Lumière sur Steve Ballmer, lieutenant tonitruant de Bill Gates

Steve Ballmer est à la tête de Microsoft depuis 2000 après le retrait de son fondateur, Bill Gates.

Wolfgang Schreiber, PDG de Bugatti, et la persistance du luxe automobile français

Bugatti reste une référence dans le monde de l'automobile. Auréolée par plus de 10 000 victoires en course, un record jamais égalé, cette firme tricolore basée à Molsheim, en Alsace, incarne aujourd'hui encore cet esprit de sportivité et de faste hérités de son flamboyant passé.

L'efficacité énergétique selon Gilles Schnepp, PDG de Legrand

Legrand est un acteur important dans la domotique et les équipements électriques des bâtiments.

Yahoo! et la croissance externe à marche forcée

Pour la première fois depuis deux ans, l’entreprise californienne devance son grand rival Google.

Alain Pons et les ambitions de Deloitte

L’arrivée d’Alain Pons à la présidence de la direction générale de Deloitte France en juin 2010 a changé les perspectives du très réputé cabinet d’audit.

vendredi 14 mars 2014

Lumière sur Steve Ballmer, lieutenant tonitruant de Bill Gates


Steve Ballmer est à la tête de Microsoft depuis 2000 après le retrait de son fondateur, Bill Gates. Plus connu pour son enthousiasme mettant à rude épreuve ses cordes vocales, il mène la firme américaine dans une situation critique ne pouvant faire face à l’émergence des géants de l’Internet comme Google et Apple. Après 13 ans à la barre du navire, Steve Ballmer part à la retraite avec un bilan mitigé entre l’hégémonie de l’entreprise dans les logiciels et les systèmes d’exploitation et la domination de Google sur Internet.

Steve Ballmer, l’homme de confiance de Bill Gates

C’est en poursuivant ses études à Harvard que Steve Ballmer rencontre le patron de Microsoft, Bill Gates. Il est aussi doué en sport que dans les études. Contrairement au fondateur de Microsoft, il obtient son diplôme à Harvard avant de suivre une formation professionnelle à Stanford. Bill Gates l’embauche au début des années 1980 comme bras droit durant vingt ans. Steve Ballmer considère Gates comme un partenaire avec qui il travaille conjointement afin de propulser Microsoft au sommet. Il décrit leur collaboration comme une relation entre mari et femme, c’est-à-dire entre l’entente et le désaccord. Dans une interview, il affirme clairement que la clé du succès réside dans l’attitude positive.

Son optimisme face aux difficultés de Microsoft le démarque des autres grands dirigeants. Dans un discours devant Colin Powell, général et homme politique américain, il expose sa théorie de l’optimisme, qui selon lui, amplifie la force des dirigeants. Un leader se doit d’être toujours positif dans le cadre de la bonne gouvernance d’une institution. En effet, malgré une stagnation de la valeur des actions de Microsoft, il reste confiant en l’avenir. Le logiciel représente encore un vaste marché, Steve Ballmer confie que la firme ne se laissera pas dominer par les concurrents dans ce domaine. Par ailleurs, il mise sur la publicité en ligne en procédant à l’acquisition d’aQuantive. Outre son poste de PDG de Microsoft, il détient également 9 % des actions de la firme, une véritable fortune qui fait de lui le 46e homme le plus riche au monde.

Steve Ballmer et sa riposte à l’hégémonie de Google

La situation de monopole de l’entreprise californienne est un véritable coup dur pour Microsoft. Steve Ballmer demande même une intervention des autorités de la concurrence. La firme de Redmond se présente comme le seul concurrent de Google. Les gammes de produits à l’instar de la Xbox, le moteur de recherche Bing ou le système d’exploitation Windows 8 redonnent de la couleur au groupe, mais demeurent dans l’ombre de ceux de ses adversaires. C’est un challenge très difficile pour Steve Ballmer qui non seulement doit être à la hauteur du génie de son prédécesseur, mais doit aussi faire face à la domination de son concurrent direct.

