Lumière sur Steve Ballmer, lieutenant tonitruant de Bill Gates

Steve Ballmer est à la tête de Microsoft depuis 2000 après le retrait de son fondateur, Bill Gates.

Wolfgang Schreiber, PDG de Bugatti, et la persistance du luxe automobile français

Bugatti reste une référence dans le monde de l'automobile. Auréolée par plus de 10 000 victoires en course, un record jamais égalé, cette firme tricolore basée à Molsheim, en Alsace, incarne aujourd'hui encore cet esprit de sportivité et de faste hérités de son flamboyant passé.

L'efficacité énergétique selon Gilles Schnepp, PDG de Legrand

Legrand est un acteur important dans la domotique et les équipements électriques des bâtiments.

Yahoo! et la croissance externe à marche forcée

Pour la première fois depuis deux ans, l’entreprise californienne devance son grand rival Google.

Alain Pons et les ambitions de Deloitte

L’arrivée d’Alain Pons à la présidence de la direction générale de Deloitte France en juin 2010 a changé les perspectives du très réputé cabinet d’audit.

vendredi 16 décembre 2016

Financement participatif : Tracfin souhaite plus de mesures de sécurité en Europe

Jugeant insuffisantes les mesures prises à l’échelle nationale pour accompagner le financement participatif, Tracfin, la cellule du renseignement financier de la France, a souhaité que des dispositions plus strictes soient mises en place sur toute la scène européenne afin de mieux se protéger contre des possibles détournements.

Le contenu du rapport de Tracfin

Le rapport fait état d’éventuels risques de détournements des fonds émanant du financement participatif ou Crowdfunding, liés notamment à l’utilisation très accrue ces dernières années des moyens technologiques numériques dans le domaine de l’activité financière. C’est en substance ce qu’on pourrait retenir de ce rapport d’analyse transmis à Michel Sapin, Ministre français de l’Economie et des Finances, par cette cellule en charge de la lutte contre le fraude financière publique, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Les fonds collectés par le Crowdfunding l’année écoulée, bien qu’ils soient le double des années antérieures (2014 et 2015), restent cependant faibles selon Tracfin. C’est un total de 196,3 millions d’euros qui ont été collecté pour les comptes de prêt, 50,2 millions pour le don et 50,3 millions pour les plateformes des investissements.

Les secteurs de la finance participative les plus exposés sont, selon cette analyse de Tracfin, les plateformes de don et les sites en ligne de cagnotte. Dans ces derniers, il y a des gros de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Les risques d’escroquerie sont aussi importants surtout au niveau de détournement des paiements ou de la mise en place de fraude à l’image de la pyramide de Ponzi dans le secteur des plateformes dédiées aux prêts.

Objectif 2017, soumettre toutes les plateformes aux mêmes obligations

Les plateformes de prêt et des investissements sont régulées par un système national de lutte contre le blanchiment d’argent et l’alimentation financière du terrorisme en France. Ce dispositif est mis en place par l’une des autorités bancaire ou boursière comme l’AMF- Autorité des Marchés Financiers- ou encore l’ACPR-Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution.

Cependant, ces mesures ne s’appliquaient pas aux autres plateformes (don et sites de cagnotte). Il était donc impossible de savoir vers qui ces fonds étaient destinés. Il n’en serait plus de même en 2017. Désormais, en application des directives européennes, souligne le Directeur de Tracfin, Bruno Dalles, toutes les plateformes seront soumises aux mêmes obligations. Ce vide sécuritaire qui existait dans le domaine des cagnottes vient d’être fermé affirme le Directeur.

Une mesure qui s’imposait

C’est une mesure qui s’imposait d’autant plus que pour certaines raisons qu’on pourrait juger inutiles, des dons étaient adressés, souligne-t-il au passage. Pour des simples phases comme : « venir en aide à nos sœurs en Syrie » ou encore « Faire revenir nos frère », des dons étaient faits alors que des questions entières existent sur le lien entre les demandeurs (bénéficiaires) et les réseaux de départ des candidats au Djihad.


