Lumière sur Steve Ballmer, lieutenant tonitruant de Bill Gates

Steve Ballmer est à la tête de Microsoft depuis 2000 après le retrait de son fondateur, Bill Gates.

Wolfgang Schreiber, PDG de Bugatti, et la persistance du luxe automobile français

Bugatti reste une référence dans le monde de l'automobile. Auréolée par plus de 10 000 victoires en course, un record jamais égalé, cette firme tricolore basée à Molsheim, en Alsace, incarne aujourd'hui encore cet esprit de sportivité et de faste hérités de son flamboyant passé.

L'efficacité énergétique selon Gilles Schnepp, PDG de Legrand

Legrand est un acteur important dans la domotique et les équipements électriques des bâtiments.

Yahoo! et la croissance externe à marche forcée

Pour la première fois depuis deux ans, l’entreprise californienne devance son grand rival Google.

Alain Pons et les ambitions de Deloitte

L’arrivée d’Alain Pons à la présidence de la direction générale de Deloitte France en juin 2010 a changé les perspectives du très réputé cabinet d’audit.

samedi 14 décembre 2013

Classement PDG de la Tuck School : pour le meilleur et pour le pire


Sydney Finkelstein, professeur à la Tuck School of Business a publié son classement annuel de la liste des pires et des meilleurs PDG de 2013. Jeff Bezos, patron d’Amazon, et Eike Batista se distinguent tous les deux particulièrement dans ce palmarès. L’un en bien, l’autre en mal.


Jeff Bezos, au sommet

Au sommet de ce classement trône Jeff Bezos, fondateur et dirigeant d’Amazon, que Sydney Finkelstein n’hésite pas à décrire comme « meilleur PDG de l’année 2013 ». « Super compétitif, Jeff Bezos a pour objectif de battre les acteurs et les industries les plus faibles sur le marché. Son entreprise, devenue maintenant un géant, est aussi agile qu’une start-up », résume ainsi l’universitaire américain. En outre, Bezos a également su se distinguer des autres par sa capacité à maintenir une vision à long terme et à garder la tête froide, alors que la plupart des dirigeants de grandes entreprises peinent à obtenir les résultats trimestriels escomptés. Ainsi, Amazon devient le croisement incongru tout autant qu’efficace entre « UPS, New York Library et un entrepôt géant ». Bezos semble donc, aux yeux de Finkelstein, avoir su réinventé en profondeur un commerce en créant une astucieuse synergie. LE PDG d’Amazon rassemble donc les principales qualités du dirigeant idéal : excellent gestionnaire, bon communicant, manager hors-pair.

Eike Batista, loin derrière

A l’opposé de ce classement se trouve le PDG de la holding OGX/OSX. En effet, ce brésilien, qui doit sa fortune aux mines d’or qu’il possède, s’est récemment lancé dans une tentative d’exploitation d’un champ pétrolier offshore à la capacité théorique de dix milliards de barils. Sous-estimant les contraintes techniques, cette tentative mémorable a finalement fait long feu. En plus des 20 milliards de dollars accordés par des investisseurs, l’entrepreneur brésilien a perdu, selon Finkelstein, près de 99% de sa fortune personnelle, soit près de 30 milliards de dollars. « Eike Batista n'est pas un manager expérimenté dans cette industrie, mais un vendeur extraordinaire. ». Batista prend la succession, dans ce classement, de Brian Dunn, ancien PDG de Best Buy. C’est la quatrième fois que Sydney Finkelstein communique son classement, qui inclut pour la toute première fois le classement des meilleurs PDG.

mardi 10 décembre 2013

Norbert Reithofer : à la tête d’une firme à part

Au moment de lancer sa gamme de véhicules tout-électriques, BMW s’apprête à connaitre un véritable bouleversement. Son PDG a répondu aux questions des Echos le 2 décembre, et aborde cette rupture technologique tout en revenant sur la situation à part de firme bavaroise.





L’électro-mobilité, une rupture pour l’industrie automobile


Tout en assumant le positionnement premium de sa marque, M. Reithofer insiste sur la généralisation de l’électricité dans le secteur automobile ainsi que sur la densification du trafic automobile. En la matière, il se veut réaliste et assure que BMW est en mesure de répondre pleinement au défi du marché automobile de demain. En ce qui concerne par exemple la supposée faible autonomie des véhicules, il affirme ainsi qu’après une étude réalisée suite à une série de tests, « nous avons constaté que les véhicules parcourent seulement 60 kilomètres par jour en moyenne. Parmi ceux qui ont testé la voiture, 97% ont dit que l’autonomie du véhicule électrique était largement suffisante. » S’il reconnait un coup initial en recherche et développement élevé de la gamme i, c’est également parce qu’il s’agit d’un « projet d’apprentissage », dont les fruits seront également utilisés pour les futures générations de véhicules. La mobilité électrique semble par ailleurs constituer pour lui un véritable impératif en termes de stratégie : à ce titre, les pouvoirs publics européens se montrent peu incitatifs envers les constructeurs, notamment en termes de crédits octroyés, notamment au regard du support dont bénéficient certaines industries américaines.

