Lumière sur Steve Ballmer, lieutenant tonitruant de Bill Gates

Steve Ballmer est à la tête de Microsoft depuis 2000 après le retrait de son fondateur, Bill Gates.

Wolfgang Schreiber, PDG de Bugatti, et la persistance du luxe automobile français

Bugatti reste une référence dans le monde de l'automobile. Auréolée par plus de 10 000 victoires en course, un record jamais égalé, cette firme tricolore basée à Molsheim, en Alsace, incarne aujourd'hui encore cet esprit de sportivité et de faste hérités de son flamboyant passé.

L'efficacité énergétique selon Gilles Schnepp, PDG de Legrand

Legrand est un acteur important dans la domotique et les équipements électriques des bâtiments.

Yahoo! et la croissance externe à marche forcée

Pour la première fois depuis deux ans, l’entreprise californienne devance son grand rival Google.

Alain Pons et les ambitions de Deloitte

L’arrivée d’Alain Pons à la présidence de la direction générale de Deloitte France en juin 2010 a changé les perspectives du très réputé cabinet d’audit.

lundi 30 novembre 2015

Optic 2000 : l'essence coopérative d’une marque puissante

Le premier réseau de distribution non-alimentaire de France surmonte la crise en prouvant l’efficience d’un modèle coopératif plus que jamais d’actualité.


De GADOL à Optic 2000

GADOL, voici le nom que porte Optic 2000 à sa création, en 1962, pour « Groupement d’Achats des Opticiens Lunetiers » et, comme le suggère l’acronyme, l’entreprise fédère ou plus exactement coopte alors des opticiens indépendants dans le but d’effectuer des achats groupés. Une fois passées les années glamour de « l’opticien des stars » (essentiellement les années 2000), c’est justement en s’appuyant sur ses positions d’origine que l’entreprise a trouvé des manières pertinentes de conserver le cap de sa croissance. Ainsi que l’affirme son secrétaire général, Yves Guénin : « dans un univers économique instable et déboussolé, le modèle coopératif est, en réalité, très en avance sur son temps », d’autant qu’il « n’est nullement frappé par une crise de sens. » (1) Non seulement ce modèle fondateur est toujours opérant (l’actuel président d’Optic 2000, Didier Papaz, est bien un opticien élu par ses pairs), mais il implique un mode de fonctionnement en mesure de s’adapter aux situations nouvelles.

En tout cas, l’esprit de coopérative a induit un ensemble de pratiques qui se révèlent aujourd’hui autant d’atouts. Afin de perpétuer, par exemple, la logique de proximité, l’Enseigne Optic 2000 s’est développée selon une politique de densification de son maillage territorial. Ainsi, avec plus de 1200 points de vente, l’entreprise couvre aujourd’hui l’ensemble du pays. Une telle situation permet à ces professionnels de santé d’assumer leur rôle de professionnel de santé, en collaboration étroite tant avec les acteurs publics qu’avec les organismes complémentaires d’assurance maladie. Les opticiens se trouvent en mesure d’élaborer au cas par cas des solutions concrètes pour leurs clients, ce qui, en temps de restriction budgétaire, peut permettre d’éviter que ne s’instaure un système médical à deux vitesses, une « marchandisation de la santé » (2) que dénonce par ailleurs vigoureusement Yves Guénin.

Vision solidaire

La logique de solidarité et de coopération prônée par Optic 2000, tout en relevant de ses principes fondateurs, prévaut également au-delà du social, sur le plan économique. C’est pourquoi l’entreprise a reçu le label « origine France garantie » pour une série de montures, aux bénéfices essentiellement des lunetiers jurassiens. Si le savoir-faire des lunetiers du Jura se trouve ainsi défendu contre la déferlante de la concurrence asiatique, l’assurance de qualité, et donc de sécurité, qui lui est concomitante se trouve particulièrement précieuse dans un domaine sensible comme celui de la santé. En 2011, le programme « Vision solidaire », qui rassemble les différents protagonistes autour d’un cahier des charges exigeant, aboutit à un appel d’offre pour la fabrication, en France, de 400 000 montures.

