de Google.

Larry Page est devenu un acteur du changement après avoir été influencé par plusieurs facteurs. Parmi ceux-ci, l'histoire de son grand-père au début du mouvement travailliste, son éducation dans les écoles Montessori, son admiration pour l'inventeur visionnaire Nikola Tesla et sa participation au programme de leadership "Leader Shape Institute" lorsqu'il a intégré l'école d'ingénieur de l'Université du Michigan. C'est ce qui a donné l'envie à Page d'innover et d'être à l'origine de changements à grande échelle.

Du droit du travail à la pédagogie Montessori

Dans les années 1930, alors que les conditions de travail étaient très dures dans les usines de construction automobile aux Etats-Unis et où les patrons étaient en constant abus de pouvoir, le grand père de Larry et ses compagnons ont risqué leur vie pour faire bouger les lignes en menant des grèves très dures et en attaquant en justice leur direction pour que soit reconnu le droit des travailleurs. Leur action a servi des millions d'Américains des classes moyennes. A l'image de son grand-père, Larry Page a toujours voulu que son entreprise, au lieu de briser les rêves de ses employés, fasse tout pour les encourager.

Une éducation non conventionnelle a certainement été un deuxième élément marquant dans le parcours de Larry Page. Tout comme le co-fondateur de Google, Sergey Brin, Larry Page a fréquenté des écoles Montessori jusqu'à son entrée au lycée. C'est, disent-ils, l'influence majeure sur la manière dont ils ont organisé les conditions de travail dans leur entreprise. En effet, le leitmotiv de la pédagogie Montessori est d'éduquer des individus qui seront capables de changer le monde, d'améliorer la société et qui ne reculeront pas devant ce qui pourrait apparaître comme impossible. La liberté des enfants y est sacrée. C'est l'une des raisons pour lesquelles, chez Google, on encourage les ingénieurs à dédier 20% de leur travail à des projets personnels.

Citons également Nikola Tesla, génial inventeur né dans l'empire d'Autriche (aujourd'hui la Croatie) en 1853, considéré aujourd'hui comme d'un des plus créatifs que le monde n'ait jamais connu. En défendant contre vents et marées le courant alternatif pour le transport et la distribution d'électricité, il s'est violemment opposé à Thomas Edison qui lui ne croyait que dans le courant continu. L'histoire a largement réhabilité le génie de Nikola Tesla, un exemple pour Larry Page.

mercredi 23 juillet 2014

Les dirigeants et les réseaux sociaux


Richard Branson (Virgin), Marissa Mayer (Yahoo!) et Arianna Huffington (Huffington Post) ont au moins un point commun. Ils ne sont pas seulement les patrons de très grandes entreprises mais ils sont également très populaires sur les réseaux sociaux avec à eux trois plus de 6 millions de followers sur Twitter.

La présence des patrons sur les réseaux sociaux a un impact fort sur l'entreprise en permettant à ses clients de discuter directement avec eux. Ceci est particulièrement vrai pour les dirigeants de start up, d'entreprises innovantes ou qui affichent clairement leur philosophie sociale et "ouverte".

Les PDG ne se bousculent pas sur les réseaux sociaux

Le réseau LinkedIn réalise chaque année un classement des dirigeants les plus "sociaux" au niveau mondial. La liste ne cesse de s'allonger avec des entrées de patrons figurant au classement du Fortune 500. On remarque le peu de femmes dans ce classement, ce qui reflète la situation des femmes, encore peu représentées dans les états-majors des plus grandes entreprises au niveau mondial. Mais dans l'absolu, les patrons ne sont pas autant présent qu'on ne le croit sur les réseaux. Une étude réalisée par le cabinet Augure fin 2013 montrait que seuls 30% des patrons des entreprises du Nasdaq 100 étaient présents et actifs sur les médias sociaux.

Un patron social n'est pas forcément sur Facebook et Twitter

Une récente étude menée par Weber Shandwic intitulée The Social CEO: Executives Tell All”, démontre que le fait d'avoir un profil Facebook, un compte Twitter ou d'être présent sur les réseaux sociaux d'une autre manière n'est pas perçu comme nécessaire et profitable par tous les dirigeants. Ceux qui ne participent pas aux conversations sur les réseaux peuvent par ailleurs être très présents sur les intranets de leur entreprise, en interaction avec leurs employés, ou encore sur leur site web corporate. Pour cette raison, l'auteur de l'étude pense qu'il est nécessaire de clairifier la notion de "social" au niveau d'un dirigeant. Cette notion ne peut être limitée aux seuls réseaux sociaux et l'engagement social des patrons démarre dans l'entreprise, auprès de leurs propres équipes. Ainsi, selon les objectifs de l'entreprise et la popularité de son dirigeant, il sera plus ou moins judicieux pour celui-ci de s'afficher sur les réseaux sociaux ou au contraire à travers les outils propres à son entreprise.