Euro fort et compétitivité : BMW peut faire face

A ce titre, l’Union Européenne, mais également l’euro sont des leviers considérables aux yeux du PDG de BMW. Si Bruxelles manque parfois, selon lui, d’esprit de concertation, notamment en matière d’objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, il n’en demeure pas moins vrai que BMW doit également une grande partie de son succès européen grâce à la construction européenne. En outre, BMW souffre quelques peu de la baisse de rentabilité de sa production. Sur de nombreux marchés, dans le secteur du haut de gamme, les prix sont également revus à la baisse, alors que les coûts de développement continuent d’augmenter. Malgré tout, M. Reithofer continue à viser une marge opérationnelle de 8 à 10% pour 2020. En ce qui concerne les alliances stratégiques dans un marché dominé par les groupes et les partenariats, le patron de la firme bavaroise se veut également confiant : si la situation de BMW parait singulière chez les constructeurs européens, notamment en terme de partage de coût de recherche et développement, il estime que BMW peut se passer d’une alliance globale, et souligne par ailleurs que la marque dispose de partenariats ciblés, notamment avec Daimler, Toyota, mais également PSA. Ces partenariats concernent aussi bien la motorisation que l’achat de fournitures. Il finit d’ailleurs par résumer ainsi : « L’un de mes prédécesseurs disait souvent : ce ne sont pas les grands qui battent les plus petits, mais les plus rapides qui dépassent les plus lents. »

Marc Simoncini : pionnier d’un nouveau marché


L’enrepreneur Marc Simoncini a été largement mis en avant par les médias au moment de la libéralisation du marché des lunettes. L’homme, fondateur de Meetic, a en effet lancé depuis trois ans Sensee, site de vente de lunettes et de lentilles à bas coût, une entreprise qui revendique déjà un statut de leader sur ce marché prometteur.

Un marché enfin ouvert 

La loi Hamon visant à libéraliser le marché de l’optique repose sur deux amendements centraux. Le premier stipule qu’il ne sera plus nécessaire d’être opticien pour détenir un fonds de commerce de ce type : un opticien salarié au sein d’une entreprise, qui conservera toutefois le monopole de la délivrance de lunettes, suffira désormais à se lancer sur ce marché. Ensuite, le deuxième point oblige surtout les ophtalmologues à indiquer l’écart entre les deux pupilles du patient : «Le principal argument des magasins pour empêcher Internet d'exister en France, à savoir notre incapacité présumée à mesurer l'écart entre les deux yeux, saute», commente Marc Simoncini. Son entreprise affiche d’ores et déjà des prix moitié moindre que ce que le marché classique de l’optique offre. Marci Simocini a notamment pu réduire considérablement les coûts grâce à l’absence de facturation du conseil de l’opticien et à l’absence de publicité. Pour la cour des comptes ainsi que pour le ministère chargé de la consommation, la mesure est salutaire, et devrait permettre de réduire de 1,3 milliards d’euros les dépenses de santé tout en permettant, d’après Marc Simoncini, d’équiper les 10 à 15% de français qui doivent faire face à l’impossibilité d’acquérir des lunettes.

Le Free de l’optique ?

Ami de Xavier Niel, l’ancien patron de Meetic ne cache pas son modèle: Free. Comme il l’affirme lui-même, Marc Simoncini doit parvenir à faire sa place sur un marché « particulièrement opaque », comme l’a fait Xavier Niel avant lui, au moment d’intégrer le marché oligopolistique de la téléphonie. « Comme pour les offres de téléphone, il est impossible de comparer les tarifs dans l'optique », affirme en outre le dirigeant de Sensee. Un nouveau modèle est-il donc en passe de s’arroger des parts de marché dans un milieu si particulier ? C’est ce que le PDG de Sensee veut croire : il estime, qu’à terme, la vente par internet pourrait représenter 10% du marché des lunttes et lentilles. A défaut de devenir un modèle dominant, la vente optique en lignes’apprête donc, la législation aidant, à faire son entrée sur un marché qui s’annonce pour le moins compétitif. Quoi qu’il en soit, si le mimétisme revendiqué par Simoncini va jusqu’au bout de sa logique, on devrait assister à une baisse rapide et brutale des prix en magasin. Ce qui était d’ailleurs le but originel de la loi.

mercredi 4 décembre 2013

Les conséquences inattendues de la suppression du PLF

Alors que les débats autour de la loi de finance 2014 se succèdent et promettent d’être animés, une des mesures phares de la loi de finance de 2013 suscite toujours le débat chez les chefs de petites entreprises : la suppression du prélèvement libératoire forfaitaire (PLF) et ses conséquences sur leur revenu.




Suppression du prélèvement libératoire forfaitaire : quel impact sur les contribuables ?


