Lumière sur Steve Ballmer, lieutenant tonitruant de Bill Gates

Steve Ballmer est à la tête de Microsoft depuis 2000 après le retrait de son fondateur, Bill Gates.

Wolfgang Schreiber, PDG de Bugatti, et la persistance du luxe automobile français

Bugatti reste une référence dans le monde de l'automobile. Auréolée par plus de 10 000 victoires en course, un record jamais égalé, cette firme tricolore basée à Molsheim, en Alsace, incarne aujourd'hui encore cet esprit de sportivité et de faste hérités de son flamboyant passé.

L'efficacité énergétique selon Gilles Schnepp, PDG de Legrand

Legrand est un acteur important dans la domotique et les équipements électriques des bâtiments.

Yahoo! et la croissance externe à marche forcée

Pour la première fois depuis deux ans, l’entreprise californienne devance son grand rival Google.

Alain Pons et les ambitions de Deloitte

L’arrivée d’Alain Pons à la présidence de la direction générale de Deloitte France en juin 2010 a changé les perspectives du très réputé cabinet d’audit.

vendredi 30 octobre 2015

Mort brutale de Pierre Berger, un patron très prometteur


Pierre Berger, 47 ans, PDG d'Eiffage, le troisième groupe de BTP français, est décédé le 23 octobre d'une crise cardiaque.

Le dirigeant avait rejoint Eiffage fin 2010, à l'époque comme numéro deux du groupe dirigé alors par Jean-François Roverato. Il lui a succédé en 2011 d'abord comme directeur général opérationnel, puis comme président en 2012. Le challenge était important car Jean-François Roverato est non seulement une personne charismatique mais a à son actif la prouesse d'avoir réussi à sauvegarder l'indépendance d'Eiffage en ne laissant pas le groupe tomber sous la coupe de l'espagnol Sacyr, qui avait lancé une OPA contre le groupe français.

Le Monde raconte que "Né en 1968, dans une famille bourgeoise classique, Pierre Berger était du genre surdoué. Bachelier à 15 ans, polytechnicien à 18, ayant, au passage, réussi le concours de Normale sup, et diplômé de l’Ecole des ponts et chaussées, il aura réalisé toute sa carrière dans le BTP. A 23 ans, il est déjà le patron d’un bureau d’études qu’il avait créé, spécialisé dans les fondations en sols inondés. Cette société est rachetée en 1995 par Ménard Soltraitement, dont M. Berger devient directeur général dès 1999. Celle-là est ensuite elle-même rachetée par une filiale de Vinci, et c’est ainsi que M. Berger fait son entrée dans le groupe aujourd’hui dirigé par Xavier Huillard. Ce dernier le repère bien vite et lui confie, en avril 2004, la direction générale de sa branche Grands Projets, la plus prestigieuse du groupe – elle réalise les ouvrages d’art spectaculaires."

En 2005, il accède au comité exécutif de Vinci et, fin 2010, il est débauché par Jean-François Roverato, qui cherchait son successeur. « Il avait le courage d’aborder avec ténacité toutes les situations. Et il adorait notre métier. Il disait souvent, n’oubliez pas que c’est sur le chantier que vit notre entreprise » raconte Michel Gostoli, président d’Eiffage Construction.

Ouest France explique que "Eiffage, qui a réalisé l'an passé un chiffre d'affaires de 13,98 milliards d'euros, « peut s'appuyer néanmoins sur des bases très solides », selon un expert du secteur de la construction. « Pierre Berger a vraiment contribué à redresser le groupe en menant une restructuration en particulier dans la partie construction et en supervisant son refinancement et son désendettement » ; "« Le groupe sera bien plus facile à diriger que dans la situation dans laquelle il l'a trouvé, le souci c'est qu'il cumulait les fonctions de président et de directeur général, ce qui est toujours délicat », analyse un autre expert. « Il y aura certainement des candidats en interne peut-être pour assurer la transition avant de chercher à l'extérieur par la suite », ajoute cette même source. Certains évoquent déjà un retour, même temporaire, de Jean-François Roverato, à la direction d'Eiffage. Confronté à un cas de figure assez similaire en octobre 2014, après le décès accidentel de son PDG Christophe de Margerie, le géant pétrolier Total avait alors rappelé aux affaires son ancien président Thierry Desmarest."

vendredi 23 octobre 2015

Qui sont Pierre-Dimitri Gore-Coty et Thibaud Simphal, patrons d'Uber France et Europe ?

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Alors que le procès d'Uber France et de ses deux dirigeants a été renvoyé à février 2016, la société continue à faire la Une des medias.

