vendredi 9 octobre 2015

Bruno Bonnell fait le buzz


Le PDG de Robopolis et d'Awabot s'est récemment affiché dans l'émission de M6 The Apprentice qui a fait un flop et qui n'a pas montré la réalité de sa personnalité.

Au delà de la piètre performance d'audience qu'a fait l'émission The Apprentice dont Bruno Bonnell était la guest star, tous les médias se sont demandés ce que le PDG de Robopolis et d'Awabot, et également président du conseil d'administration de l'EM Lyon, était allé "faire dans cette galère". Petit rappel du principe de l'émission : 14 candidats, répartis en deux groupes, les femmes d'un côté et les hommes de l'autre, doivent s'affronter pour décrocher un CDI de directeur du développement commercial de la société de Bruno Bonnell. Dans chaque épisode, un des candidats est éliminé, sur l'arbitrage du co-fondateur de feu Infogrames et après consultation de ses deux acolytes, ses directeurs commercial et de la communication.

Cet homme de 56 ans est en réalité un multi-entrepreneur qui, selon Capital, "a investi dès 2006 dans la robotique en montant Robopolis, une start-up spécialisée dans la distribution de robots de service comme l’aspirateur Roomba (100 millions d’euros de chiffre d’affaires et 90 employés), puis Awabot, développeur de logiciels et de systèmes de téléprésence, ou encore le fonds d’investissement Robolution Capital (80 millions d’euros de chiffre d'affaires)." Ce spécialiste de la robotique s'est vu confier par le gouvernement une mission pour organiser la filière robotique française. «Demain, les robots seront partout dans notre vie quotidienne, ils nous remplaceront pour remplir les tâches ingrates, pénibles ou précises. Ils iront là où l’homme ne va pas : les profondeurs, les déserts, les pôles, l’infiniment petit, l’espace» explique-t-il.

En remontant un peu plus loin dans sa carrière, Libération explique que "Dans une autre vie, Bruno Bonnell a été champion du jeu vidéo made in France, a ensorcelé investisseurs et médias, connu l’ascension et la chute au royaume de la Bourse, fait fortune et presque tout perdu. Bachelier à 16 ans, cet ingénieur chimiste de formation a une révélation en vendant des ordinateurs Thomson TO7 : demain, l’écran du PC sera le terrain de jeu numéro 1. En 1983, avec Christophe Sapet, il fonde Infogrames, petit éditeur de logiciels ludiques, adapte les Schtroumpfs, Tintin ou Spirou sur PC et consoles. Puis, dans les années 90, fait un carton avec Alone in the Dark. Infogrames rachète coup sur coup Hasbro Interactive et Eden Games, l’éditeur de V-Rally. Au tournant des années 2000, c’est la bulle et la folie des grandeurs : Infogrames reprend la marque légendaire Atari, emploie 1 500 personnes, pèse 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires et pointe au deuxième rang mondial des éditeurs de jeux ! Las, comme un certain Jean-Marie Messier, Bruno Bonnell a joué et perdu son groupe au casino des fusions-acquisitions : le 5 avril 2007, il est débarqué d’Atari par ses actionnaires américains avec un parachute de 3 millions d’euros. Game over. «Il a eu raison trop tôt, vendu du rêve, vu trop grand trop vite», estime l’un de ses anciens collaborateurs."

Bruno Bonnell a finalement toujours gardé son sens de l'humour comme lorsqu'il remarquait : «Avoir été viré de mon groupe, c’est la meilleure chose qui me soit arrivée, comme à Steve Jobs».