Cette disposition centrale prévue dans le cadre de la loi de finance 2013 est à double tranchant : supprimer le prélèvement libératoire forfaitaire coupe une entrée d’argent à un Etat qui en a farouchement besoin. En conséquence, si auparavant le chef d’entreprise qui se versait des dividendes avait le choix entre deux modes d’imposition (impôt sur le revenu d’un côté, et prélèvement à la source à taux forfaitaire de l’autre), il en va bien autrement aujourd’hui. En effet, les contribuables sont désormais contraints d’opter pour l’imposition au barème progressif, avec création d’une nouvelle tranche à 45% au lieu de 41% au-dessus de 150 000 euros annuels. L’abattement forfaitaire est également supprimé : il était de 1525 euros (pour un contribuable célibataire) ou de 3050 euros (pour des contribuables mariés ou pacsés). En outre, des contribuables qui n’étaient pas ou peu imposables, et principalement des gérants majoritaires de SARL, le deviennent. Cette nouvelle disposition risque de reposer en profondeur la question du statut de gérant majoritaire.

Les TPE en première ligne

Or, d’après la Fédération des TPE, on compte en France en 2013 pas moins de 2,5 millions d’entreprises de moins de 20 salariés. Si les contribuables percevant moins de 2000 euros d’intérêts par an conservent un PLF de 24%, il faut souligner que tous les dividendes perçus supérieurs à 10% du capital de l’entreprise sont désormais considérés comme étant des revenus, et sont de ce fait concernés par le prélèvement de cotisations sociales des Travailleurs Non-Salariés (uniquement). Un ménage recevant 5000 euros de dividendes n’était auparavant pas imposable sur ces revenus. Désormais, grâce notamment à l’abattement forfaitaire mentionné précédemment, il devra désormais appliquer un nouvel abattement de 40% sur ce revenu brut. En outre, débourser 3000 euros supplémentaires pour toucher 5000 euros de dividendes. Les revenus financiers deviennent donc un revenu comme un autre. Mais là encore, les situations inégales portent, dans une certaine mesure, à ce projet : un gérant majoritaire ayant du cash à disposition pourra donc faire face à ses obligations, mais quid du chef d’entreprise naviguant entre deux eaux, devant faire face à des difficultés ? Nombreux, sans doute, sont ceux qui doivent nécessairement se poser la question d’un changement de statut.

lundi 2 décembre 2013

Sébastien Bazin : son nouveau plan pour Accor

Sébastien Bazin, nouveau PDG du groupe hôtelier Accor nommé récemment à son poste, a procédé à une véritable mise à plat stratégique qu’il a présentée au conseil d’administration. Dans le viseur de ce grand nettoyage : en premier lieu une simplification du pilotage du groupe. Mais pas uniquement.


Une direction simplifiée

Globalement, c’est toute la stucture hiérarchique mais aussi géographique du groupe qui est profondément modifiée. Ainsi, l’organisation par marque, prévue par son prédécesseur, est largement revue, au profit d’une direction par zones géographiques, dont les directeurs siègeront désormais au comité exécutif. C’est d’ailleurs ce dernier qui est le premier concerné par le remaniement voulu par le nouveau patron du groupe : un nouveau poste de responsable de la transformation du groupe est créé, chapotant les Ressources Humaines et la division juridique. Des nouveaux postes vont également être créés et marquent le véritable tournant stratégique amorcé par l’ancien PDG de Colony Capital : un directeur des ventes et du commerce électronique, ainsi qu’un responsable de l’investissement hôtelier. Tous deux siègeront par ailleurs au nouveau comité exécutif, dont seule sort rescapée la directrice financière du groupe.

Marche arrière sur la location et sur les franchises

L’autre grand chantier annoncé, qui concerne plus l’orientation stratégique de l’entreprise que l’architecture organisationnelle du groupe, porte sur les contrats de location. L’externalisation à outrance via le recours de franchises est une politique qui semble être en passe d’être reconsidérée. En témoigne l’annulation de l’objectif d’un parc franchisé à 40% pour 2016 formulé par son prédécesseur, Denis Hennequin. En parallèle, M. Bazin souhaite profiter de cette dynamique pour revoir en profondeur la politique de contrats de locations qui semble avoir atteint sa limite. C’est d’ailleurs dans cette perspective que le nouveau PDG semble vouloir faire d’Accor un acteur particulièrement dynamique en matière d’investissement hôtelier.

vendredi 29 novembre 2013

Stéphane Israël : savoir conserver son avantage

Le PDG d’Arianespace a répondu aux Echos dans le cadre de l’entrée sur le marché spatial d’un nouvel acteur, SpaceX, qui effectuait le jour même son premier lancé de satellite pour la firme de télécommunication luxembourgeoise SES. Face à ce nouvel acteur, le français se veut confiant.



Le spatial ? Un business comme un autre !