Tracfin insiste sur le fait que ces mesures devraient s’étendre à l’Europe et se faire de façon coordonnée. Car, si la France veille sur son cadre en matière de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme, elle ne pourrait cependant pas le faire sur des dons qui pourraient venir de l’étranger.

La Chine tente de d’outrepasser les normes de l’OMC contre le dumping

Membre de L’OMC depuis déjà 15 ans, la Chine pourrait prendre le statut d’économie de marché pour échapper aux taxes antidumping qui touchent ses produits. Cette initiative n’est pas bien perçue par l’Europe, le Japon et les Etats-Unis. En effet, depuis ce 11 décembre, la clause qui lie Pékin à l’organisation Mondiale du Commerce est arrivée à échéance. La Chine Souhaite donc prendre ce statut commercial mais elle devrait avoir des « coudes solides » pour le faire accepter à ses partenaires qui ne désirent pas être envahis par des produits vendus au rabais.

Un statut justifié par la Chine

Jusqu’au 11 décembre de cette année, la Chine ne pouvait pas être considérée comme une économie de marché par les autres pays membres de l’OMC. De ce fait, elle subissait sur ses produits, des taxes antidumping comme celles que le nouveau Président américain souhaite toujours lui imposer et pouvant atteindre les 45%. En cause, les prix pratiqués en Chine sont jugés non conformes à la réalité du marché. Le Japon et l’Union Européenne emboîtent ce pas et n’ont aucunement l’intention de lever ce « bouclier économique ».

Selon plusieurs analystes de ce domaine, la Chine devrait entreprendre des mesures auprès de l’OMC si elle désire que ces pratiquent cessent. Pour sa part, Shen Danyang, porte-parole du ministère chinois du commerce, s’est exprimé en soulignant que « La Chine fera tout pour défendre ses droits si les autres membres de l’OMC maintenaient leurs méthodes antidumping contre leurs produits au terme de cette date du 11 décembre qui marque la fin de la clause vieille de 15 ans».

Des méthodes qui masquent en réalité un protectionnisme

C’est ce que laisse entendre un commentaire paru à l’agence de presse officielle qui affirme que : « à compter du 11 décembre, la Chine  sera automatiquement considérée comme une économie de marché, et que les manœuvres des autres pays visant à réfuter ce nouveau statut, ne sont des méthodes qui cachent en réalité un protectionnisme vis-à-vis de leurs produits et de leurs marchés.
Par contre, pour les autres puissances comme Washington, le passage à une économie de marché ne se fait pas de façon spontanée. Certaines clauses notamment celles antidumping qui régissent l’entrée de la Chine dans l’OMC demeurent à l’état. Le département américain du commerce s’est dit sensible aux méthodes chinoises surtout leurs capacités élevées de production dans les domaines de l’aluminium et de l’acier. Les USA se disent donc prêt à maintenir leur bouclier pour limiter les produits chinois qui ont déjà coûté près de 3,2 millions d’emplois selon l’Alliance des manufacturiers américains (AAM).

Du côté de l’Union Européenne, il ne s’agit plus simplement de la Chine mais de tous les pays sur lesquels des soupçons de vendre à perte existent. Il est donc question de mettre au même niveau tous les pays, affirme l’eurodéputé Franck Proust. Malheureusement, c’est une question qui divise et les 28 membres de l’Union n’ont pas pu trouver un accord à ce sujet avant cette date buttoir du 11 décembre.


mercredi 30 novembre 2016

Le Brexit n’y changera rien, Londres est bien la capitale technologique

Après d’autres mastodontes américains des technologies récemment, c’est au tour de Facebook d’annoncer l’arrivée d’un nouveau siège dans la capitale britannique. Une nouvelle qui confirme bien la place de Londres comme destination technologique en dépit du Brexit.

