mercredi 23 juillet 2014

Les dirigeants et les réseaux sociaux


Richard Branson (Virgin), Marissa Mayer (Yahoo!) et Arianna Huffington (Huffington Post) ont au moins un point commun. Ils ne sont pas seulement les patrons de très grandes entreprises mais ils sont également très populaires sur les réseaux sociaux avec à eux trois plus de 6 millions de followers sur Twitter.

La présence des patrons sur les réseaux sociaux a un impact fort sur l'entreprise en permettant à ses clients de discuter directement avec eux. Ceci est particulièrement vrai pour les dirigeants de start up, d'entreprises innovantes ou qui affichent clairement leur philosophie sociale et "ouverte".

Les PDG ne se bousculent pas sur les réseaux sociaux

Le réseau LinkedIn réalise chaque année un classement des dirigeants les plus "sociaux" au niveau mondial. La liste ne cesse de s'allonger avec des entrées de patrons figurant au classement du Fortune 500. On remarque le peu de femmes dans ce classement, ce qui reflète la situation des femmes, encore peu représentées dans les états-majors des plus grandes entreprises au niveau mondial. Mais dans l'absolu, les patrons ne sont pas autant présent qu'on ne le croit sur les réseaux. Une étude réalisée par le cabinet Augure fin 2013 montrait que seuls 30% des patrons des entreprises du Nasdaq 100 étaient présents et actifs sur les médias sociaux.

Un patron social n'est pas forcément sur Facebook et Twitter

Une récente étude menée par Weber Shandwic intitulée The Social CEO: Executives Tell All”, démontre que le fait d'avoir un profil Facebook, un compte Twitter ou d'être présent sur les réseaux sociaux d'une autre manière n'est pas perçu comme nécessaire et profitable par tous les dirigeants. Ceux qui ne participent pas aux conversations sur les réseaux peuvent par ailleurs être très présents sur les intranets de leur entreprise, en interaction avec leurs employés, ou encore sur leur site web corporate. Pour cette raison, l'auteur de l'étude pense qu'il est nécessaire de clairifier la notion de "social" au niveau d'un dirigeant. Cette notion ne peut être limitée aux seuls réseaux sociaux et l'engagement social des patrons démarre dans l'entreprise, auprès de leurs propres équipes. Ainsi, selon les objectifs de l'entreprise et la popularité de son dirigeant, il sera plus ou moins judicieux pour celui-ci de s'afficher sur les réseaux sociaux ou au contraire à travers les outils propres à son entreprise.

Enfin, les dirigeants, s'ils gèrent eux mêmes leurs profils, doivent savoir qu'engager la conversation sur les réseaux sociaux peut s'avérer non seulement addictif mais extrêmement chronophage. Et une fois la conversation engagée, mieux vaut s'y tenir pour ne pas risquer de décevoir sa communauté !