Sans sous-estimer ou surestimer le nouveau venu sur un marché qu’il domine largement, le PDG d’Arianespace met en avant un avantage comparatif de taille : l’excellence des lanceurs, le taux de réussite, et surtout l’expérience de son entreprise. Si, avant le succès de son premier lancement, SpaceX comptabilise 9 commandes, Arianespace en est à 35. La disponibilité du lanceur européen est également mise en avant face à la situation du lanceur Falcon de SpaceX, « saturé par des lancements institutionnels ». Mais l’argument massue dont convient le PDG, c’est aussi et surtout le véritable outil de pression sur les prix que constitue pour les clients le lanceur low-cost de SpaceX. De fait, l’américain annonce un prix plus de deux fois moindre que celui de son concurrent européen, à environ 60 millions de dollars (contre environ 150 pour Ariane V). Face à cette menace, M. Israël s’est voulu flexible : « J’ai déjà dit que je regardais notre politique de prix, et que si nous devions procéder à certaines adaptations en raison de la concurrence, nous le ferions. »

Réduire les prix tout en innovant

Réduire les prix du lanceur, avec la multiplication des concurrents, semble indispensable. Suite au lancement effectué par SpaceX, M. Israël n’a pas hésité à parler « d’optimisation » et se veut surtout attentif à la lutte commerciale sur certains segments : le monopole d’Arianespace sur celui des gros satellites pourrait permettre de réduire le coût des autres types de satellites embarqués, puisque les lancements via Ariane V sont doubles. Mais là où le patron d’Arianespace se veut aussi innovant, c’est en termes de modèle économique : « En tant que patron d’une entreprise, je suis garant de sa compétitivité globale. » Il s’est notamment dit stimulé par l’exemple de SpaceX, en tant que projet privé « pour aller vers un espace plus entrepreneurial, avec davantage d’initiative privée soutenue par une vraie volonté européenne », tout en rappelant que SpaceX n’existerait pas sans l’aide et les contrats de la NASA. En ce qui concerne l’avenir d’Arianespace, il passe également par un nouveau laceur, Ariane VI, prévu pour l’horizon 2020. Un programme qui, souligne-t-il, « a besoin de l’engagement des pouvoirs publics à ses côtés ». Le marché des opérateurs satellites est par ailleurs un marché dynamique : pour répondre à la demande, le site de Kourou, qui jongle entre plusieurs lanceurs, doit ainsi être aménagé et optimisé dans ce but.

mercredi 20 novembre 2013

Elon Musk : vers le business de l’espace


Le 25 novembre 2013 devait avoir lieu le lancement du Falcon 9 de SpaceX depuis Cap Cannaveral. Une grande première dans le marché des lanceurs de satellites, puisqu’il s’agit d’un opérateur privé. L’offre à bas coût proposée par l’entreprise la promet à un certain avenir. Derrière ce projet : le milliardaire Elon Musk.


De Paypal à la fusée
Un nom précède systématiquement Elon Musk lorsqu’il est question de brosser son portrait : Paypal. En effet, ce milliardaire américano-sud-africain de 42 ans s’est avant tout fait connaitre grâce au célèbre système de paiement en ligne dont il est l’un des co-inventeurs. A la pointe de la technologie, après avoir fait fortune en revendant Paypal, il créé en 2003 Tesla, la célèbre marque américaine de voitures électriques de luxe. Dès 2002, cet entrepreneur décide de s’orienter vers un nouveau projet : spatial, celui-ci. Et son principal argument de vente a de quoi bouleverser les conventions d’un domaine qui reste dominé par les chercheurs et les budgets étatiques. Son projet, c’est de proposer aux opérateurs de satellites un lanceur à bas coût, ni plus, ni moins. Ce projet suscite naturellement la méfiance des experts et les éventuelles railleries de ses concurrents à commencer par l’entreprise faisant figure de géant du marché, l’européen Arianespace. Il réussit toutefois à convaincre la NASA et l’US Air Force, qui pèsent indéniablement d’un poids considérable dans le développement de cette activité, notamment par la signature de contrats de grande envergure. 

Inventeur et entrepreneur ?
Cet entrepreneur touche à tout, passionné par les enjeux technologiques, a également en tête le marché de l’énergie. Son cousin, Lyndon Rive, dirige depuis 2006 SolarCity, qui est devenu aujourd’hui le deuxième installateur américain de systèmes de production d’énergie solaire, aussi bien en ce qui concerne les particuliers que les entreprises. Mais il ne compte pas s’arrêter là : en dévoilant le projet Hyperloop au public californien, Musk propose, grâce à un système de tubes et de capsules, de rallier Los Angeles à San Francisco en moins de 30 minutes. Le tout, naturellement, pour un coût bien moindre pour le contribuable et une plus grande vitesse que le projet de train à grande vitesse soutenu par l’Etat. Car si cet homme est avant tout un inventeur de génie, il demeure avant tout un entrepreneur qui ne s’est jamais séparé de ce qui constitue un des moteurs de ses très nombreux succès : un certain esprit de start-up. Son dernier projet en date : se lancer dans la conception et la production d’avions électriques.

mardi 19 novembre 2013

Olivier Andriès : les leviers de croissance de Turbomeca

Olivier Andriès, PDG de Turbomeca depuis 2011, s’est exprimé dans La Tribune sur les perspectives de son entreprise alors que le salon aéronautique de Dubaï bat actuellement son plein et enregistre des commandes records.

