vendredi 21 octobre 2016

L’apport de Mitsubishi à l’alliance Renault-Nissan



Mitsubishi vient de préciser que Carlos Ghosn, PDG de Renault et Nissan occupera le poste de président. Cette nomination interviendra au mois de décembre. Avec MMC, l’alliance Renault-Nissan pourrait avoir de beaux jours devant elle.

Une arrivée prometteuse pour l’alliance Renault-Nissan

Avec cette alliance, les ventes annuelles dépasseront 9,5 millions d’unités annuelles. Le constructeur allemand Volkswagen fut le premier à vendre 5,12 millions de véhicules de ses douze marques au premier semestre 2016. Il est suivi de Toyota qui avec ses labels Daihatsu, Hino et Lexus a écoulé 4,99 millions de voitures. Cette firme japonaise a occupé la tête du classement de 2008 à 2010 puis de 2012 à 2015. General Motors (GM) se place en troisième position avec un chiffre de 4,76 millions de véhicules vendus. L’association Nissan et Renault sans MMC pouvait prendre la quatrième place, car chacun a respectivement vendu au premier semestre 1,57 million et 2,74 millions de véhicules (le tout faisant 4,31 millions).

Ce nouveau partenariat permettra de consolider l’Alliance Renault-Nissan qui a sous son contrôle Avtovaz qui est leader de la construction automobile en Russie. En mai dernier, Carlos Ghosn avait précisé que les deux partenaires seront séparés et que la prise de participation aura bel et bien lieu. Pour ce qui est du tiers des membres du conseil d’administration de Mitsubishi Motors, ils pourront être désignés par Nissan. Après la transaction, les différentes sociétés de Mitsubishi à savoir Tokyo-Mitsubishi UFJ, Bank of Tokyo-Mitsubishi Heavy Industries et Mitsubishi Corp ne posséderont que 17% du capital de MMC, contrairement au 34% qu’elles avaient.


Les nombreuses difficultés de Mitsubishi

Mitsubishi a connu de nombreuses difficultés ces derniers temps. En 2000, il avait été confronté à un problème lié au rappel non effectué. Ce qui constituait un manquement à la loi japonaise. Après cela, il y a eu le retrait de l’alliance Daimler-Chrysler à qui Mitsubishi s’était lié par la suite et qui avait pris une participation de contrôle. Il fut sauvé par ses partenaires. Ensuite, il s’est tourné vers PSA pour nouer une association industrielle. Une alliance capitalistique était même envisagée, mais il était difficile au constructeur automobile français de prendre la participation.

La situation fut chaotique, mais MMC arrive tout de même à gérer avec des économies sur les investissements. Au mois d’avril passé, la capitalisation boursière de MMC avait connu une chute vertigineuse de 45%. Pour cause, il avait reconnu n’avoir pas dit la vérité sur les consommations de quatre de ses semi-véhicules écoulés au Japon. En effet, il utilisait la marque Nissan pour vendre deux de ses véhicules. Et d’après les analystes, le montant de l’indemnisation des clients tournerait autour de 800 et 900 millions d’euros.