vendredi 2 octobre 2015

Hausse de 6% de la rémunération des dirigeants du CAC 40


La société de conseil en investissement Proxinvest publie la 17ème édition de son rapport sur la Rémunération des Dirigeants des sociétés du SBF 120.

 Alors que les actionnaires des grands groupes français achèvent leur deuxième saison de vote consultatif sur la rémunération des dirigeants (« Say On Pay »), Proxinvest, société de conseil aux investisseurs, publie son dix-septième rapport sur la rémunération des dirigeants de sociétés cotées.

Après deux années de recul, la rémunération totale moyenne des Présidents exécutifs du CAC 40 repasse la barre des quatre millions d’euros pour atteindre 4 210 000€ en 2014, soit une hausse de 6%. Les Présidents exécutifs des sociétés du SBF 80 voient au contraire leur rémunération moyenne baisser de 3% et redescendre à 2 359 000€ après deux années consécutives de hausse.

La structure de rémunération des dirigeants reste court-termiste aux yeux de Proxinvest : 40% des Présidents exécutifs n’ont pas de rémunération à long-terme. En effet, la structure type de rémunération fait toujours la part belle aux rémunérations de court-terme, peu risquées : la moyenne des rémunérations fixes (1 042 000€) et des rémunérations variables annuelles (1 308 000€) restent à des niveaux élevés mais stables dans le CAC 40. La hausse de 6% s’explique principalement par certaines rémunérations exceptionnelles de départ significatives et par le boom des actions gratuites de performance, celles-ci pesant désormais 29,1% de la rémunération d’un Président exécutif du CAC 40 et ayant totalement supplanté les stock-options qui ne pèsent plus que 4,1% de leur rémunération. La Loi Macron favorisant la mise en place de plans d’actions gratuites, il conviendra que le caractère exigeant des conditions de performance sous-jacentes soit mieux démontré par les sociétés dans le futur.

Le rapport Proxinvest analyse en détail les différentes composantes de rémunération des  120 présidents exécutifs du SBF 120 et classe Carlos Ghosn, PDG de Renault-Nissan, en tête du classement* pour 2014 avec 15,2M€ (+56%). La seconde place du classement Proxinvest revient à Christopher Viehbacher, l’ancien Directeur Général de Sanofi avec 12,5M€ de rémunération totale dont 4 266 390 € en indemnisation de son départ. Bernard Charlès prend la troisième marche du podium avec 11,1 M€.

Pour Proxinvest, l’année 2015 restera marquée par les polémiques liées aux conditions de départ de Michel Combes chez Alcatel-Lucent, Christopher Viehbacher chez Sanofi, Patrick Kron chez Alstom ou encore la prime de bienvenue pour Olivier Brandicourt (Sanofi) qui auront parfois obligé Proxinvest à questionner l’AMF,  signes de l’insuffisance des dispositifs de contrôles actuels.