lundi 19 février 2024

La pause de Biden sur les exportations de GNL américain n'affectera pas l'Europe à court terme

 Selon un fonctionnaire de l'Union européenne, la suspension par le président Joe Biden des approbations de nouvelles exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) n'aura pas d'impact sur les approvisionnements européens à court terme. Maros Sefcovic, vice-président exécutif de la Commission européenne, a rassuré lors d'une réunion à Washington en affirmant qu'il ne devrait y avoir aucune incidence sur l'approvisionnement en GNL américain de l'Europe au cours des deux ou trois prochaines années.


Suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, l'Europe a connu des changements énergétiques majeurs, réduisant ses importations de gaz russe grâce aux approvisionnements en GNL des États-Unis. M. Sefcovic a souligné que les États-Unis devraient répondre à la demande européenne dans les années à venir, et la pause de Biden contient une clause d'urgence pour assurer les approvisionnements en cas de besoin.

 

Bien que les États-Unis soient devenus le premier exportateur mondial de GNL l'année dernière, la responsabilité de garantir la sécurité énergétique mondiale va au-delà de l'Europe, selon M. Sefcovic. Les États-Unis sont maintenant considérés comme le "garant mondial de la sécurité énergétique", avec une responsabilité envers l'Asie du Sud-Est, l'Inde, l'Amérique latine et l'Afrique.

 

Cependant, des interrogations subsistent quant à l'engagement à long terme des États-Unis à fournir du GNL. Certains pays d'Asie du Sud-Est, l'Italie et l'Allemagne se questionnent sur la continuité des approvisionnements. Des inquiétudes ont été exprimées au sujet du Vietnam, qui lutte pour obtenir du GNL en raison de désaccords sur les prix, de retards dans la construction d'usines et de l'absence de contrats d'approvisionnement.

 

Malgré l'impact initial de la pause de Biden sur le GNL, la situation s'est stabilisée grâce à l'assurance que les approvisionnements américains dans le cadre de projets déjà approuvés sont en croissance. Certains législateurs américains envisagent de légiférer pour transférer le pouvoir d'approbation des exportations de GNL du ministère de l'Énergie à la Commission fédérale de réglementation de l'énergie.

 

La Maison-Blanche s'oppose fermement à cette législation, affirmant qu'elle compromettrait la capacité des États-Unis à garantir que les exportations de GNL soient conformes à leurs intérêts économiques, de sécurité énergétique, de politique étrangère et environnementaux.