Lumière sur Steve Ballmer, lieutenant tonitruant de Bill Gates

Steve Ballmer est à la tête de Microsoft depuis 2000 après le retrait de son fondateur, Bill Gates.

Wolfgang Schreiber, PDG de Bugatti, et la persistance du luxe automobile français

Bugatti reste une référence dans le monde de l'automobile. Auréolée par plus de 10 000 victoires en course, un record jamais égalé, cette firme tricolore basée à Molsheim, en Alsace, incarne aujourd'hui encore cet esprit de sportivité et de faste hérités de son flamboyant passé.

L'efficacité énergétique selon Gilles Schnepp, PDG de Legrand

Legrand est un acteur important dans la domotique et les équipements électriques des bâtiments.

Yahoo! et la croissance externe à marche forcée

Pour la première fois depuis deux ans, l’entreprise californienne devance son grand rival Google.

Alain Pons et les ambitions de Deloitte

L’arrivée d’Alain Pons à la présidence de la direction générale de Deloitte France en juin 2010 a changé les perspectives du très réputé cabinet d’audit.

vendredi 29 novembre 2013

Stéphane Israël : savoir conserver son avantage

Le PDG d’Arianespace a répondu aux Echos dans le cadre de l’entrée sur le marché spatial d’un nouvel acteur, SpaceX, qui effectuait le jour même son premier lancé de satellite pour la firme de télécommunication luxembourgeoise SES. Face à ce nouvel acteur, le français se veut confiant.



Le spatial ? Un business comme un autre !

Sans sous-estimer ou surestimer le nouveau venu sur un marché qu’il domine largement, le PDG d’Arianespace met en avant un avantage comparatif de taille : l’excellence des lanceurs, le taux de réussite, et surtout l’expérience de son entreprise. Si, avant le succès de son premier lancement, SpaceX comptabilise 9 commandes, Arianespace en est à 35. La disponibilité du lanceur européen est également mise en avant face à la situation du lanceur Falcon de SpaceX, « saturé par des lancements institutionnels ». Mais l’argument massue dont convient le PDG, c’est aussi et surtout le véritable outil de pression sur les prix que constitue pour les clients le lanceur low-cost de SpaceX. De fait, l’américain annonce un prix plus de deux fois moindre que celui de son concurrent européen, à environ 60 millions de dollars (contre environ 150 pour Ariane V). Face à cette menace, M. Israël s’est voulu flexible : « J’ai déjà dit que je regardais notre politique de prix, et que si nous devions procéder à certaines adaptations en raison de la concurrence, nous le ferions. »

Réduire les prix tout en innovant

Réduire les prix du lanceur, avec la multiplication des concurrents, semble indispensable. Suite au lancement effectué par SpaceX, M. Israël n’a pas hésité à parler « d’optimisation » et se veut surtout attentif à la lutte commerciale sur certains segments : le monopole d’Arianespace sur celui des gros satellites pourrait permettre de réduire le coût des autres types de satellites embarqués, puisque les lancements via Ariane V sont doubles. Mais là où le patron d’Arianespace se veut aussi innovant, c’est en termes de modèle économique : « En tant que patron d’une entreprise, je suis garant de sa compétitivité globale. » Il s’est notamment dit stimulé par l’exemple de SpaceX, en tant que projet privé « pour aller vers un espace plus entrepreneurial, avec davantage d’initiative privée soutenue par une vraie volonté européenne », tout en rappelant que SpaceX n’existerait pas sans l’aide et les contrats de la NASA. En ce qui concerne l’avenir d’Arianespace, il passe également par un nouveau laceur, Ariane VI, prévu pour l’horizon 2020. Un programme qui, souligne-t-il, « a besoin de l’engagement des pouvoirs publics à ses côtés ». Le marché des opérateurs satellites est par ailleurs un marché dynamique : pour répondre à la demande, le site de Kourou, qui jongle entre plusieurs lanceurs, doit ainsi être aménagé et optimisé dans ce but.

mercredi 20 novembre 2013

Elon Musk : vers le business de l’espace


Le 25 novembre 2013 devait avoir lieu le lancement du Falcon 9 de SpaceX depuis Cap Cannaveral. Une grande première dans le marché des lanceurs de satellites, puisqu’il s’agit d’un opérateur privé. L’offre à bas coût proposée par l’entreprise la promet à un certain avenir. Derrière ce projet : le milliardaire Elon Musk.