Des annonces qui dissipent le doute

L’annonce de la sortie de la Grande Bretagne de l’union Européenne avait laissé planer plusieurs incertitudes. Beaucoup prédisaient déjà une mort lente du Royaume sur le plan des investissements extérieurs. Notamment sur le plan de l’accès au libre marché européen que cette décision pourrait entraîner.

Bien au contraire, après Apple et Google il y quelques semaines, dont l’un projetait de créer 7.000 emplois dans la capitale britannique avec la construction de son nouvel immeuble, c’est au autour de Facebook de promettre de générer 500 emploi et la construction de son nouveau siège. Le doute et les craintes qui avaient pris naissance avec la Brexit s’éloignent de plus en plus avec ces annonces d’investissements en cascade qui traduisent le fait que Londres reste toujours une ville très attractive pour les activités dans les nouvelles technologies.

Le Royaume-Uni est l’un des meilleurs endroits

C’est en ces termes que s’est exprimé lundi, lors de la conférence annuelle de l’organisation patronale britannique, Nicola Mendelssohn, vice-présidente de Facebook pour l’Europe. « Le Royaume-Uni est, pour entreprise qui excelle dans les technologies, l’un des meilleurs endroits. Il représente aussi un point important dans notre histoire. »

C’est au cours de cette conférence qui fut annoncée l’ouverture de son nouveau siège à Londres en 2017. Ce qui permettra d’accroitre ses effectifs de plus de 50% avec 500 nouveaux postes au lancement. « 1.500 personnes, c’est le total que nous souhaitons employer d’ici à fin 2017, alors que nous étions venus nous installer au Royaume en 2007 avec juste quelques collaborateurs », a ajouté Nicola Mendelssohn.

C’est en plein centre de la ville de Londres, plus précisément Fitzrovia que le nouveau bâtiment est actuellement en construction. «  C’est une marque qui montre que notre capitale est toujours attractive pour les investissement », a déclaré Sadiq Khan le maire de Londres.

Pour Londres, c’est un sacre

Des énormes investissements qui ne cessent de confirmer Londres comme capital des nouvelles technologies. Google la semaine dernière parlait d’un investissement de plus d’un milliard de Livres, soit près d’1,7 milliard d’euros. Apple faisait état de la construction de l’un de ses plus importants locaux dans le monde pouvant accueillir 1.400 salariés.

L’étude menée par l’European Digital Forum ne vient pas contredire ce qui se sait déjà depuis ces quelques semaines là pendant lesquelles des investissements technologiques s’enchainent à Londres. Selon elle, Londres est bien la meilleure ville d’Européen pour les entreprise du domaine du numérique. La main d’œuvre y est très qualifiée, avec un accès facile aux financements et un amour pour l’entrepreneuriat, sont autant d’éléments réunis qui favorise l’engouement que ressentes tous ces géants qui viennent s’y installer. Ce sont d’ailleurs toutes ces opportunités qui ont laissé Facebook dire la plupart des emplois qui viendront seront réservés à des ingénieurs hautement qualifiés.



Tesla & SolarCity fusionnent

L’aval des actionnaires des deux entités était attendu pour acter cette union. C’est désormais fait, pour 2,6 milliards de dollars. L’un, spécialisé dans la production d’énergie solaire, et l’autre dans la construction de voitures électriques, Tesla & SolarCity ont obtenu le « passeport » de leur union au cours d’un vote. Depuis juin dernier que cette annonce fut faite, beaucoup d’actionnaires et des spécialistes du domaine disaient ne pas cerner l’importance de fusionner deux sociétés fondées et dirigées par un seul homme, en la matière de l’américain Elon Musk.

Soulagement du côté d’Elon Musk

Après les réticences de Wall Street qui avait freiné ce projet en juin dernier, c’est finalement à 85% que les actionnaires des deux sociétés ont approuvé le rapprochement des deux. Au cours d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Fremont en Californie, au siège de Tesla, où s’est tenu le vote,  M. Musk déclarait : « je suis confiant  que vous ne serez pas déçu de l’espoir que vous avez placé dans ce projet».