Enfin, les dirigeants, s'ils gèrent eux mêmes leurs profils, doivent savoir qu'engager la conversation sur les réseaux sociaux peut s'avérer non seulement addictif mais extrêmement chronophage. Et une fois la conversation engagée, mieux vaut s'y tenir pour ne pas risquer de décevoir sa communauté !



mercredi 16 juillet 2014

Les patrons narcissiques sont très bien payés

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Selon un récent article publié dans la revue The Leadership Quarterly, c'est Larry Ellison, le patron d'Oracle, jugé parfois arrogant, qui est le mieux payé au monde avec 77 millions de dollars gagnés en 2013. L'article intitulé "Les patrons narcissiques et les rémunérations des dirigeants" indique que 65 patrons dans le monde ont perçu plus de 20 millions de dollars en 2013.

Narcissisme et extrême assurance

L'article résume une étude menée par plusieurs professeurs d'universités et d'écoles de commerce aux Etats-Unis selon laquelle les patrons qui montrent des traits de caractère de type narcissique comme la dominance, l'extrême assurance, l'égocentrisme et peu d'empathie ont tendance à gagner davantage que ceux qui s'avèrent moins centrés sur eux-mêmes même s'ils se montrent également une grande confiance en eux. A propos des patrons narcissiques, l'un des auteurs, Charles O'Reilly remarque : "Ils n'ont pas grand chose à faire de ce que pensent les gens et, selon la spécificité de leur narcissisme, ils peuvent se montrer impulsifs et manipulateurs."

Pour arriver à ces résultats, Charles O'Reilly et ses collègues ont interrogé des employés de 32 grandes entreprises du secteur technologique car il est reconnu que ce secteur attire des personnes qui sont convaincues de leur propre vision et qui sont prêts à prendre des risques. C'est généralement le cas dans les entreprises de la Silicon Valley. Les employés se sont exprimés sur leur perception quant au caractère de leur patron grâce au questionnaire TIPI (Ten Item Personalité Inventory). Les chercheurs ont également travaillé sur les lettres aux actionnaires et sur les transcriptions d'annonces de résultats, par exemple sur les occurrences du pronom "je". Il en ressort également que le comité de direction est d'accord pour payer cher un patron narcissique car il voit en lui un leader performant. Et sans surprise, plus un patron narcissique reste longtemps à son poste, plus son salaire va grimper rapidement.

Les narcissiques très peu appréciés

Cette situation n'est pas idéale pour l'entreprise car les écarts entre les rémunérations vont s'exacerber entre le patron et le reste des équipes. Les employés deviennent insatisfaits et commencent à quitter l'entreprise. De plus, les patrons narcissiques, du fait de leur faible propension à se faire apprécier, vont à leur tour se séparer facilement de collaborateurs qui pourraient les challenger ou ne pas reconnaitre leur supériorité. Enfin, l'étude fait ressortir que les patrons narcissiques très bien payés ne vont pas spécialement mieux performer que les autres, tout en étant moins prêts à reconnaitre leurs erreurs. Bien entendu, certains patrons narcissiques sont arrivés à hisser leur entreprise très haut sur des marchés, notamment dans le secteur des nouvelles technologies...


mercredi 9 juillet 2014

Boires et déboires de la marque Tommy Hilfiger

Fred Gehring, le responsable mondial de Tommy Hilfiger, est né et a grandi aux Pays-Bas, et se trouve aujourd'hui à la tête d'une multinationale à la croissance mondiale. Il est également un leader qui a compris parfaitement comment à la fois protéger et développer une marque, une marque 100% américaine.