De Paypal à la fusée
Un nom précède systématiquement Elon Musk lorsqu’il est question de brosser son portrait : Paypal. En effet, ce milliardaire américano-sud-africain de 42 ans s’est avant tout fait connaitre grâce au célèbre système de paiement en ligne dont il est l’un des co-inventeurs. A la pointe de la technologie, après avoir fait fortune en revendant Paypal, il créé en 2003 Tesla, la célèbre marque américaine de voitures électriques de luxe. Dès 2002, cet entrepreneur décide de s’orienter vers un nouveau projet : spatial, celui-ci. Et son principal argument de vente a de quoi bouleverser les conventions d’un domaine qui reste dominé par les chercheurs et les budgets étatiques. Son projet, c’est de proposer aux opérateurs de satellites un lanceur à bas coût, ni plus, ni moins. Ce projet suscite naturellement la méfiance des experts et les éventuelles railleries de ses concurrents à commencer par l’entreprise faisant figure de géant du marché, l’européen Arianespace. Il réussit toutefois à convaincre la NASA et l’US Air Force, qui pèsent indéniablement d’un poids considérable dans le développement de cette activité, notamment par la signature de contrats de grande envergure. 

Inventeur et entrepreneur ?
Cet entrepreneur touche à tout, passionné par les enjeux technologiques, a également en tête le marché de l’énergie. Son cousin, Lyndon Rive, dirige depuis 2006 SolarCity, qui est devenu aujourd’hui le deuxième installateur américain de systèmes de production d’énergie solaire, aussi bien en ce qui concerne les particuliers que les entreprises. Mais il ne compte pas s’arrêter là : en dévoilant le projet Hyperloop au public californien, Musk propose, grâce à un système de tubes et de capsules, de rallier Los Angeles à San Francisco en moins de 30 minutes. Le tout, naturellement, pour un coût bien moindre pour le contribuable et une plus grande vitesse que le projet de train à grande vitesse soutenu par l’Etat. Car si cet homme est avant tout un inventeur de génie, il demeure avant tout un entrepreneur qui ne s’est jamais séparé de ce qui constitue un des moteurs de ses très nombreux succès : un certain esprit de start-up. Son dernier projet en date : se lancer dans la conception et la production d’avions électriques.

mardi 19 novembre 2013

Olivier Andriès : les leviers de croissance de Turbomeca

Olivier Andriès, PDG de Turbomeca depuis 2011, s’est exprimé dans La Tribune sur les perspectives de son entreprise alors que le salon aéronautique de Dubaï bat actuellement son plein et enregistre des commandes records.

Des objectifs ambitieux

Turbomeca est un des leaders du secteur de la motorisation des hélicoptères. La firme, filiale du groupe Safran, a réalisé un chiffre d’affaire de 1,2 milliards d’euros en 2012. L’objectif de Olivier Andriès semble à la fois clair et ambitieux : « Nous visons une croissance annuelle du chiffre d'affaires de 5 à 7% d'ici 2015. » Pour réaliser cet objectif, le motoriste mise notamment sur le développement de nouveaux moteurs, en particulier ceux à grande puissance, et sur la diversification du portefeuille clients. Dans cette perspective, Turbomeca sera en effet nécessairement amené à prendre ses distances avec son partenaire historique, Eurocopter, qui demeure aujourd’hui le commanditaire de 80% des moteurs produits. Et les choses, en la matière évoluent particulièrement vite : Turbomeca a signé en juin un contrat de motorisation avec le rival historique d’Eurocopter, l’américain Bell. Il s’agit pour M. Andriès d’une « étape majeure dans la longue histoire de Turbomeca ».