Le directeur général d'Uber France Thibaud Simphal et le directeur d'Uber pour l'Europe de l'Ouest, Pierre-Dimitri Gore-Coty sont aujourd'hui poursuivis notamment pour pratique commerciale trompeuse, complicité d’exercice illégal de la profession de taxi et traitement de données informatiques illégal. Ils comparaîtront également pour « organisation illégale d’un système de mise en relation de clients avec des personnes qui se livrent au transport routier de personnes à titre onéreux », infraction prévue dans la loi Thévenoud du 1er octobre 2014, déclarée récemment conforme à la Constitution. Dans une interview  donnée à France Info en juin 2015, Thibaud Simphal déclarait : "Si une décision de justice demandait l'arrêt immédiat d'UberPOP, on le ferait".

Un article paru sur le site de l'Opinion retrace le parcours de Thibaud Simphal à partir de son profil LinkedIn : " Passé par l'Université Panthéon Assas et le King's College de Londres, il est titulaire de deux MBA, l'un obtenu à la London Business School, et l'autre à la New York University. Le décor est planté : après un passage chez LexisNexis, le jeune premier se reconvertit dans le conseil en stratégie à Bruxelles, avant de rejoindre Uber en avril 2014."


 

Au micro d'Arte, Pierre-Dimitri Gore-Coty, 31 ans, explique qu'il est passé par l'école Alsacienne et a bénéficié de la pédagogie Freney. Il est passé par l'école Centrale puis a fait un master d'ingénierie financière à l'université Columbia. Il décide en 2012 de se mettre à son compte, prenant conscience du potentiel des nouvelles technologies. Au détour de contacts avec des entrepreneurs, il rejoint Uber comme directeur pour Paris. Cela fait 5 ans maintenant qu'il travaille pour Uber. Plutôt scientifique et aimant particulièrement la physique, il apprécie son métier et la dimension de l'analyse de données. Il est aujourd'hui responsable des 10 pays d'Europe de l'Ouest pour Uber.

mercredi 21 octobre 2015

OptimHome et CapiFrance valorisent leur patrimoine numérique

Avec l’arrivée d’Internet et sa cohorte d’outils 2.0 (et bientôt 3.0), les entreprises ont vu leur environnement de travail évoluer de manière fulgurante. Dans ce contexte, le tournant du numérique n’est pas une simple option mais bel et bien un impératif, avec pour premier enjeu la valorisation du patrimoine numérique de l’entreprise. Sur ce terrain, la trajectoire d’OptimHome et de CapiFrance, deux des pure-players de l’immobilier, est riche d’enseignements. Rachetés en 2011 par Artemis, la holding de la famille Pinault, les agences immobilières en ligne ont su capitaliser sur le 2.0 pour en faire un atout de taille. Décryptage.


Adopter le business model de demain

Lancés au début des années 2000, les deux réseaux ont fait un pari osé : celui de faire rentrer le secteur de l’immobilier dans l’ère numérique. Ils misent pour cela sur une organisation décentralisée et dématérialisée grâce aux outils 2.0. Entièrement construit sur une interface de contact et de dialogue en ligne, ce business model innovant permet une plus grande proximité avec les clients, qui interagissent directement avec leur agent à l’heure de leur choix, via mails et plateforme dédiée. Cette proximité repose aussi sur le principe d’agents mandataires travaillent depuis leur domicile, sur tout le territoire mais dans une zone qu’ils connaissent. Cette synergie entre l’agilité du numérique et la force de frappe d’un réseau bien implanté est l’une des clefs du succès d’OptimHome et CapiFrance. Elle permet de déjouer les pièges de la désintermédiation qui guettent souvent les pure-players. L’idée n’est pas de numériser à tout prix mais de s’inscrire dans l’évolution de la société et de proposer une stratégie numérique porteuse de sens et d’efficience.

Car « une chose est certaine : la génération arrivant sur le marché de l’immobilier est demandeuse de solutions sur le web, parce que cela correspond à ses usages. Cela a un impact évident sur la progression de notre business model sur le marché français » explique Olivier Colcombet à la tête d’OptimHome. En collant au plus près à l’évolution de la société, les pure-players ont su s’imposer progressivement pour devenir deux des plus importants réseaux français d’agents mandataires en immobilier. Une évolution qui doit beaucoup au soutien d’Artemis « convaincu de la pertinence de ce modèle et de son potentiel de développement, à une époque où 90 % des clients acquéreurs utilisent Internet comme outil de recherche », comme le commentait Alban Gréget, le directeur des investissements d'Artemis, lors de l’entrée d’OptimHome et de CapiFrance dans le giron Pinault.