Des objectifs ambitieux

Turbomeca est un des leaders du secteur de la motorisation des hélicoptères. La firme, filiale du groupe Safran, a réalisé un chiffre d’affaire de 1,2 milliards d’euros en 2012. L’objectif de Olivier Andriès semble à la fois clair et ambitieux : « Nous visons une croissance annuelle du chiffre d'affaires de 5 à 7% d'ici 2015. » Pour réaliser cet objectif, le motoriste mise notamment sur le développement de nouveaux moteurs, en particulier ceux à grande puissance, et sur la diversification du portefeuille clients. Dans cette perspective, Turbomeca sera en effet nécessairement amené à prendre ses distances avec son partenaire historique, Eurocopter, qui demeure aujourd’hui le commanditaire de 80% des moteurs produits. Et les choses, en la matière évoluent particulièrement vite : Turbomeca a signé en juin un contrat de motorisation avec le rival historique d’Eurocopter, l’américain Bell. Il s’agit pour M. Andriès d’une « étape majeure dans la longue histoire de Turbomeca ».

Diversifier la croissance

Mais ce contrat signé avec Bell, symbole de la diversification du portefeuille clients de Turbomeca a surtout été rendu possible par l’amélioration considérable de l’image de l’entreprise, en particulier en ce qui concerne la performance du support service. Or, les 2/3 du chiffre d’affaires de Turbomeca proviennent de l’après-vente et des services. L’accord avec Bell a permis à Turbomeca d’apparaitre comme un motoriste à part, et non plus comme un fournisseur d’Eurocopter. Ensuite, Turbomeca investit 15% de son chiffre d’affaire en R&D, et compte développer toute une nouvelle gamme de moteurs, afin de concurrencer General Electric (GE) et Pratt & Whitney. Le choix de développer en particulier le segment des moteurs à haute puissance s’explique par le dynamisme de la demande d’équipements pour hélicoptères lourds, modèles qui représentent 40% du marché. « A terme, nous visons 50 % de parts de marché qui sera un duopole avec GE. » Le dernier axe de croissance indiqué par Olivier Andriès est le développement des contrats à l’heure de vol, qui constituent une assurance pour le client, et participent de sa fidélisation.

mercredi 13 novembre 2013

Maurice Szafran, PDG de Marianne, démissionne

Maurice Szafran, PDG de l’hebdomadaire depuis 2008, a annoncé le 6 novembre sa démission, en raison notamment d’une divergence stratégique avec d’autres actionnaires.

La fin d’une ère

Maurice Szafran, qui a cofondé, avec Jean-François Kahn l’hebdomadaire en 1997, en est par ailleurs un des principaux actionnaires, à hauteur de 31%, aux côtés d’Yves de Chaisemartin (57%). Le magazine de presse a notamment bâti sa ligne éditoriale face au capitalisme financier et à une certaine vision de la « pensée unique ». C’est M. de Chaisemartin qui a annoncé l’évènement, au cours d’une réunion extraordinaire du comité d’entreprise. Un conseil d’administration, prévu le 12 novembre, devrait acter cette décision et trouver de nouvelles solutions. L’hebdomadaire, rebaptisé Nouveau Marianne depuis juin dernier, loin de connaitre une crise passagère, est plongé dans ce qui semble être une véritable remise en cause de son modèle économique. La crise semble moins trouver ses racines dans le parti-pris éditorial que dans un format qui semble désormais discutable.

Un modèle économique en difficulté

Le titre semble en effet être en grande difficulté depuis 2012, accusant une perte de plus de 400 000 euros. Sur les trois derniers semestres, on peut estimer que le magazine a perdu environ 3 millions d’euros, et en moins d’un an, sa diffusion a reculée de près de 15% entre l’été 2012 et l’été 2013. Les ventes sont tombées sous la barre des 80 000 exemplaires, en baisse de 21%. Face aux difficultés financières, l’hebdomadaire recherche de nouveaux investisseurs. La nouvelle formule, inspirée largement par M. Kahn, n’a pas permis de relancer les ventes. La nomination de Joseph Macé-Scaron, qui présidait au site internet de l’hebdomadaire, à la direction de la rédaction semble par ailleurs illustrer la principale préoccupation : le numérique représente un éventuel horizon pour le magazine. Pour autant, la situation de Marianne ne semble guère exceptionnelle dans le paysage français : après un état de grasse durant la dernière décennie, les hebdomadaires semblent désormais devoir être logés à la même enseigne que la presse quotidienne.