Diversifier la croissance

Mais ce contrat signé avec Bell, symbole de la diversification du portefeuille clients de Turbomeca a surtout été rendu possible par l’amélioration considérable de l’image de l’entreprise, en particulier en ce qui concerne la performance du support service. Or, les 2/3 du chiffre d’affaires de Turbomeca proviennent de l’après-vente et des services. L’accord avec Bell a permis à Turbomeca d’apparaitre comme un motoriste à part, et non plus comme un fournisseur d’Eurocopter. Ensuite, Turbomeca investit 15% de son chiffre d’affaire en R&D, et compte développer toute une nouvelle gamme de moteurs, afin de concurrencer General Electric (GE) et Pratt & Whitney. Le choix de développer en particulier le segment des moteurs à haute puissance s’explique par le dynamisme de la demande d’équipements pour hélicoptères lourds, modèles qui représentent 40% du marché. « A terme, nous visons 50 % de parts de marché qui sera un duopole avec GE. » Le dernier axe de croissance indiqué par Olivier Andriès est le développement des contrats à l’heure de vol, qui constituent une assurance pour le client, et participent de sa fidélisation.

mercredi 13 novembre 2013

Maurice Szafran, PDG de Marianne, démissionne

Maurice Szafran, PDG de l’hebdomadaire depuis 2008, a annoncé le 6 novembre sa démission, en raison notamment d’une divergence stratégique avec d’autres actionnaires.

La fin d’une ère

Maurice Szafran, qui a cofondé, avec Jean-François Kahn l’hebdomadaire en 1997, en est par ailleurs un des principaux actionnaires, à hauteur de 31%, aux côtés d’Yves de Chaisemartin (57%). Le magazine de presse a notamment bâti sa ligne éditoriale face au capitalisme financier et à une certaine vision de la « pensée unique ». C’est M. de Chaisemartin qui a annoncé l’évènement, au cours d’une réunion extraordinaire du comité d’entreprise. Un conseil d’administration, prévu le 12 novembre, devrait acter cette décision et trouver de nouvelles solutions. L’hebdomadaire, rebaptisé Nouveau Marianne depuis juin dernier, loin de connaitre une crise passagère, est plongé dans ce qui semble être une véritable remise en cause de son modèle économique. La crise semble moins trouver ses racines dans le parti-pris éditorial que dans un format qui semble désormais discutable.

Un modèle économique en difficulté

Le titre semble en effet être en grande difficulté depuis 2012, accusant une perte de plus de 400 000 euros. Sur les trois derniers semestres, on peut estimer que le magazine a perdu environ 3 millions d’euros, et en moins d’un an, sa diffusion a reculée de près de 15% entre l’été 2012 et l’été 2013. Les ventes sont tombées sous la barre des 80 000 exemplaires, en baisse de 21%. Face aux difficultés financières, l’hebdomadaire recherche de nouveaux investisseurs. La nouvelle formule, inspirée largement par M. Kahn, n’a pas permis de relancer les ventes. La nomination de Joseph Macé-Scaron, qui présidait au site internet de l’hebdomadaire, à la direction de la rédaction semble par ailleurs illustrer la principale préoccupation : le numérique représente un éventuel horizon pour le magazine. Pour autant, la situation de Marianne ne semble guère exceptionnelle dans le paysage français : après un état de grasse durant la dernière décennie, les hebdomadaires semblent désormais devoir être logés à la même enseigne que la presse quotidienne.

Alstom : Patrick Kron confirme ses intentions en matière d’économie


Après une baisse de 3% de ses résultats au premier trimestre, Alstom renforce son plan d’économie. Patrick Kron, son Président-directeur général a ainsi annoncé la suppression de 1300 emplois et la possibilité de vente d’une participation minoritaire.