Les investisseurs ont dû effectuer ce choix seuls puisque, celui qui possède à lui tout seul Tesla à 21,1% et 22,5% chez SolarCity n’a pas participé au vote ainsi que sa famille aussi. C’est pour disent-ils effacer des soupçons de conflits d’intérêt. M. Musk entend diversifier l’offre dans le futur avec notamment la sortie prochaine des tuiles pour toits solaires. C’est ce sens qu’il a annoncé sur leur site internet qu’il y aurait des grandes choses qui suivront la fusion de ces deux structures.

Des points en commun et des possibles conflits

Le principal point que ces deux sociétés partagent ensemble est leur conseil d’administration qui est composé des membres présents dans l’une et l’autre des sociétés. C’est à la suite de potentiels problèmes liés au mode de gouvernance notamment du côté de SolarCity qui a connu des grosses pertes financières ces dernières années (trois), qu’ont resurgi  des supposés conflits d’intérêt et qu’Elon Musk était accusé par les autres actionnaires de vouloir « masquer le passif de SolarCity par cette action.

De plus, le fait que M. Musk se soit déjà endetté pour apporter des finances dans les deux entreprises, n’est pas de nature à dissiper ces dires. Le responsable a pourtant pris la peine d’expliquer à ses confrères quels seraient les apports de cette fusion pour la santé des comptes de Tesla.

Des visées économiques plus importantes

L’apport de SolarCity dans cette opération s’élève à 1 milliard de dollars d’ici à 2017. Le but est de participer à l’amélioration de la rentabilité de Tesla, expliquait M. Musk le 1er novembre dernier. C’est un total de 150 millions de dollars d’économies qui seront dégagés en une année dès la fusion des sociétés.

Celui qui a créé Tesla en 2003 et SolarCity en 2006, qui est d’ailleurs le président de leurs conseils d’administration, affirme ne pas craindre pour les activités de Tesla malgré l’élection de Donald Trump qui semble inquiéter beaucoup d’industriels américains. D’ailleurs, ajoute-t-il, nous n’avons d’autant plus aucune crainte à avoir, que nous ne recevons que très peu de subventions.

jeudi 17 novembre 2016

La croissance économique des USA au troisième trimestre assurée grâce à l’exportation

Au sortir du troisième trimestre la première estimation ce vendredi 28 du PIB des Etats-Unis affiche une croissance économique jamais enregistrée depuis deux ans déjà grâce à la force des exportations combinée aux rebonds des réserves qui ont su couvrir le recul de la consommation. Il est sorti ainsi du département du commerce que le produit intérieur brut a évolué de 2,9% par an suite à la hausse de 1,4% au deuxième trimestre. Cette progression n’était jamais arrivée dans le pays depuis le troisième trimestre 2014 et a surpris les économistes qui envisageaient une hausse de 2,5% selon Reuters.

Un troisième trimestre fructueux

Malgré le fait que les américains réduisent leurs dépenses à la consommation les résultats de ce troisième trimestre vont concourir à éliminer cette peur d’une éventuelle diminution de la reprise car pour le premier semestre la croissance ne faisait que 1,1%. C’est ainsi que certains décideurs n’ont pas caché leur satisfaction face à ses résultats affichés par l’économie à la personne de Luke Bartholomew de chez Aberdeen Asset Management qui craignait une situation défavorable avec la campagne présidentielle. 

Ces résultats permettront de croire à une hausse des taux d’insertion et d’embauches dont la réserve fédérale américaine en a fait son cheval de bataille à la fin de l’année. Durant ce troisième trimestre le dollar s’est fait une nouvelle santé avec un pic de trois aux dépens du yen alors que les bourses n’ont pas connu une amélioration notoire. La consommation des ménages au deuxième trimestre avait connu une hausse de 4,3% avant de se baisser au troisième mais participe cependant à la croissance économique du pays. Pour beaucoup d’analystes la consommation va hausser lors du quatrième trimestre.