Alstom : Patrick Kron confirme ses intentions en matière d’économie


Après une baisse de 3% de ses résultats au premier trimestre, Alstom renforce son plan d’économie. Patrick Kron, son Président-directeur général a ainsi annoncé la suppression de 1300 emplois et la possibilité de vente d’une participation minoritaire.


 
Renforcement du plan de performance

Le plan de performance d’Alstom, « d2e », va donc être renforcé, alors que la trésorerie du groupe spécialisé dans la production d’infrastructures est en difficulté. L’objectif de ce plan est de dégager des économies conséquentes de coûts annuels d’environ 1,5 milliards d’euros d’ici à l’horizon 2016. Afin d’obtenir les résultats escomptés, en plus de la suppression des 1300 postes en Europe, Patrick Kron a également annoncé la possibilité d’une mise en vente d’une participation minoritaire dans Alstom Transport à des partenaires financiers ou industriels, ce qui se traduirait, concrètement, par l’introduction en bourse de cette filiale. En outre, Alstom n’exclut pas de céder quelques actifs « non stratégiques ». Ces cessions devraient permettre au groupe d’engranger 1 à 2 milliards d’euros d’ici à l’année prochaine.

La perspective d’un redressement

La communication de ces mesures s’est traduite par une augmentation de la valeur du titre Alstom en Bourse, lui permettant de croître de 4,4% à 28,30 euros. Il s’agît de la plus grande hausse du CAC 40. Ce bon accueil des investisseurs tranche radicalement avec les problèmes de trésorerie dénoncés, notamment en matière de flux disponibles lors de la clôture de ce premier semestre de l’exercice 2013-2014, en perte de quelques 500 millions d’euros. Les commandes du premier semestre ont accusé un recul de 22%, notamment en matière de grand projet, précise le P-DG du groupe français. Toutefois, si le résultat net a diminué, « Comme anticipé, le chiffre d'affaires s'est redressé au deuxième trimestre, permettant à la croissance organique d'atteindre 4% sur l'ensemble du semestre. Grâce à un strict contrôle des coûts et une bonne exécution des contrats, la marge opérationnelle est restée stable. » A la mi-octobre, Alstom a par ailleurs annoncé avoir signé « le plus gros contrat de son histoire » en Afrique du Sud, pour environ 4 milliards d’euros.

vendredi 8 novembre 2013

Société générale : Frédéric Oudéa s’exprime

Invité sur le plateau de BFM Business, le Président Directeur Général de la Société Générale s’est exprimé sur le rétablissement de la situation économique en France ainsi qu’en Europe, tout en revenant sur l’information selon laquelle la banque s’apprêterai à entamer un plan de restructuration se traduisant par la suppression de 400 postes.





Un meilleur accès au crédit pour les entreprises


Tout d’abord, M. Oudéa a estimé que si la situation n’était pas foncièrement meilleure qu’auparavant en France, des signes d’ « une forme de stabilisation » étaient visibles et annonceurs d’une éventuelle reprise, lente, pour l’année prochaine. Il a également tenu à répondre aux détracteurs des banques et à la question portant sur l’accès des entreprises aux différents crédits d’investissements, estimant qu’ « en France, 90% des entreprises disent avoir accès en tout ou partie aux crédits d'investissements qu'elles souhaitent avoir ». Mais c’est aussi et surtout sur la restructuration annoncée de la Société Générale, alors que la banque affiche un bénéfice net record, qu’il a été interrogé.

Nouvelle restructuration

Refusant de commenter les hypothèses d’une éventuelle suppression de 400 postes entre 2014 et 2015, dans les activités de banque d’investissement, de banque privée, de gestion d’actifs et de services aux investisseurs, il a précisé qu’il s’adresserait en priorité aux syndicats. Cette information, publiée par Les Echos, intervient après la suppression, ces deux dernières années, de près de 1500 postes au sein de la banque, mais surtout après la publication de bénéfices record au troisième trimestre. La banque a en effet multiplié par six son bénéfice net, atteignant 534 millions d’euros. Fédéric Oudéa a opposé à ces chiffres la nécessité de transformation et de rénovation en profondeur de son entreprise. Il a en outre affirmé qu’une banque "est une entreprise ordinaire et comme toute entreprise, elle doit anticiper et s'adapter », tout en soulignant le manque de visibilité sur le moyen et long terme pour le secteur bancaire.

Interview de Bernard Cazeneuve


Le ministre délégué au budget a fait part, lors d’un entretien accordé aux Echos, de l’intention du gouvernement de poursuivre l’effort d’économie jusqu’à la fin de la législature.