 
Renforcement du plan de performance

Le plan de performance d’Alstom, « d2e », va donc être renforcé, alors que la trésorerie du groupe spécialisé dans la production d’infrastructures est en difficulté. L’objectif de ce plan est de dégager des économies conséquentes de coûts annuels d’environ 1,5 milliards d’euros d’ici à l’horizon 2016. Afin d’obtenir les résultats escomptés, en plus de la suppression des 1300 postes en Europe, Patrick Kron a également annoncé la possibilité d’une mise en vente d’une participation minoritaire dans Alstom Transport à des partenaires financiers ou industriels, ce qui se traduirait, concrètement, par l’introduction en bourse de cette filiale. En outre, Alstom n’exclut pas de céder quelques actifs « non stratégiques ». Ces cessions devraient permettre au groupe d’engranger 1 à 2 milliards d’euros d’ici à l’année prochaine.

La perspective d’un redressement

La communication de ces mesures s’est traduite par une augmentation de la valeur du titre Alstom en Bourse, lui permettant de croître de 4,4% à 28,30 euros. Il s’agît de la plus grande hausse du CAC 40. Ce bon accueil des investisseurs tranche radicalement avec les problèmes de trésorerie dénoncés, notamment en matière de flux disponibles lors de la clôture de ce premier semestre de l’exercice 2013-2014, en perte de quelques 500 millions d’euros. Les commandes du premier semestre ont accusé un recul de 22%, notamment en matière de grand projet, précise le P-DG du groupe français. Toutefois, si le résultat net a diminué, « Comme anticipé, le chiffre d'affaires s'est redressé au deuxième trimestre, permettant à la croissance organique d'atteindre 4% sur l'ensemble du semestre. Grâce à un strict contrôle des coûts et une bonne exécution des contrats, la marge opérationnelle est restée stable. » A la mi-octobre, Alstom a par ailleurs annoncé avoir signé « le plus gros contrat de son histoire » en Afrique du Sud, pour environ 4 milliards d’euros.

vendredi 8 novembre 2013

Société générale : Frédéric Oudéa s’exprime

Invité sur le plateau de BFM Business, le Président Directeur Général de la Société Générale s’est exprimé sur le rétablissement de la situation économique en France ainsi qu’en Europe, tout en revenant sur l’information selon laquelle la banque s’apprêterai à entamer un plan de restructuration se traduisant par la suppression de 400 postes.





Un meilleur accès au crédit pour les entreprises


Tout d’abord, M. Oudéa a estimé que si la situation n’était pas foncièrement meilleure qu’auparavant en France, des signes d’ « une forme de stabilisation » étaient visibles et annonceurs d’une éventuelle reprise, lente, pour l’année prochaine. Il a également tenu à répondre aux détracteurs des banques et à la question portant sur l’accès des entreprises aux différents crédits d’investissements, estimant qu’ « en France, 90% des entreprises disent avoir accès en tout ou partie aux crédits d'investissements qu'elles souhaitent avoir ». Mais c’est aussi et surtout sur la restructuration annoncée de la Société Générale, alors que la banque affiche un bénéfice net record, qu’il a été interrogé.

Nouvelle restructuration

Refusant de commenter les hypothèses d’une éventuelle suppression de 400 postes entre 2014 et 2015, dans les activités de banque d’investissement, de banque privée, de gestion d’actifs et de services aux investisseurs, il a précisé qu’il s’adresserait en priorité aux syndicats. Cette information, publiée par Les Echos, intervient après la suppression, ces deux dernières années, de près de 1500 postes au sein de la banque, mais surtout après la publication de bénéfices record au troisième trimestre. La banque a en effet multiplié par six son bénéfice net, atteignant 534 millions d’euros. Fédéric Oudéa a opposé à ces chiffres la nécessité de transformation et de rénovation en profondeur de son entreprise. Il a en outre affirmé qu’une banque "est une entreprise ordinaire et comme toute entreprise, elle doit anticiper et s'adapter », tout en soulignant le manque de visibilité sur le moyen et long terme pour le secteur bancaire.