L’exportation, un levier pour l’économie

L’exportation a connu une hausse de 10% en données annualisées une première depuis le quatrième trimestre 2013. Dans cette hausse du taux d’exportation la vente de soja y occupe une part importante.  Ainsi cette progression des chiffres de l’exportation participe de 0,83% sur le PIB contre 0,18% durant le deuxième trimestre. A côté les réserves des entreprises pointent à 12,6 milliards de dollars au troisième trimestre participant à hauteur de 0,61  point à la croissance. 

Pour les exploitations telles que les puits de pétrole et de gaz leurs prises en charge ont augmenté de 5,4% durant le troisième trimestre après une baisse de 2,1% pour le deuxième. CE progrès est en désaphasage avec les investissements consentis dans le secteur qui continuent de chuter avec -31,5% pour le troisième trimestre.


En 2015, les revenus des chefs d’entreprises français ont augmenté de plus de 20%

Contrairement à 2014, les chefs des entreprises françaises, 120 au total parmi les plus grandes, ont vu leurs revenus croître de plus de 20% atteignant ainsi la barre de 3,5 millions d’euros en 2015 d’après des données révélées par le cabinet spécialisé Proxinvest. Dans ces chiffres, sont inclues toutes les formes possibles de rémunération, des avantages en nature et salaires fixes, jusqu’aux bonus annuel et aux jetons de présence, en passant par des actions de performance, ce sont tous ces revenus qui ont constitués pour 2015 ce montant global de 3,5 millions d’euros pour les patrons d’entreprises en France.

Des revenus opposés à la croissance des entreprises

Selon Proxinvest, cabinet de conseil en investissement, il y aurait de quoi s’interroger sur les niveaux de ces revenus des patrons d’entreprises quand on observe en face le niveau de croissance économique de ces entreprises pour le compte de la même année 2015.

Pour les entreprises qui forment le CAC 40, la rémunération de leurs patrons a connu une augmentation de 18% comparativement à 2014, dépassant ainsi la rémunération maximale qu’on peut socialement accepter, soit 240 fois le SMIC, environ 4,8 ME toujours selon le cabinet.

De façon globale, l’indice du CAC 40 a augmenté de 8,5% en 2015 pendant que, le chiffre d’affaires de tous ses membres réunis a connu une baisse de 3%, que les bénéfices nets ont aussi chuté de 11% ainsi que le résultat opérationnel qui tombe lui de 7%.

En tête des revenus, les patrons de Renault, Rubis et celui de Sanofi

En tête de ce classement des patrons, Olivier Brandicourt, Directeur Général de Sanofi avec 16,8 millions, suivi de Gilles Gobin, fondateur de Rubis avec 16,4 ME.

Le Président Directeur Général de Renault et de Nissan occupe la troisième place de ce classement avec un revenu de 15,6 ME pour monsieur Carlos Ghosn. En France, il reste le seul patron à posséder une rémunération double qui a été rejetée par ses actionnaires lors d’une assemblée générale.

Bernard Charlès, DG de Dassault Systèmes est quant à lui 4ème avec 14,1 ME. La 5ème place est occupée par le PDG de Schneider Electric, Jean-Pascal Tricoire avec un revenu de 10,4 ME.

En 2018, des mesures devraient s’appliquer pour limiter ces revenus

D’ici à 2018, des mesures devraient s’appliquer pour limiter la rémunération des patrons des entreprises, surtout les primes exceptionnelles qui leur sont versées. C’est du moins ce qui devrait être fait depuis le fameux « Say On Pay » résultant d’un vote consultatif en assemblée générale des actionnaires de ces diverses entreprises datant de 2013.