Investir la relation-client grâce au 2.0

Artemis a donc poursuivi le développement de l’infrastructure 100 % web, notamment en faisant l’acquisition de Drimki, « un site d’évaluation de biens à la disposition de tout-un-chacun. Ce site permet d’obtenir le prix - ou une fourchette de prix - pour tout bien, information qui était jusque-là réservée aux professionnels » précise Jacques Daboudet, PDG de CapiFrance. Cette démarche permet plus de transparence et met à disposition du public des informations stratégiques relatives aux tendances du marché local. Le digital se fait alors le garant d’une relation de confiance entre le client et l’agent mandataire. Un point important pour les consommateurs qui, avec la vague numérique, se sont mués en « consomm’acteurs », prêts à défier les entreprises sur la Toile. Artemis ne cache pas espérer une augmentation des ventes de 10 % grâce à ce nouveau site. Le numérique se pose ainsi en levier de conversion en client de prospects en ligne.

Les pure-players ont également refondu leurs interfaces au fil des innovations technologiques. Du côté de CapiFrance, la manière de publier les annonces a été repensée depuis les débuts du partenariat avec Kelquartier.com, logiciel qui permet d’ajouter aux annonces des informations déterminantes, telles que la proximité d’une école, d’un médecin, les modes de transport et temps de trajet. Le réseau a aussi intégré les dernières innovations en matière de home-staging qui permet à un futur propriétaire de se projeter grâce à une simulation virtuelle en reconstitution 3D. Même stratégie chez OptimHome qui a revu l’ensemble de son front office. « Au-delà de l’aspect relationnel, les solutions logicielles permettent de considérablement affiner les besoins du client final. Grâce à Drimki, ou à d’autres logiciels, nous savons ce que recherche un client potentiel en fonction de ses requêtes ; nous pouvons ainsi l’orienter vers le conseiller qui sera le plus à même de trouver une solution correspondante. C’est l’exploitation du Big Data appliquée aux recherches immobilières », explique ainsi Olivier Colcombet. Une nouvelle manière de vendre ou d’acheter un bien en somme, quitte à bousculer les codes établis dans le secteur.

Le numérique au cœur de l’évolution du marché

En misant sur leur capital numérique, CapiFrance et OptimHome participent, voire initient, l’évolution du métier d’agent immobilier. Ces réseaux attachent un soin tout particulier à mettre à la disposition de leurs agents des outils 2.0 performants afin qu’ils exercent leur métier dans les meilleures conditions. Ce positionnement est possible du fait d’un modèle sans agences physiques, qui permet des économies d’échelle investies dans le bon fonctionnement du réseau, dans la formation et dans l’enrichissement de leur offre backoffice.

Ainsi, en juin 2014, OptimHome a lancé son nouveau site en responsive design optimhome.com ainsi que son propre logiciel métier dédié aux conseillers immobiliers et baptisé E-TheOne. Il a nécessité plus de deux ans de développement en associant des conseillers afin de répondre aux besoins du terrain. « E-TheOne facilite la gestion du CRM en permettant aux conseillers de se mettre des rappels ou des alertes lorsqu’un compromis arrive à échéance, qu’un mandat n’a pas été traité ou qu’un client doit être relancé », explique Olivier Colcombet. Dans la même lignée, CapiFrance peut compter sur le logiciel métier Iboost qui intègre les derniers modes d’accès à l’information notamment de la navigation sur tablette et smartphone. « Nous avons toujours été à la pointe de la technologie et des nouveautés dans le métier de l’immobilier. De fait, il était important de pouvoir renforcer notre évolution, d’où la décision de construire notre propre logiciel de transaction, 100 % full-web, pour améliorer le service client et optimiser l’efficacité de nos conseillers sur le terrain », conclut le président de CapiFrance.

Preuve est donnée que valoriser son capital numérique permet de faire sa place sur un marché et même à un pure-player, d’impulser le changement. Pour devenir leader ? CapiFrance comme OptimHome affichent une croissance que nombre de leurs concurrents leur envient. Et sur la base du seul nombre d’agents mandataires, il y a déjà plusieurs années que les deux réseaux s’inscrivent comme premières agences immobilières de France.

vendredi 16 octobre 2015

Renaud Laplanche au top50 Bloomberg des personnes les plus influentes


Le fondateur de la plateforme LendingClub est est classé 28e du top 50 des personnes les plus influentes dans le monde économique de Bloomberg et est le seul patron français présent dans ce classement.