Interview de Bernard Cazeneuve


Le ministre délégué au budget a fait part, lors d’un entretien accordé aux Echos, de l’intention du gouvernement de poursuivre l’effort d’économie jusqu’à la fin de la législature.


La poursuite des économies

Le ministre annonce ainsi que dès 2014, 15 milliards d’euros d’économie sont prévues, ce qui est inédit. C’est d’ailleurs la direction que souhaite maintenir le gouvernement jusqu’à 2017. Face à un contexte politique et économique particulièrement difficile en France, notamment après le rejet dont ont fait l’objet les dernières mesures fiscales prises par le gouvernement, Bernard Cazeneuve préfère faire preuve de pédagogie et indique que le gouvernement sera sans doute amené à lever le pied du côté des prélèvements sociaux : il s’agit d’expliquer  « que l’objectif est avant tout de conforter notre modèle social et nos services publics. Si la mauvaise dépense publique continue de chasser la bonne, nous ne parviendrons pas à atteindre le but. Augmenter les prélèvements n’est ni souhaitable ni soutenable pour l’économie. »

Lutte contre la fraude fiscale

Tout en insistant sur l’importance de réduire rapidement le déficit, le ministre du budget a également soutenu l’action de modernisation de la fonction publique. Il a également confirmé la prévision, pour 2013, d’un déficit public à 4,1% du PIB. M. Cazeneuve est également revenu sur la cellule de régularisation fiscale, et a affirmé qu’ « Il sera toujours possible de se conformer à la loi, sans date butoir ». 4300 dossiers ont déjà été déposés. Dans ce contexte, il s’est par ailleurs exprimé sur les derniers amendements relatifs à l’optimisation fiscale des entreprises adoptés par la Commission des Finances, élargissant notamment la notion d’abus de droit. Il a souligné que les outils juridiques étaient avant tout des outils contre la fraude fiscale, qui n’avaient aucunement vocation à « susciter de l’insécurité juridique pour les entreprises »

jeudi 7 novembre 2013

L’Oréal : Jean-Paul Agon annonce ses engagements pour 2020


Le President Directeur Général de L’Oréal a annoncé le 5 novembre les engagements qu’il s’était fixé en vue d’établir une stratégie dirigée vers 2020. Sa résolution : réduire l’impact environnemental tout en parvenant à obtenir la croissance.


Partage de la croissance et développement durable

Concrètement, le groupe de cosmétiques français compte séduire un nouveau milliard de consommateurs par le biais d’une stratégie d’internationalisation, voir « d’universalisation ». C’est le principe même des engagements « share beauty with all » : tenter de répondre aux besoins d’hommes et de femmes de différentes cultures en matière de cosmétique. En parallèle à cette volonté d’internationalisation, L’Oréal s’engage à améliorer les pratiques de l’intégralité de sa chaîne de valeur. Il s’agît de produire plus, avec moins d’impact, des produits plus respectueux de la nature, tout en incitant les consommateurs à faire des choix durables. Mais ce plan vise également à partager les fruits de la croissance engendrée par la croissance à venir. Ce qui suppose par conséquent une implantation durable dans les marchés étrangers.

Une initiative sur le long terme

« Nous sommes convaincus que les consommateurs doivent être au centre de nos engagements. Nous souhaitons atteindre notre prochain milliard de consommateurs tout en ayant un impact positif sur le monde. En accélérant nos progrès en matière d'innovation durable, en capitalisant sur nos marques pour informer les consommateurs, nous les sensibiliserons aux impacts environnementaux et sociétaux et encouragerons ainsi une consommation plus durable. » C’est en ces termes que Jean Paul Agon traduit cette initiative. Ces engagements s’inscrivent dans une logique de concertation, et feront l’objet de communications régulières quant à leur progrès. En outre, pour son PDG, « L'Oréal dispose d'un héritage solide en matière de développement durable et a une grande ambition pour l'avenir. »

mercredi 6 novembre 2013

Rémunération des patrons : baisse ou augmentation ?