Pour une première en France, les revenus totaux des chefs d’entreprises n’ont pas été validés  en assemblée générale en 2015. Ce blocage en assemblée concerne entre autre la rémunération de Carlos Ghosn de Renault, celle de Patrick Kron de l’ex-Alstom mais aussi celle des patrons de Solocal. Certes, ces refus de  validation n’ont aucun effet juridique car le Say On Pay n’est qu’un vote consultatif, mais d’ici à 2018 les choses pourraient bien changer. En effet, les actionnaires auront maintenant, selon la loi Sapin 2 adoptée par le parlement, le pouvoir de limiter les énormes rémunérations des patrons de leurs entreprises.

mardi 8 novembre 2016

France : un mois d’Octobre noir pour les affaires

Ce mois d’octobre est le troisième de suite où les affaires stagnent si l’on se confère au communiqué de l’Insee ce mardi 25. Cette remarque fait suite à une série de pessimisme plus marquée qu’en septembre et notée de plus en plus chez les acteurs des différents secteurs activités  stationnés à 101 points depuis le mois août cette situation ne devait pas trop alarmer les acteurs qui animent les secteurs mais si l’on considère les démarches de l’Insee dans ses analyses notamment en septembre  combinées à la retenue du patronat il y a de quoi s’alarmer. En plus à presque un an déjà le monde des affaires selon les analyses de l’Insee ne connaît pas de progression mais oscille autour de 100 points.

Des valeurs instables

Il est sorti des analyses de l’Insee que le chiffre du mois de septembre a subi une légère diminution de points passant de 102 à 100, une situation qui devient courante depuis août 2015  où on note de plus en plus des situations de baisse ponctuée par quelques rares situations de hausse de long terme. Ainsi face à ces situations de plus en plus fréquentes en France beaucoup d’analystes ont essayé d’apporter une réponse qui pourra mieux guider l’opinion. De ce fait le chef économiste de Natixis Asset Management Philippe Waecher  observe que les évènements qui sévissent dans le pays sont dus par une baisse des actions des secteurs d’activité mélangée par un manque d’un animateur capable de booster les autres. Il va plus loin dans son analyse en évoquant sa crainte de ne voir cette situation évoluée dans les prochains mois.

Une situation alarmante

Comme évoqué par Philippe Waecher la situation qui équivaut dans les secteurs d’activité ne présage rien de bon dans les prochains jours. Une analyse dans le secteur de l’industrie manufacturée révèle une baisse d’un point de l’indicateur qui passe de 103 en septembre à 102 en octobre et rendant erronés les suppositions des économistes voyaient ce chiffre stable. Cette même situation est vécue dans les services avec une diminution d’un point et qui affichent 101. Cependant, on note  une situation de stabilité dans le bâtiment qui oscille à 96 comme en septembre où il avait connu une légère hausse. Par contre le commerce en détail a perdu deux points en affichant 97 lui qui affichait une moyenne à long terme de 100. Les analyses de l’Insee ne s’arrêtent pas juste à ses secteurs d’activité mais touchent encore d’autres domaines.

Des secteurs peu enthousiastes pour demain

Selon les études de l’Insee cette baisse des points de l’indicateur des secteurs d’activité de ce mois d’octobre touche tous les secteurs de l’économie du pays en passant par l’industrie et les services ainsi que le commerce, aucun n’est épargné par cette diminution.  Au niveau de l’industrie le patronat reste sceptique face à cette situation et à son évolution et pour parer à toute éventualité il mène une gestion prudente de leur entreprise. Les seuls secteurs qui pour le moment on peut noter qu’ils sont épargnés par cette de points sont le transport et l’immobilier.

Les particuliers vont être considérés comme des loueurs professionnels

Considérer les particuliers comme des loueurs professionnel au-delà de certains revenus, tel était un des articles du  projet de loi sur le financement de la sécurité sociale qui a été rejeté par les députés mercredi dernier. C’est un ouf de soulagement, du moins pour le moment, pour les utilisateurs des plateformes collaboratives comme Airbnb et Drivy car la décision des députés qui planchaient depuis mardi sur cette question leur est favorable.