La poursuite des économies

Le ministre annonce ainsi que dès 2014, 15 milliards d’euros d’économie sont prévues, ce qui est inédit. C’est d’ailleurs la direction que souhaite maintenir le gouvernement jusqu’à 2017. Face à un contexte politique et économique particulièrement difficile en France, notamment après le rejet dont ont fait l’objet les dernières mesures fiscales prises par le gouvernement, Bernard Cazeneuve préfère faire preuve de pédagogie et indique que le gouvernement sera sans doute amené à lever le pied du côté des prélèvements sociaux : il s’agit d’expliquer  « que l’objectif est avant tout de conforter notre modèle social et nos services publics. Si la mauvaise dépense publique continue de chasser la bonne, nous ne parviendrons pas à atteindre le but. Augmenter les prélèvements n’est ni souhaitable ni soutenable pour l’économie. »

Lutte contre la fraude fiscale

Tout en insistant sur l’importance de réduire rapidement le déficit, le ministre du budget a également soutenu l’action de modernisation de la fonction publique. Il a également confirmé la prévision, pour 2013, d’un déficit public à 4,1% du PIB. M. Cazeneuve est également revenu sur la cellule de régularisation fiscale, et a affirmé qu’ « Il sera toujours possible de se conformer à la loi, sans date butoir ». 4300 dossiers ont déjà été déposés. Dans ce contexte, il s’est par ailleurs exprimé sur les derniers amendements relatifs à l’optimisation fiscale des entreprises adoptés par la Commission des Finances, élargissant notamment la notion d’abus de droit. Il a souligné que les outils juridiques étaient avant tout des outils contre la fraude fiscale, qui n’avaient aucunement vocation à « susciter de l’insécurité juridique pour les entreprises »

jeudi 7 novembre 2013

L’Oréal : Jean-Paul Agon annonce ses engagements pour 2020


Le President Directeur Général de L’Oréal a annoncé le 5 novembre les engagements qu’il s’était fixé en vue d’établir une stratégie dirigée vers 2020. Sa résolution : réduire l’impact environnemental tout en parvenant à obtenir la croissance.


Partage de la croissance et développement durable

Concrètement, le groupe de cosmétiques français compte séduire un nouveau milliard de consommateurs par le biais d’une stratégie d’internationalisation, voir « d’universalisation ». C’est le principe même des engagements « share beauty with all » : tenter de répondre aux besoins d’hommes et de femmes de différentes cultures en matière de cosmétique. En parallèle à cette volonté d’internationalisation, L’Oréal s’engage à améliorer les pratiques de l’intégralité de sa chaîne de valeur. Il s’agît de produire plus, avec moins d’impact, des produits plus respectueux de la nature, tout en incitant les consommateurs à faire des choix durables. Mais ce plan vise également à partager les fruits de la croissance engendrée par la croissance à venir. Ce qui suppose par conséquent une implantation durable dans les marchés étrangers.

Une initiative sur le long terme

« Nous sommes convaincus que les consommateurs doivent être au centre de nos engagements. Nous souhaitons atteindre notre prochain milliard de consommateurs tout en ayant un impact positif sur le monde. En accélérant nos progrès en matière d'innovation durable, en capitalisant sur nos marques pour informer les consommateurs, nous les sensibiliserons aux impacts environnementaux et sociétaux et encouragerons ainsi une consommation plus durable. » C’est en ces termes que Jean Paul Agon traduit cette initiative. Ces engagements s’inscrivent dans une logique de concertation, et feront l’objet de communications régulières quant à leur progrès. En outre, pour son PDG, « L'Oréal dispose d'un héritage solide en matière de développement durable et a une grande ambition pour l'avenir. »

mercredi 6 novembre 2013

Rémunération des patrons : baisse ou augmentation ?

Pour la troisième année consécutive, les rémunérations des dirigeants des 120 plus grandes sociétés cotées en Bourse augmentent. Elle progresse de 2,4% en valeur absolue et de plus de 6% en termes d’indemnités de départ.

Une situation hétérogène

Cette étude, publiée par Proxinvest, permet de prendre la température des revenus du patronat à un moment charnière pour l’économie française. Pour autant, la moyenne exposée ne traduit pas les disparités de comportement. De fait, en matière de rémunération, les dirigeants du CAC 40 ont fait preuve d’une certaine prudence, dans un contexte socio-politique et économique bien particulier. La rémunation moyenne passe ainsi sous la barre des 4 millions d’euros annuels. Le cabinet Proxinvest fixe, quant à lui, la rémunération maximale socialement acceptable à 240 SMIC, soit 4,7 millions d’euros. Bernard Charlès et Carlos Ghosn dominent largement ce classement avec respectivement 14,9 et 13,4 millions d’euros. Mais surtout, à la lumière de cette étude, Proxinvest s’attache à mettre en perspective le lien entre la performance à moyen-long terme et les différentes formes de rémunération.

Évolution des structures

En effet, si le chiffre d’affaires des principales entreprises cotées a reculé de 27 % depuis 2012, la rémunération moyenne des dirigeants concernés n’a pas diminué, et a même parfois augmenté. L’évolution de la structure de la rémunération, surtout, a évolué de manière considérable. Globalement, les fixes et les bonus ont augmenté, tandis que la part des options a été divisée par 6,3. Là encore, la situation des patrons est loin d’être uniforme : du côté du SBF 80, la part salariale demeure bien plus constante, tandis que l’actionnariat sous toutes ses formes prend une place bien plus importante dans les rémunérations. Il convient également de rappeler que l’année 2012 constitue la dernière année avant que le principe de « say on pay » ne soit appliqué à la rémunération des dirigeants.