Pour la troisième année consécutive, les rémunérations des dirigeants des 120 plus grandes sociétés cotées en Bourse augmentent. Elle progresse de 2,4% en valeur absolue et de plus de 6% en termes d’indemnités de départ.

Une situation hétérogène

Cette étude, publiée par Proxinvest, permet de prendre la température des revenus du patronat à un moment charnière pour l’économie française. Pour autant, la moyenne exposée ne traduit pas les disparités de comportement. De fait, en matière de rémunération, les dirigeants du CAC 40 ont fait preuve d’une certaine prudence, dans un contexte socio-politique et économique bien particulier. La rémunation moyenne passe ainsi sous la barre des 4 millions d’euros annuels. Le cabinet Proxinvest fixe, quant à lui, la rémunération maximale socialement acceptable à 240 SMIC, soit 4,7 millions d’euros. Bernard Charlès et Carlos Ghosn dominent largement ce classement avec respectivement 14,9 et 13,4 millions d’euros. Mais surtout, à la lumière de cette étude, Proxinvest s’attache à mettre en perspective le lien entre la performance à moyen-long terme et les différentes formes de rémunération.

Évolution des structures

En effet, si le chiffre d’affaires des principales entreprises cotées a reculé de 27 % depuis 2012, la rémunération moyenne des dirigeants concernés n’a pas diminué, et a même parfois augmenté. L’évolution de la structure de la rémunération, surtout, a évolué de manière considérable. Globalement, les fixes et les bonus ont augmenté, tandis que la part des options a été divisée par 6,3. Là encore, la situation des patrons est loin d’être uniforme : du côté du SBF 80, la part salariale demeure bien plus constante, tandis que l’actionnariat sous toutes ses formes prend une place bien plus importante dans les rémunérations. Il convient également de rappeler que l’année 2012 constitue la dernière année avant que le principe de « say on pay » ne soit appliqué à la rémunération des dirigeants.

Reprise d’entreprises : Benoit Hamon joue les cadres contre les patrons


En marge de sa présentation au Sénat de son projet de loi sur l’économie sociale et solidaire, Benoît Hamon a rencontré les délégués de la CFE-CGC pour une table ronde à propos de la reprise des entreprises par les salariés.
 

Du soutien des cadres…

Carole Couvert, présidente du syndicat des cadres, comment de son côté : " Nous voyons dans ce projet de loi sur l'Economie sociale et solidaire et dans cette mesure, un excellent préambule à la relance de l'emploi. 10% des entreprises mettent la clé sous la porte, faute de repreneur ". La mesure obligeant les dirigeants à informer les salariés avant toute cession de l’entreprise a été accueillie très favorablement. Le ministre délégué a de son côté souligné qu’environ 50 000 emplois étaient détruits chaque année, et que la mesure « permettra aux salariés informés de s'organiser pour une éventuelle reprise." Avant de saluer le soutient du syndicat au projet de loi, M. Hamon précise par ailleurs que cette proposition s’inscrit dans l’application d’une circulaire européenne datant de 2001.

… à la défiance des patrons

Ce texte ne reçoit pourtant pas un accueil favorable auprès du patronat. En effet, la mesure d’obligation d’information, qui s’applique aux entreprises de moins de 50 salariés, avec un délai de deux mois. Thiery Viquerat, président du Fonds d’intervention pour les PME, dénonce de son côté une « méconnaissance totale des mécanismes de cession d'une entreprise », qui fait écho à un mécontentement global. La confidentialité, notamment, jouant un rôle central dans les négociations d’une éventuelle cession d’entreprise. Le délai de deux mois est par ailleurs critiqué pour son manque de précision, puisqu’il ne fait pas référence à une échéance particulière. La CGPME a également fait part de son scepticisme quant à ce projet, et dit attendre les discussions politiques à venir.