Dans une interview, le PDG affirme clairement la volonté de l’entreprise de doter chaque foyer et bureau de ses ordinateurs. En 2012, Microsoft prévoit de vendre 350 millions d’ordinateurs et 1,4 milliard de bases installées. D’après lui, les ordinateurs demeurent l’outil le plus indispensable de l’époque mis à part les mobiles. De ce fait, ils constituent toujours un marché porteur. En ce qui concerne la guerre contre Apple et Google, Steve Ballmer n’a pas encore dit son dernier mot et se dit prêt à innover dans les nouvelles technologies. Microsoft est désormais tournée vers l’avenir après la transition complexe qui a suivi le départ de Bill Gates. La firme est déterminée à offrir des produits futuristes et audacieux qui obtiendront une part de marché importante.

Un départ à la retraite inattendu

Il y a encore quelques années, Steve Ballmer déclarait sa volonté de rester à la tête de l’entreprise pour encore dix ans. Pourtant, il annonce son départ au mois d’août 2013. Une décision qui prendra effet dans douze mois, et ce, afin de donner à Microsoft le temps nécessaire pour trouver un nouveau dirigeant. Après treize ans de règne, les analystes critiquent le manque d’innovation et les échecs commerciaux successifs de Windows 8 et du Windows Phone. De ce fait, la firme accuse un retard flagrant dans le secteur du mobile et d’internet face à ses concurrents. Pourtant, le chiffre d’affaires demeure positif et le cours du titre reste stable.

Malgré ce départ,  une restructuration de grande ampleur amorcée par Steve Ballmer lui-même est annoncée. Cette réorganisation permettra à l’entreprise de devenir plus efficace dans la recherche et le développement. La démission de Ballmer intervient après le départ de plusieurs têtes importantes comme Ray Ozzie et Don Mattrick.

Wolfgang Schreiber, PDG de Bugatti, et la persistance du luxe automobile français



Bugatti reste une référence dans le monde de l'automobile. Auréolée par plus de 10 000 victoires en course, un record jamais égalé, cette firme tricolore basée à Molsheim, en Alsace, incarne aujourd'hui encore cet esprit de sportivité et de faste hérités de son flamboyant passé. Wolfgang Schreiber, PDG de Bugatti, n'entend pas changer et conforte sa position quant à la persistance du luxe automobile français.

Bugatti, une marque synonyme de luxe et de puissance

Bugatti : sous ce nom à consonance italienne se cache en réalité une marque tricolore, une légende vivante de l'histoire de l'automobile. C'est en 1909 que les premiers pas de l'illustre constructeur sont remarqués, né de l'inspiration d'Ettore Bugatti, issu d'une famille milanaise émigrée en terres alsaciennes. La notoriété de l'enseigne est rapidement acquise grâce à ses véhicules racés, empreints de luxe et surtout caractérisés par un ADN de sportivité très particulier. Dès lors, la signature Bugatti est apposée, portant fièrement la maxime chère à son fondateur : « rien n'est trop beau, rien n'est trop cher ». Particulièrement porté par le sport mécanique, Ettore Bugatti a toujours œuvré pour produire des automobiles dont la puissance, et le luxe en prime, font naître la stupéfaction chez les amateurs. Pour parvenir à ses fins, le constructeur a inventé quelques-uns des procédés les plus ingénieux en matière de motorisation et de mécanique. À ce jour, la marque, à la calandre en forme de fer à cheval, détient ainsi près de 1 000 techniques exclusives, précieusement brevetées.

Des automobiles légendaires

Bugatti, c'est également l'histoire d'une famille totalement ancrée dans la passion pour l'automobile. La deuxième génération succède ainsi à la première, avec encore plus d'ambition et de rêve à partager avec les passionnés de belles automobiles. Tout aussi brillant que ne le fut son père Ettore, Jean Bugatti mène encore plus loin l'enseigne familiale en produisant des modèles devenus emblématiques. La Bugatti type 41 reste ainsi dans les annales, tout comme la série dénommée Type 57, un condensé de puissance, de design et d'élégance, produite à 690 exemplaires, toutes déclinaisons confondues. Un autre record chez Bugatti ! Pourtant, la disparition tragique de Jean en 1939, au volant d'une Type 57G, ainsi que la Seconde Guerre Mondiale vont décider autrement de la suite de l'histoire de la firme de Molsheim : le rideau tombe et les activités s'essoufflent peu à peu. Pendant les décennies qui suivent, Bugatti aura cherché à renaître, grâce à diverses tentatives de relances. Mais c'est certainement la reprise de la marque par le géant allemand Volkswagen AG en 1998 qui permettra au mythe de retrouver une seconde jeunesse.