Le Gouvernement explique la raison d’exister de son projet de loi

Lutter contre les abus et la concurrence déloyale créée par l’éclosion de certaines plateformes collaboratives, tel est le but visé par cet article contenu dans le projet de loi sur la sécurité sociale. En effet, le gouvernement estime que les particuliers qui exploitent leurs biens dans le but de produire des bénéfices doivent être considéré comme des travailleurs professionnels et devraient à ce titre se soumettre au Régime social des indépendants (RSI). En d’autres termes, ils devraient payer les cotisations liées à ce domaine une fois que leurs revenus atteindraient un certain seuil. C’est le cas notamment de ceux qui fournissent des services complémentaires comme le petit-déjeuner, les produits d’hygiène etc. Donc, tout particulier, utilisateur de la plateforme Airbnb, dont les revenus tirés de la location de son appartement excéderaient 23.000 euros se verrait contraint de se déclarer travailleur indépendant.
Il en est de même pour ceux qui mettent en location leurs biens à l’image des voitures, bateaux et autres équipements, leur seuil fixé par le gouvernement est de 3860 euros. Montant qui pourrait être doublé pour apaiser les critiques des députés.

D’un bord comme de l’autre, le projet est boudé

Droite et gauche se rejoignent et rejettent le projet de loi. Comme Isabelle Le Callennec qui affirme « ne pas vouloir comprimer une activité fleurissante et qui ne concerne que des personnes voulant  joindre au mieux les deux bouts », beaucoup d’autres députés de droite ont jugé cette question immature. A gauche aussi, on s’en plaint : « On ne maîtrise pas la substance de l’économie collaborative. Elle sert juste à payer ses charges, passer des vacances dans des petites villes sans services pour touristes et conserver sa maison. Pour des lobbies professionnels, nous n’allons pas empêcher ça. » déclarait le député écologiste Jean-Louis Roumegas.
Par contre, pour Christian Eckert, secrétaire d’Etat au budget, il serait plus urgent de légiférer ce domaine de plateformes collaboratives où s’installe des pratiques qui lèsent les structures légalement reconnues. « Plus on tarde à légiférer, plus il nous sera difficile d’effacer ces habitudes qui flirtent avec la limite de ce que leur autorise le droit », a-t-il renchérie avant de citer en exemple le récent Euro 2016


vendredi 21 octobre 2016

Accorder plus d’autonomie à la SNCF : la question de certains députés



Pour venir en aide à la société endettée (50 milliards d’euros environ), la réforme ferroviaire datant de deux ans est remise en cause par deux députés qui souhaitent une révision de celle-ci. Par ailleurs, ils parlent également de la création possible de l’« eurovignette » pour la région.

Les raison de cette situation

Afin de remettre à jour la SNCF, Bertrand Pancher et Gilles Savary (députés de l’UDI et du PS) collaboraient en 2014 dans la réforme et désormais travaillent à des suggestions nouvelles de modernisation de l’agence. En conclusion de leur réflexion, ils proposent une plus grande indépendance de la plateforme des décisions politiques et la création de « l’eurovignette » liée à une régionalisation dans le but de combler le vide laissé par l’écotaxe dans le financement du système de transport.

Avec la satisfaction ressentie dans l’ouvrage de cette réforme (votée en aout 2014, actif en début d’année 2015) selon les députés concernés, elle a permis la création des deux Epic (établissement public à caractère industriel et commercial): SNCF Réseau pour contrôler le réseau ferroviaire ainsi que SNCF Mobilités, les deux étant placés sous le contrôle de SNCF. Cependant les députés pensent qu’il reste à accompagner l’effort en préparant la venue de nouveaux concurrents et en contrôlant l’endettement.