L’esprit solidaire se décline aussi dans une dimension philanthropique. Optic 2000 organise par exemple une collecte annuelle de 200 000 paires de lunettes usagées afin d’améliorer gratuitement la vue des plus démunis en France comme à l’étranger, et a ouvert 170 centres agréés « basse vision » pour venir en aide aux personnes malvoyantes. Par ailleurs, des opérations de dépistage et d’équipement gratuits ont été effectuées au Burkina-Faso, en Mauritanie et en Tunisie. Enfin, l’entreprise signe désormais chaque année un chèque de plus d’un million d’euros à l’ordre du Téléthon, l’opticien démontrant l’importance de son engagement à l’occasion de l’événement caritatif le plus célèbre du pays. « Nous souhaitons nous rendre utile partout où nos compétences et nos moyens peuvent être mobilisés à bon escient », (3) résume Didier Papaz.

Des atouts inédits

« L’esprit » de coopérative permet d’obtenir des résultats probants : les habitudes de dialogue et de collaboration offrent une souplesse et une adaptabilité qu’un monde économique en crise rend d’autant plus essentielles. De surcroît, il recoupe des préoccupations devenues à notre époque primordiales, ce qui en fait également un excellent vecteur de développement plébiscité par les consommateurs puisqu’Optic 2000 s’est vu une nouvelle fois décerne le trophée « Meilleur chaîne de magasins catégorie opticien « 2015 . C’est afin de valoriser cet engagement que l’entreprise s’est maintenant engagée dans une démarche de certification de la totalité de ses points de vente. Le groupe AFNOR, par l’intermédiaire de l’évaluation AFAQ 26 000, décerne des certifications et réalise des audits garantissant la probité des politiques qu’engagent les entreprises en termes de qualité et de responsabilité sociétale, une notion aujourd’hui à considérer sous tous les angles : autant environnemental qu’économique et social. En effet, la responsabilité sociétale globale des entreprises dispose désormais de son label.

Le modèle coopératif d’Optic 2000, privilégiant l’ancrage local et les rapports réels, n’est pas pour autant passé à côté de la révolution Internet, mais l’outil est utilisé sous une forme complémentaire. Si le site de e-commerce permet ainsi de sélectionner ou de réserver sa paire de lunettes, l’achat n’en est pas moins finalisé en magasin avec les conseils d’un opticien diplômé. Il ne s’est donc pas agi de tout bouleverser ou de concurrencer les points de vente, mais d’articuler les nouveaux moyens technologiques avec ces pratiques qui ont décidément fait leurs preuves, et d’éviter d’encourager une culture du rabais. Le cas par cas et le dialogue, voilà finalement, par excellence, l’héritage de cette culture coopérative. Le succès de l’enseigne d’opticiens constitue la meilleure démonstration de son efficacité.

(1) www.carnetsdubusiness.com/Yves-Guenin-les-opticiens-ne-sont-pas-de-simples-commercants_a374.html
(2) www.corebusiness.fr/Optic-2000-lecon-de-marketing-cooperatif_a85.html
(3) www.entreprises-et-decideurs.fr/Didier-Papaz-la-communication-d-Optic-2ooo-un-recentrage-fondamental-sur-les-valeurs-de-l-entreprises_a183.html

vendredi 13 novembre 2015

Des dirigeants trop négatifs sur la vision des jeunes de l’entreprise


AGEFA PME publie, en partenariat avec Opinion Way, un sondage sur le regard porté par les dirigeants sur la relation des jeunes à l’entreprise.

Interrogés sur l’image qu’ont les jeunes des entreprises, les dirigeants se trompent lourdement et sont particulièrement négatifs. 41% seulement estiment que les jeunes en ont une bonne image alors que les jeunes étaient 81% (étude « l’entreprise idéale » réalisée en avril 2015) à déclarer avoir une bonne image des entreprises dans notre pays. Un différentiel de 40 points qui témoigne du décalage entre réalité et perception des jeunes. Pour expliquer cette impression négative, les dirigeants pointent du doigt les mauvaises pratiques de certaines entreprises qui entretiennent la mauvaise image véhiculée notamment par les médias.

En revanche, la perception de plus des deux-tiers des dirigeants selon laquelle les jeunes ont une image négative des patrons se vérifie puisque, 46% des jeunes seulement déclarent en avoir une bonne image. Là encore, cette mauvaise image est due, selon eux, au rôle des médias et au maintien de stéréotypes (profit, exploitation, argent…). 85 % des dirigeants interrogés estiment que les jeunes en apprentissage ont une facilité d’adaptation supérieure à ceux qui n’ont pas suivi de formation en apprentissage.
Interrogés sur les principaux atouts des jeunes et leurs faiblesses au travail, les dirigeants mettent largement en avant leur maîtrise et leur intérêt pour les nouvelles technologies, viennent dans un second temps leur sens de la débrouillardise et leur ouverture sur le monde.