Renaissance dans les années 1990

Pour perpétuer la riche histoire de cette illustre enseigne, sa présidence est aujourd'hui confiée à Wolfgang Schreiber. Ingénieur talentueux, son expertise au sein du groupe Volkswagen et de ses nombreuses filiales est reconnue. C'est en 1984 que les portes du constructeur allemand s'ouvrent pour le futur PDG. Son expérience et son savoir-faire vont l'aider à maîtriser les arcanes du métier. Ce qui lui permet de gravir peu à peu les échelons et d'occuper des postes décisifs après une dizaine d'années de présence au sein du groupe. Le département Développement des transmissions lui est d'abord confié dès 1996. Mais c'est en œuvrant depuis 2003 à la Direction Technique de Bugatti, puis à partir de 2004 à sa Direction Générale, que sa carrière a véritablement pris sa lancée. Les réalisations de la firme de Molsheim émerveillent alors le monde de l'automobile. En 2005, la Bugatti Veyron redore le blason de la marque. Quelques années plus tard, la nouvelle Bugatti Veyron Super Sport est un nouvel éloge à la puissance : le record mondial de vitesse, soit 431 km/h, est atteint à son bord.

Une équipe dirigeante très attachée à la riche histoire de la firme

Aux yeux de Wolfgang Schreiber, Bugatti représente à l'heure actuelle le summum pour un ingénieur ayant mené toute sa carrière dans le milieu de l'automobile : du point de vue technologique, c'est la marque de voitures de sport la plus évoluée au monde. Honneur et fierté sont ressentis chez le PDG, lorsqu'il évoque la firme qu'il dirige. La satisfaction est de mise chez Wolfgang Schreiber, qui ajoute d'autant plus qu'un des secrets de la réussite de la marque demeure la persistance du luxe automobile français. À travers les modèles récents développés par Bugatti, le PDG et son équipe ont à cœur de perpétuer cet esprit empli de fastes et de performances. Comme le témoigne la dernière réalisation de la marque, la Veyron 16.4 Grand Sport Vitesse Légende Jean Pierre Wimille, un véhicule portant le nom du champion tricolore qui s'est deux fois imposé avec une Bugatti aux 24 Heures du Mans. Cet important attachement à la riche histoire de Bugatti est toujours mis en avant par toute l'équipe de la firme, et particulièrement par Wolfgang Schreiber.

jeudi 13 mars 2014

L'efficacité énergétique selon Gilles Schnepp, PDG de Legrand


Legrand est un acteur important dans la domotique et les équipements électriques des bâtiments. Grâce à de nouvelles technologies numériques comme les Smartphones, il compte améliorer les services de l’entreprise et veut étendre ses activités dans les pays émergents. Le PDG du groupe, Gilles Schnepp, souligne le rôle de son entreprise dans la vulgarisation de l’énergie à travers le monde et dans la protection de l’environnement.

Le succès du numérique vu par Gilles Schnepp

La technologie numérique a pris une place importante dans l’électricité ces dernières années. D’après Gilles Schnepp, ce secteur constitue un quart du chiffre d’affaires de la société Legrand alors qu’il n’était que de 10 % il y a une dizaine d’années. Il représente également un meilleur outil de communication avec les clients finaux. Ces nouvelles technologies transforment la manière de travailler dans l’entreprise. En effet, celles-ci permettent une relation plus étroite avec les clients grâce aux réseaux sociaux. Les clients peuvent poster leur avis directement sur le compte Facebook de la société par exemple pour une plus grande interaction.  

Si auparavant, Legrand maintenait la majorité de ses correspondances commerciales avec des professionnels, désormais, les clients finaux sont au courant de toutes les actualités le concernant grâce aux sites Internet et aux applications Smartphones.  Gilles Schnepp affirme que cette méthode facilite la conception de nouveaux produits puisque les consommateurs font part de leurs préférences et de leur goût en matière d’innovation. Par ailleurs, les logiciels possèdent une place progressive dans le chiffre d’affaires. La plupart d’entre eux sont complémentaires des produits de l’entreprise à l’instar de XL Pro. Grâce à l’App Store, plus de 2000 concepteurs sont en étroite collaboration avec Legrand dans le cadre de l’amélioration de la domotique MyHome.  Ce projet, dont Gilles Schnepp encourage vivement la participation des développeurs, a généré un taux de croissance de 35 % en 2012.