« L’eurovignette » en question 

D’un côté, les deux hommes politiques parlent de faire de SNCF Mobilités une société anonyme à capital entièrement publique. L’entreprise deviendrait bien plus indépendante en définissant de nouvelles stratégies, coupant tout lien avec la nouvelle conjecture politique dans l’opinion de Gilles Savary qui a fait face à la presse. Il explicite : si le directeur de Belfort (Alstrom) déclare fermer l’entreprise, le gouvernement contacte le Président de la SNCF, Mr Pepy, pour qu’il commande des rames de trains TGV ; même sans en avoir le besoin, mais juste pour répondre à la décision reçue.

D’un autre, il faudrait programmer en prévision des financements du système ferroviaire et conserver un certain taux de financements publics en calcul des dettes contractées. Bertrand Pancher affirme qu’il ne faudrait pas soumettre la politique financière au mouvement politique. L’endettement de SNCF Mobilité et Réseau serait de 8.2 et 40.8 milliards d’euros. Ils ne s’arrêtent pas au rejet de l’écotaxe, il demande la sécurisation des fonds de l’AFITF (agence de financement des infrastructures de transport de France) ou simplement « eurovignette »

L’apport de Mitsubishi à l’alliance Renault-Nissan



Mitsubishi vient de préciser que Carlos Ghosn, PDG de Renault et Nissan occupera le poste de président. Cette nomination interviendra au mois de décembre. Avec MMC, l’alliance Renault-Nissan pourrait avoir de beaux jours devant elle.

Une arrivée prometteuse pour l’alliance Renault-Nissan

Avec cette alliance, les ventes annuelles dépasseront 9,5 millions d’unités annuelles. Le constructeur allemand Volkswagen fut le premier à vendre 5,12 millions de véhicules de ses douze marques au premier semestre 2016. Il est suivi de Toyota qui avec ses labels Daihatsu, Hino et Lexus a écoulé 4,99 millions de voitures. Cette firme japonaise a occupé la tête du classement de 2008 à 2010 puis de 2012 à 2015. General Motors (GM) se place en troisième position avec un chiffre de 4,76 millions de véhicules vendus. L’association Nissan et Renault sans MMC pouvait prendre la quatrième place, car chacun a respectivement vendu au premier semestre 1,57 million et 2,74 millions de véhicules (le tout faisant 4,31 millions).

Ce nouveau partenariat permettra de consolider l’Alliance Renault-Nissan qui a sous son contrôle Avtovaz qui est leader de la construction automobile en Russie. En mai dernier, Carlos Ghosn avait précisé que les deux partenaires seront séparés et que la prise de participation aura bel et bien lieu. Pour ce qui est du tiers des membres du conseil d’administration de Mitsubishi Motors, ils pourront être désignés par Nissan. Après la transaction, les différentes sociétés de Mitsubishi à savoir Tokyo-Mitsubishi UFJ, Bank of Tokyo-Mitsubishi Heavy Industries et Mitsubishi Corp ne posséderont que 17% du capital de MMC, contrairement au 34% qu’elles avaient.


Les nombreuses difficultés de Mitsubishi

Mitsubishi a connu de nombreuses difficultés ces derniers temps. En 2000, il avait été confronté à un problème lié au rappel non effectué. Ce qui constituait un manquement à la loi japonaise. Après cela, il y a eu le retrait de l’alliance Daimler-Chrysler à qui Mitsubishi s’était lié par la suite et qui avait pris une participation de contrôle. Il fut sauvé par ses partenaires. Ensuite, il s’est tourné vers PSA pour nouer une association industrielle. Une alliance capitalistique était même envisagée, mais il était difficile au constructeur automobile français de prendre la participation.

La situation fut chaotique, mais MMC arrive tout de même à gérer avec des économies sur les investissements. Au mois d’avril passé, la capitalisation boursière de MMC avait connu une chute vertigineuse de 45%. Pour cause, il avait reconnu n’avoir pas dit la vérité sur les consommations de quatre de ses semi-véhicules écoulés au Japon. En effet, il utilisait la marque Nissan pour vendre deux de ses véhicules. Et d’après les analystes, le montant de l’indemnisation des clients tournerait autour de 800 et 900 millions d’euros.