Renaud Laplanche est un entrepreneur de 44 ans, avocat de formation et exilé aux Etats-Unis depuis 1999. La performance réalisée dans le classement Bloomberg est due au succès de sa société, LendingClub. Sur son profil Wikipedia, on apprend que Renaud Laplanche est né en France en 1970 et y fait son éducation. Il a pratiqué la voile en compétition en gagnant les championnats de France sur Laser en 1988 et 1990. Il a abandonné la compétition avant les Jeux olympiques de Barcelone pour se consacrer à ses études : tout d'abord des études de commerce et de droit, obtenant un DESS-DJCE de fiscalité et de droit des entreprises à l'université de Montpellier, puis un MBA à HEC Paris, avant de continuer ses études à la London Business School.

BFM Business explique qu'il "travaille de 1995 à 1999 comme associé dans le cabinet d'avocats américain Cleary Gottlieb Steen & Hamilton, d'abord à Paris puis à New York. Peu de temps après son arrivée dans le pays de l'oncle Sam, il quitte ses fonctions et fonde sa première société: TripleHop Technologies. Ce qui fait la renommée de cette start up est le développement de MatchPoint, un moteur de recherche ultra-performant à destination des entreprises qui séduit notamment CNN ou TimeWarner. Et finalement Oracle, qui rachète TripleHop en juin 2005." L'auteur de l'article ajoute qu' "après avoir vendu sa société, Renaud Laplanche devient un des hauts dirigeants d'Oracle. Mais pas pour longtemps: il restera à peine 16 mois salarié du géant américain, jusqu'en octobre 2006. Il décide alors de s'octroyer un congé sabbatique de six mois, empochant au passage pas moins de 10 millions de dollars, selon Le Point."

L'hebdomadaire raconte comment est né le LendingClub : "Un jour, en examinant de près son relevé bancaire, il réalise que s'il ne paie pas à temps ses dépenses de carte de crédit, la banque lui facture un taux astronomique de 18 %. En revanche, son compte d'épargne rapporte une misère. Cela lui donne une idée. Alors qu'il est à peine en vacances depuis 15 jours, il interrompt tout et rentre aux États-Unis pour fonder à San Francisco Lending Club. Le mécanisme est simple. Un particulier fait une demande de prêt jusqu'à 35 000 dollars qui, une fois approuvée par Lending Club, est postée sur le site. Aux investisseurs de sélectionner les candidats qui leur plaisent. Lending Club se rémunère en prélevant des commissions. La plupart des emprunteurs se servent de ces prêts pour refinancer leurs dépenses de carte de crédit à un meilleur taux, de l'ordre de 12,5 % sur trois ans, mais aussi pour rénover leur maison, payer une PMA, un mariage... Un des candidats voulait s'offrir une Batmobile !"

Le 11 décembre 2014, LendingClub est introduit en Bourse à Wall Street et pèse aujourd'hui 5,4 milliards de dollars.

vendredi 9 octobre 2015

Bruno Bonnell fait le buzz


Le PDG de Robopolis et d'Awabot s'est récemment affiché dans l'émission de M6 The Apprentice qui a fait un flop et qui n'a pas montré la réalité de sa personnalité.

Au delà de la piètre performance d'audience qu'a fait l'émission The Apprentice dont Bruno Bonnell était la guest star, tous les médias se sont demandés ce que le PDG de Robopolis et d'Awabot, et également président du conseil d'administration de l'EM Lyon, était allé "faire dans cette galère". Petit rappel du principe de l'émission : 14 candidats, répartis en deux groupes, les femmes d'un côté et les hommes de l'autre, doivent s'affronter pour décrocher un CDI de directeur du développement commercial de la société de Bruno Bonnell. Dans chaque épisode, un des candidats est éliminé, sur l'arbitrage du co-fondateur de feu Infogrames et après consultation de ses deux acolytes, ses directeurs commercial et de la communication.

Cet homme de 56 ans est en réalité un multi-entrepreneur qui, selon Capital, "a investi dès 2006 dans la robotique en montant Robopolis, une start-up spécialisée dans la distribution de robots de service comme l’aspirateur Roomba (100 millions d’euros de chiffre d’affaires et 90 employés), puis Awabot, développeur de logiciels et de systèmes de téléprésence, ou encore le fonds d’investissement Robolution Capital (80 millions d’euros de chiffre d'affaires)." Ce spécialiste de la robotique s'est vu confier par le gouvernement une mission pour organiser la filière robotique française. «Demain, les robots seront partout dans notre vie quotidienne, ils nous remplaceront pour remplir les tâches ingrates, pénibles ou précises. Ils iront là où l’homme ne va pas : les profondeurs, les déserts, les pôles, l’infiniment petit, l’espace» explique-t-il.