Gilles Shnepp, 400 millions d’euros annuels pour de nouvelles acquisitions

Dans une économie européenne critique, Legrand réalise 3,89 milliards d’euros de ventes. Si les prises de courant et les interrupteurs sont les produits phares de l’entreprise, son PDG a élargi le marché dans la technologie de l’électricité à domicile. Il ne cache pas ses ambitions dont une prévision de croissance de 10 % du chiffre d’affaires par an et une marge de 20 % attendue après les nouvelles acquisitions. En effet Gilles Shnepp veut partir à la conquête du marché des nations émergentes par le biais d’un grand nombre d’acquisitions d’entreprises. 

Les sociétés ciblées sont celles qui possèdent une forte présence dans la zone Brics, notamment au Brésil et en Afrique du Sud. Ces pays représentent 35 % du chiffre d’affaires du groupe, cependant le PDG prévoit une augmentation à 50 % dans les cinq années à venir. Par ailleurs, l’association de la domotique au numérique fait partie des projets de Gilles Shnepp. Cette activité constitue déjà un cinquième des ventes de la société. L’année 2012 a donc été marquée par les différentes acquisitions du groupe et le PDG ne compte pas s’arrêter là. Il compte débloquer 400 millions d’euros par an pour financer ces acquisitions ainsi que la recherche et développement sans faire appel à l’emprunt. Gilles Schnepp affirme, en effet, que la capacité de financement du groupe est de 6 % de son chiffre d’affaires.

Un engagement dans le développement durable et humain

En tant qu’acteur incontournable dans l’approvisionnement en matériels électriques, Legrand veut faciliter l’accès à l’électricité dans les pays en voie de développement. Afin de réduire les inégalités entre les consommateurs et les instabilités de l’électricité dans différents pays, « Legrand Electricity for All », une initiative de Gilles Schnepp, voit le jour. En partenariat avec ses filiales et d’autres collaborateurs, Legrand entame un programme de soutien aux politiques de développement dans le tiers monde. L’entreprise s’engage ainsi à concevoir des produits innovants et fiables qui répondent aux besoins les plus fondamentaux. Parmi ses partenaires figure l’ONG Électriciens sans frontières.

Outre son projet humanitaire, Gilles Schnepp veut également participer au développement durable. À l’heure où le réchauffement climatique fait souvent la une des journaux, il estime que les entreprises de l’électricité détiennent un rôle important dans le développement durable. Dans ce contexte, Legrand investit depuis 2002 dans la recherche et le développement de produits peu énergivores. Cette branche montre une croissance de 64 %, notamment grâce à la compétence des filiales américaines et italiennes du groupe. Gilles Schnepp assure également que le groupe conçoit des appareils respectant l’environnement.

mercredi 12 mars 2014

Yahoo! et la croissance externe à marche forcée


Pour la première fois depuis deux ans, l’entreprise californienne devance son grand rival Google. Après sa nomination à la tête de la firme, Marissa Mayer procède aux rachats effervescents de nombreuses entreprises. Une politique qui suscite la polémique, mais donne un second souffle à Yahoo!.

Marissa Mayer, rien ne l’arrête…
En juillet 2012, Marissa Mayer prend la tête de Yahoo!  et l’entreprise entame une série d’acquisitions de sociétés dans divers domaines. Dans un communiqué, Yahoo! justifie ses rachats par le désir d’investir et de faire croître la technologie du Web. La nouvelle CEO compte relancer ce pionnier de l’internet en s’intéressant de près à la vidéo et aux contenus personnalisés numériques. L’ambition de la firme est de développer ses audiences en investissant dans le mobile. Ces cibles sont entre autres Summly, une application résumant les actualités, et Loki Studios, un jeu vidéo. Dans le but de rentabiliser ses espaces publicitaires, la société procède également à l’acquisition d’Admovate, une entreprise de ciblage publicitaire. Le plus important rachat concerne Tumblr dont le montant est évalué à 1,1 milliard de dollars. Yahoo! signe sa 21e acquisition avec Rockmelt. Un nombre important de rachats qui pousse les analystes à se demander quel est l’objectif de la stratégie de Mayer. 