A contrario, les principales faiblesses des jeunes au travail sont leur rapport à l’autorité et un sens du devoir/sacrifice moins prononcé. Les deux-tiers des dirigeants estiment que les entreprises laissent leur chance aux jeunes et qu’elles sont adaptées à leur époque. Ils sont un peu plus critiques sur le temps que les entreprises consacrent à la formation des jeunes ou leur participation dans la vie éducative dans notre pays. Les jeunes sont plus négatifs que les dirigeants et une majorité d’entre eux estiment que les entreprises ne leur font pas suffisamment confiance.

Entreprises et jeunes s’accordent enfin sur le fait que le fonctionnement des entreprises n’est pas forcément adapté à la nouvelle génération. 51% seulement des dirigeants interrogés (47% chez les jeunes) considèrent que le modèle actuel est adapté à la jeune génération. Une adaptation relative que les dirigeants mettent plutôt sur le dos des jeunes qu’ils jugent manquant de rigueur même si certains estiment que les entreprises font les efforts nécessaires et sont à leur écoute (nouvelles technologies, formations…).


vendredi 6 novembre 2015

Yves Guillemot : cofondateur de l'éditeur français de jeu vidéo Ubisoft


Il y a mésentente très claire entre Ubisoft et Vivendi, et plus précisément entre les deux patrons bretons Yves Guillemot et Vincent Bolloré, le patron d'Ubisoft n'acceptant pas "l'agression" de la part de Vivendi qui est entré au capital d'Ubisoft il y a quelques jours.

Yves Guillemot, né en 1960 dans le Morbihan, est titulaire d'un bac scientifique et diplômé de l'institut de la PME (IPME). Il a cofondé Ubisoft avec ses frères Claude, Michel, Gérard et Christian en 1986. Aujourd'hui, il en est le PDG de l'entreprise. En 1999, il a également fondé Gameloft avec son frère Michel, lequel en est le PDG. Sa fiche Wikipedia indique que "La fratrie bretonne commence par fonder Guillemot Informatique dans leur ville d'origine, Carentoir dans le Morbihan. Lorsque les Commodore arrivent sur le marché, ils se lancent dans le commerce de jeux importés et atteignent très vite une taille importante. Les frères Guillemot fondent ensuite Guillemot Corporation, Ubisoft, Ludiwap ; puis Gameloft, Guillemot Ventures et, plus récemment, Longtail Studios et Advanced Mobile Applications. Afin d'éviter les conflits, ils se sont partagés la direction des 5 sociétés phare dans lesquelles chacun des cinq frères possède un cinquième des parts. Ainsi, Claude est le PDG de Guillemot Corporation, Michel de Gameloft, Yves d'Ubisoft, Christian de AMA, et Gérard de Longtail Studios."

Aujourd'hui, il déclare : "Nous avons le sentiment d'avoir vécu une agression. J'ai reçu un appel de Vincent Bolloré deux heures avant l'annonce de son entrée dans le capital d'Ubisoft. Il ne m'en a même pas parlé!", a déploré l'entrepreneur Yves Guillemot dans une interview aux Echos. "Prendre un pourcentage dans notre société sans discuter avec nous au préalable, ce sont des méthodes d'un autre temps. On n'entre pas dans une société en cassant la porte!", a-t-il encore dénoncé, fustigeant des méthodes "d'activiste". Il refuse également de voir Vivendi, encore actionnaire minoritaire d'Activision-Blizzard, se mêler des affaires d'Ubisoft. Pour limiter ce risque, il songe à renforcer sa position, sachant que la famille Guillemot détient déjà 16 % des droits de vote et 9 % du capital d'Ubisoft.

Troisième éditeur de jeux vidéo au monde, Ubisoft a réalisé un chiffre d'affaires de 96,6 millions d'euros au premier trimestre, en baisse de 73,2% par rapport à la même période l'an dernier, qui avait bénéficié de la sortie du hit Watch Dogs.