L'Europe monte, l'Amérique descend

Agé aujourd'hui de 59 ans, Fred Gehring a intégré "Tommy" en 1996. Cette année là, il a lancé en Europe une des marques phares aux Etats-Unis dans les années 1980, une marque qui a su rénover le prêt à porter classique. Mais alors que la société a connu une forte croissance en Europe, les problèmes ont commencé à émerger aux Etats-Unis où la marque a petit à petit perdu du terrain. Entre 1999 et 2009, les ventes de Hilfiger aux Etats-Unis sont en effet passées de 1,5 milliards à un peu plus de 700 millions de dollars, alors que pendant la même période, les ventes en Europe se sont hissées à un montant d'1,13 milliards de dollars. En 2006, Fred Gehring a pris la tête des activités américaines de la marque, en plus du marché européen et, en 2010, les ventes aux Etats-Unis se sont pour la première fois redressées depuis 10 ans. Cette même année, Phillips Van Heusen (PVH) a pris le contrôle de Hilfiger et, après quelques restructurations à la direction de la société, Fred Gehring est devenu le patron de Tommy Hilfiger et vice-président de PVH Corp. S'en est suivie la success story du magasin "vaisseau amiral" de la marque sur la 5ème avenue à Manhattan.

Street wear vs Preppy style

Fred Gehring explique la perte de vitesse des ventes aux Etats-Unis par le fait que la marque avait pris le tournant du style "street wear" de manière un peu trop radical. Les clients regrettaient le style classique et authentique qui était la marque de fabrique de Hilfiger. Pratiquement du jour au lendemain, les clients les plus fidèles ont cessé d'acheter les vêtements Hilfiger. La société n'a pas rencontré ce problème sur le marché européen car, en 1996, lors de son lancement, il avait été décidé de ne pas opter pour le positionnement "street wear" et de rester "preppy" et classique, ce qui n'a pas été une décision facile car l'investissement consenti pour le lancement sur le marché européen nécessitait d'être rapidement amorti... Le positionnement n'était pas évident. Il fallait lancer une marque en Europe sur une identité qu'elle n'avait plus dans son pays d'origine.

Au final, Fred Gehring garde de cette expérience la leçon qu'il ne faut jamais oublier ses fondamentaux. Se positionner trop rapidement sur une mode éphémère a montré être une stratégie de marque trop hasardeuse et court termiste.



jeudi 3 juillet 2014

Lakshmi Mittal, plus fort que l'acier

Patron d'ArcelorMittal et véritable magnat du secteur de l'acier dans le monde, cet Indien de 64 ans est la 5ème fortune mondiale, avec environ 45 milliards de dollars.

L'enfant prodige

De son nom complet Lakshmi Narayan Mittal, cet homme est le fils d'un entrepreneur indien qui fonde une acierie dans les années 50 à Calcutta. Il fait ses études à l'Université de Calcutta où il décroche un Bachelor of Commerce à 20 ans. L'entreprise de son père est prospère mais le gouvernement indien freine son développement en bloquant les investissements privés dans la sidérurgie. C'est ainsi que Lakshmi Mittal part, à 26 ans, en Indonésie pour diriger une petite acierie qu'il ne tardera pas à faire grandir en rachetant plusieurs de ses concurrents.

Dans son parcours d'entrepreneur, on remarque sa prise de contrôle, en 1989 d'une acierie mal en point à Trinidad, qu'il va redresser totalement en embauchant des indiens et des trinidadiens non qualifiés ou sous-payés. En 1991, il va reproduire ce schéma en reprenant une acierie au Mexique. Il triple sa production et l'écoule en Asie du Sud-Est, grâce à ses entreprises sur la zone.

Rachats et restructurations en séries

En 2006, Mittal Steel Company achète Arcelor grâce à une OPA hostile, alors 2ème groupe sidérurgique au niveau mondial. Il développe de nombreux partenariats de recherche avec des universités, démarche qui ont été largement contestées en Europe. En moins de trois mois, il prend le contrôle total de l'entreprise et le nom du groupe devient alors ArcelorMittal.


Lakshmi Mittal vit aujourd'hui à Londres et continue les opérations de rachat d'entreprises en difficulté qu'il va ensuite restructurer en profondeur. Les Britanniques le surnomment le Taj Mittal car il aurait décoré sa demeure de Kensington d'un marbre provenant des mêmes carrières que celui du Taj Mahal...

Frasques et polémiques

Les Français le connaissent aussi pour ses frasques et notamment le mariage qu'il a offert à sa fille en 2004, à Vaux-le-Vicomte et au Château de Versailles qui a coûté la bagatelle de 55 millions d'euros.

En octobre 2013, alors qu'ArcelorMittal venait d'injecter 92 millions d'euros dans son site français de Dunkerque (Nord), un salarié belge du géant de l'acier s'est suicidé, deux ans jour pour jour après l'annonce de l'arrêt des hauts fourneaux de Liège (Belgique). Il accuse dans sa lettre d'adieu, le patron Lakshmi Mittal, d'avoir détruit sa vie.