Outre le mobile, les réseaux sociaux sont aussi en ligne de mire. Afin de rattraper son retard par rapport à Google et Facebook, des microblogs comme Tumblr et Rockmelt lui permettent d’intégrer la dimension réseaux sociaux à la navigation traditionnelle sur la toile. Cependant, en vue d’augmenter son audience, Yahoo! rachète également des plateformes de communication comme OnTheAir et Astrid. Le groupe envisage également d’attirer de nouveaux talents de l’informatique pour développer et innover. Après un an de règne, le chiffre d’affaires a baissé de 7 % contre un bénéfice net en hausse de 46 %.

… sauf le gouvernement français

Après un parcours sans faute dans sa série d’acquisitions, Yahoo! se retrouve bloqué par le gouvernement français lors de son projet d’achat de Dailymotion. Elle espérait que la société tricolore deviendrait la rivale de You Tube de Google. Le ministre Arnaud Montebourg a, cependant, refusé la cession de Dailymotion. Pour riposter contre ce concurrent direct, Yahoo! décide de collaborer avec Apple et Microsoft et tente d’acquérir Hulu.

Marissa Mayer a apporté une profonde refonte dans la politique de travail et marketing de Yahoo!. En plus des rachats, elle a aussi supprimé 12 services en ligne qui n’occasionnaient que des charges pour l’entreprise. Elle impose également des mesures drastiques dans le cadre du travail. Depuis son arrivée, le nombre de salariés a été revu à la baisse. La stratégie de recrutement devient plus stricte, les embauches demandent désormais son accord. Les contrats de travail incluent une clause obligeant les employés à rester plus de deux ans dans la firme pour rentabiliser leur acquisition et le travail à domicile n'existe plus. Pour ne pas faire les choses à moitié, elle change le logo de Yahoo! dans un but purement marketing.

Yahoo!, une performance encourageante

Après un an de règne, le bilan est très encourageant pour Marissa Mayer. La société a réussi à atteindre 196,6 millions d’usagers et devance Google et Microsoft. La visite de ses sites de services a augmenté de 21 %. Après les rachats frénétiques qui ont suscité le débat et la refonte complète de son organisation et de sa structure, le résultat est positif pour Yahoo!. La nouvelle CEO est déjà considérée comme un personnage charismatique à l’image de Jobs chez Apple ou Zuckerberg chez Facebook.

La stabilité des activités et les améliorations apportées ont permis au groupe d’inverser la tendance et d’augmenter le nombre de fréquentations. L’entreprise prévoit une croissance au dernier trimestre, malgré une chute de ses actions de 2 % avant de regagner 1,4 %. Le marché du mobile se positionne clairement comme sa priorité pour constituer la majorité de ses revenus étant donné qu’elle perd sa place dans le secteur de la publicité.

La publicité, principale source de revenus de la firme est, en effet, sujette à des inquiétudes. La marque n’intéresse plus les groupes prestigieux et le nombre de publicités affiche une baisse de 2 % en un an. Selon eMarketer, cette tendance se poursuivra cette année avec une chute de 3,1 %. Yahoo! espère accroître les opportunités face à un taux d’audience en pleine croissance. Pour rester dans l’ère de l’innovation, l’entreprise mise sur les nouveaux talents de l’informatique afin de propulser son département recherche et développement.

mercredi 5 mars 2014

Alain Pons et les ambitions de Deloitte


L’arrivée d’Alain Pons à la présidence de la direction générale de Deloitte France en juin 2010 a changé les perspectives du très réputé cabinet d’audit. Il porte un regard nouveau sur l’avenir de la firme ainsi que sur les possibilités de reprise de l’économie française.

