vendredi 17 octobre 2014

Carl Icahn, le retour


Pour Carl Icahn, Apple, la plus grande entreprise du monde, n'est pas assez grande. L'investisseur activiste demande à Tim Cook, patron d'Apple, d'accélérer ses rachats d'actions afin de soutenir son cours de Bourse. Qui est cet homme d'affaires milliardaire qui se dit lutter contre la passivité des PDG et qui est réputé pour ses passes d'armes avec la direction des entreprises ?

Son nom complet est Carl Celian Icahn et il est né en 1936 à New York. Cet homme d'affaires de 78 ans est milliardaire. Sa fortune, selon le magazine américain Forbes, est évaluée à plus de 20 milliards de dollars.

Après des études à la prestigieuse université de Princeton et à l'université de New York, il se lance dans les affaires et constitue sa fortune dans les années 1980 où il passe pour être la "terreur de Wall Street". A cette époque, comme beaucoup d'autres hommes d'affaires, il spécule sur les junk bonds du financier Michael Milken. Cet épisode de sa vie a d'ailleurs inspiré Oliver Stone pour le personnage de Gordon Gekko du film Wal Street.

Aujourd'hui, Car Icahn est propriétaire de plusieurs entreprises dont American Real Estate Partners, XO Communications et American Railcar. Il possède également des parts dans de nombreuses autres sociétés comme National Energy group, Hollywood Entertainment et Yahoo!. Très habile en affaire, c'est un habitué des OPA hostiles et des raids contre les entreprises qu'il convoite. En 2005, il prend une participation de 3,3% du capital de la Time Warner et essaye de mener une partie des actionnaires contre le projet de Richard Parsons (qui fut ensuite nommé PDF du groupe jusqu'en 2008). Cette manoeuvre échoua mais n'a pas pour autant découragé Carl Icahn qui lance en 2006 une OPA à 10 milliards de dollars sur une entreprise de tabac sud-coréenne.

Plus récemment, l'investisseur a jeté son dévolu sur le loueur de voitures Hertz, en prenant fin août 2014, une participation de 8,48% dans son capital, au moment même où l'entreprise est soupçonnée d'avoir fait de graves erreurs comptables. Il a expliqué que les titres de Hertz étaient sous-évalués a évoqué un "manque de confiance dans la direction" du groupe. Il n'excluait pas d'ailleurs demander un siège au conseil d'administration du groupe....

Les observateurs du monde des affaires affirment que "Carl is back". Plus dynamique et féroce que jamais, il s'est attaqué depuis 2012 à plus d'une dizaine de poids lourds de la bourse américaine. A qui le tour ?