En remontant un peu plus loin dans sa carrière, Libération explique que "Dans une autre vie, Bruno Bonnell a été champion du jeu vidéo made in France, a ensorcelé investisseurs et médias, connu l’ascension et la chute au royaume de la Bourse, fait fortune et presque tout perdu. Bachelier à 16 ans, cet ingénieur chimiste de formation a une révélation en vendant des ordinateurs Thomson TO7 : demain, l’écran du PC sera le terrain de jeu numéro 1. En 1983, avec Christophe Sapet, il fonde Infogrames, petit éditeur de logiciels ludiques, adapte les Schtroumpfs, Tintin ou Spirou sur PC et consoles. Puis, dans les années 90, fait un carton avec Alone in the Dark. Infogrames rachète coup sur coup Hasbro Interactive et Eden Games, l’éditeur de V-Rally. Au tournant des années 2000, c’est la bulle et la folie des grandeurs : Infogrames reprend la marque légendaire Atari, emploie 1 500 personnes, pèse 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires et pointe au deuxième rang mondial des éditeurs de jeux ! Las, comme un certain Jean-Marie Messier, Bruno Bonnell a joué et perdu son groupe au casino des fusions-acquisitions : le 5 avril 2007, il est débarqué d’Atari par ses actionnaires américains avec un parachute de 3 millions d’euros. Game over. «Il a eu raison trop tôt, vendu du rêve, vu trop grand trop vite», estime l’un de ses anciens collaborateurs."

Bruno Bonnell a finalement toujours gardé son sens de l'humour comme lorsqu'il remarquait : «Avoir été viré de mon groupe, c’est la meilleure chose qui me soit arrivée, comme à Steve Jobs».

vendredi 2 octobre 2015

Hausse de 6% de la rémunération des dirigeants du CAC 40


La société de conseil en investissement Proxinvest publie la 17ème édition de son rapport sur la Rémunération des Dirigeants des sociétés du SBF 120.

 Alors que les actionnaires des grands groupes français achèvent leur deuxième saison de vote consultatif sur la rémunération des dirigeants (« Say On Pay »), Proxinvest, société de conseil aux investisseurs, publie son dix-septième rapport sur la rémunération des dirigeants de sociétés cotées.

Après deux années de recul, la rémunération totale moyenne des Présidents exécutifs du CAC 40 repasse la barre des quatre millions d’euros pour atteindre 4 210 000€ en 2014, soit une hausse de 6%. Les Présidents exécutifs des sociétés du SBF 80 voient au contraire leur rémunération moyenne baisser de 3% et redescendre à 2 359 000€ après deux années consécutives de hausse.

La structure de rémunération des dirigeants reste court-termiste aux yeux de Proxinvest : 40% des Présidents exécutifs n’ont pas de rémunération à long-terme. En effet, la structure type de rémunération fait toujours la part belle aux rémunérations de court-terme, peu risquées : la moyenne des rémunérations fixes (1 042 000€) et des rémunérations variables annuelles (1 308 000€) restent à des niveaux élevés mais stables dans le CAC 40. La hausse de 6% s’explique principalement par certaines rémunérations exceptionnelles de départ significatives et par le boom des actions gratuites de performance, celles-ci pesant désormais 29,1% de la rémunération d’un Président exécutif du CAC 40 et ayant totalement supplanté les stock-options qui ne pèsent plus que 4,1% de leur rémunération. La Loi Macron favorisant la mise en place de plans d’actions gratuites, il conviendra que le caractère exigeant des conditions de performance sous-jacentes soit mieux démontré par les sociétés dans le futur.

Le rapport Proxinvest analyse en détail les différentes composantes de rémunération des  120 présidents exécutifs du SBF 120 et classe Carlos Ghosn, PDG de Renault-Nissan, en tête du classement* pour 2014 avec 15,2M€ (+56%). La seconde place du classement Proxinvest revient à Christopher Viehbacher, l’ancien Directeur Général de Sanofi avec 12,5M€ de rémunération totale dont 4 266 390 € en indemnisation de son départ. Bernard Charlès prend la troisième marche du podium avec 11,1 M€.

Pour Proxinvest, l’année 2015 restera marquée par les polémiques liées aux conditions de départ de Michel Combes chez Alcatel-Lucent, Christopher Viehbacher chez Sanofi, Patrick Kron chez Alstom ou encore la prime de bienvenue pour Olivier Brandicourt (Sanofi) qui auront parfois obligé Proxinvest à questionner l’AMF,  signes de l’insuffisance des dispositifs de contrôles actuels.