Un homme du sérail

Commissaire aux comptes et expert-comptable de formation, Alain Pons est entré dans le cabinet d’audit Deloitte en 1980 pour en devenir associé dès 1988. Sa carrière prend un envol spectaculaire en 1990 lorsqu’il est élu administrateur avant d’occuper la fonction de Vice-président du Conseil d’administration en 1992. Il accroit davantage ses responsabilités en acceptant sa nomination au poste de Directeur de l’Audit à partir de 2000 pour accéder au poste de Directeur général délégué de Deloitte France en 2004. De 2007 à 2010, il est responsable à l’échelon mondial des risques et de l’audit de Deloitte Touche Tohmatsu tout en étant en même temps membre du Comité Exécutif de cette entité.

Fort de ses qualités managériales, Alain Pons continue d’exercer des activités d’associé-conseil au sein du groupe et il reste également signataire des grands comptes clients de service et de l’industrie, qui possèdent une portée mondiale. Afin de créer une meilleure synergie entre les 6 400 salariés et les associés, il lance dès le début de son mandat un programme d’entreprise qui cristallise les objectifs de tous les acteurs. Si les collaborateurs ont été interrogés sur leurs aspirations et les améliorations à apporter sur leurs conditions de travail, les associés sont incités à donner vie à un nouveau plan pour le cabinet.

Une nouvelle approche

De cette vague de consultation sont nés de nouveaux objectifs dont Alain Pons a eu le mérite de présenter les tenants et aboutissants à tous les salariés de l’entreprise. Il espère ainsi garder le rôle de leader en France, que lui dispute le cabinet KPMG, et affiche de nouvelles ambitions pour le groupe. De cette façon, il compte accroître de 50 % le chiffre d’affaires de son cabinet d’ici à 2015 pour atteindre 1,2 milliard d’euros. Pour cela, il anticipe une croissance organique de l’ordre de 40 % du CA, notamment par le recrutement de nouveaux collaborateurs et la fidélisation des anciens. L’effectif de Deloitte France passerait dans ce cas de 6 400 à 9 000 salariés en 2015.

La mobilité est également un facteur de croissance sur lequel mise Alain Pons. En effet, grâce à l'instauration d’une politique plus incitative à l’expatriation et qui favorise, la diversification des secteurs, le groupe entend augmenter le nombre de ses associés qui passerait de 182 à 250. Visionnaire, Alain Pons souhaite étoffer ses offres pour répondre davantage aux attentes de la clientèle. D’ici l’horizon 2015, il prévoit une hausse de 10 % du chiffre d’affaires de l’entreprise basée sur l’optimisation des compétences, notamment au niveau des services financiers, conseil et audit des sociétés, qui réalisent un CA compris entre 100 millions et 1 milliard. Enfin, il désire étendre le marché occupé par son cabinet par le biais de missions d’expertise-comptables effectuées dans différentes régions de l’Hexagone.

Rester une référence

Pour Alain Pons, il est primordial pour Deloitte de demeurer le premier cabinet au monde de consulting. Par ailleurs, son rôle de conseil, en France, doit s’accroitre dans les prochaines années. Cette branche constitue 7 % des activités du cabinet dans ce pays, alors qu’il s’élève à 28 % dans le monde. Le groupe n’exclut cependant pas l’idée de se développer à travers des opérations de grande taille. Il acquiert en juillet 2013 BIO Intelligence Service, un leader en France du conseil dans le domaine du développement durable. Avec ce rachat, Deloitte confirme son statut d'acteur incontournable dans le conseil et l’audit spécialisé en développement durable.

Pour faire face à une conjoncture économique difficile, le PDG de Deloitte France privilégie la simplification de l’organisation interne de l’entreprise afin de mieux se tourner vers les besoins des clients. La vision d’Alain Pons est de favoriser la transversalité et de permettre le mélange entre les différents niveaux hiérarchiques. Cet expert-comptable est convaincu que le brassage des compétences, des savoir-faire ainsi que des métiers, constitue la clé de voute de son organisation. La valorisation de l’esprit d’équipe et le sens du collectif au détriment de l’individualisme figurent également parmi les valeurs véhiculées au sein du groupe. À travers son projet immobilier lancé avec Jones Lang LaSalle, le cabinet souhaite façonner des espaces aptes à transformer les méthodes de travail de ses collaborateurs en conjonction, et ce, avec la mise en place d’une nouvelle organisation.