Reprise d’entreprises : Benoit Hamon joue les cadres contre les patrons


En marge de sa présentation au Sénat de son projet de loi sur l’économie sociale et solidaire, Benoît Hamon a rencontré les délégués de la CFE-CGC pour une table ronde à propos de la reprise des entreprises par les salariés.
 

Du soutien des cadres…

Carole Couvert, présidente du syndicat des cadres, comment de son côté : " Nous voyons dans ce projet de loi sur l'Economie sociale et solidaire et dans cette mesure, un excellent préambule à la relance de l'emploi. 10% des entreprises mettent la clé sous la porte, faute de repreneur ". La mesure obligeant les dirigeants à informer les salariés avant toute cession de l’entreprise a été accueillie très favorablement. Le ministre délégué a de son côté souligné qu’environ 50 000 emplois étaient détruits chaque année, et que la mesure « permettra aux salariés informés de s'organiser pour une éventuelle reprise." Avant de saluer le soutient du syndicat au projet de loi, M. Hamon précise par ailleurs que cette proposition s’inscrit dans l’application d’une circulaire européenne datant de 2001.

… à la défiance des patrons

Ce texte ne reçoit pourtant pas un accueil favorable auprès du patronat. En effet, la mesure d’obligation d’information, qui s’applique aux entreprises de moins de 50 salariés, avec un délai de deux mois. Thiery Viquerat, président du Fonds d’intervention pour les PME, dénonce de son côté une « méconnaissance totale des mécanismes de cession d'une entreprise », qui fait écho à un mécontentement global. La confidentialité, notamment, jouant un rôle central dans les négociations d’une éventuelle cession d’entreprise. Le délai de deux mois est par ailleurs critiqué pour son manque de précision, puisqu’il ne fait pas référence à une échéance particulière. La CGPME a également fait part de son scepticisme quant à ce projet, et dit attendre les discussions politiques à venir.

vendredi 4 octobre 2013

Etienne Uzac : naissance d’un géant des médias ?

Le 1er octobre 2013, Etienne Uzac, entrepreneur français de 30 ans, est devenu le propriétaire de Newsweek. Ce titre, qui n’était plus accessible que sur internet durant quelques mois, semble ainsi être devenu une nouvelle pierre portée à un groupe déjà mondial, IBT Media.

Un nouvel acteur, sur un marché toujours dynamique

IBT Media, le groupe qu’Etienne Uzac a fondé en 2006 en compagnie de Johnathan Davis, est considéré par beaucoup comme un futur « incontournable » du monde de la presse. En 2013, le groupe revendique 40 millions de visiteurs uniques par moi. Le projet de cet entrepreneur est simple : « Nous voulons offrir des informations économiques répondant aux besoins des pays émergents ». Telle est la stratégie que le groupe s’est fixé dès le début. Le principal titre du groupe est International Business Times, accessible en diverses langues, dont l’indien, le chinois et le coréen. Le but avoué est d’informer sur l’actualité économique et financière internationale, par et pour des pays qui ne sont traditionnellement pas les cibles des lignes éditoriales des grands médias occidentaux. Il possède des rédactions dans cinq pays : Australie, Inde, Etats-Unis, Royaume-Uni et Chine. De nouveaux titres apparaissent : le Latin Times a été lancé à la fin de l’été 2013, et il cible en priorité les hispaniques installés aux Etats-Unis. Newsweek donc, n’est que la partie émergée de l’iceberg que constitue le groupe d’Etienne Uzac.

Quid de la presse écrite ?

Car avant de mettre la main, pour un dollar symbolique, sur Newsweek, IBT et son dirigeant demeurent largement inconnus du grand public. Cette acquisition est une grande opportunité en termes de visibilité. D’autant plus que le groupe, bénéficiaire depuis 2010, tente également de réinventer le rapport à la publicité sur le support qui est appelé à demeurer son activité principale : internet. Dès lors, quel intérêt peut pousser, concrètement, Etienne Uzac à racheter Newsweek, qui demeure avant tout un magazine en faillite ? En plus du prestige de posséder le vénérable hebdomadaire, Etienne Uzac compte sur cette nouvelle aventure pour mettre sur le devant de la scène, via ce titre, les autres entités de son groupe. Le magazine reprendra sa forme papier dès le début de l’année 2014, et les premiers objectifs de ventes sont fixés à 100 000 exemplaires. Cette attitude traduit une confiance tout à fait étonnante en un support qui, pourtant, semble à première vue ne pas avoir le vent en poupe. Ceci étant, ce rachat, véritable démonstration de force du nouveau et prometteur groupe semble traduire le « oui » de la question que l’on serait tenté de poser à Etienne Uzac : peut-on toujours fonder un empire médiatique aujourd’hui ?