vendredi 18 février 2022

La situation du gaz en France



La production de gaz naturel en France représente moins de 1 % de notre consommation quand les 99 % restants sont importés. La situation de l'approvisionnement se présente ainsi avec la Norvège comme premier fournisseur du pays, représentant plus du tiers des importations. 

Suivie de la Russie  avec un approvisionnement selon Francis Perrin, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) de l'ordre de 17%. Ce qui est assez singulier par rapport à nombre de pays de l'Union européenne où la Russie est le premier fournisseur de gaz avec notamment le voisin allemand qui émarge à 55 % d'importations. Au total, le tiers du gaz consommé dans l’Union provient de la Russie et le deuxième fournisseur de l’UE est la Norvège. 


ITINÉRAIRE DU GAZ

 

L’approvisionnement se fait principalement par des gazoducs, de gros tuyaux dans lesquels le gaz circule à haute pression.

La France dispose de son propre réseau en interne, avec une majeure partie du territoire gérée par GRTgaz et détenu à 60 % par Engie pour 32 000 km de canalisations. Cinq points de connexion relient les gazoducs français à ceux de nos voisins comme la Norvège qui est raccordée à la France par un gazoduc de 840 km, jusqu'à Dunkerque. 

C'est une démarche de gestion autonome qui est entreprise au sein des pays en confiant l'exploitation de son réseau à un gestionnaire indépendant.

Selon Catherine Locatelli, chercheure au CNRS, à l’université de Grenoble, les compagnies gazières, comme le russe Gazprom, sont propriétaires d'infrastructures jusqu’à l’entrée dans l’Union européenne.

 

L’ALTERNATIVE MARITIME

 

L'autre voie d'arrivée du gaz est la mer. Avec un conditionnement particulier afin de transformer le gaz en Gaz Naturel Liquéfié (GNL)  notamment un refroidissement à -160 degrés d'après Francis Perrin.

Ainsi son volume qui est divisé par 600 va pouvoir être acheminé vers des méthaniers qui sont des navires destinés au transport du GNL, accostés dans quatre terminaux;  deux à Fos, près de Marseille, un troisième à Dunkerque et le dernier à Montoir-de-Bretagne, près de Saint-Nazaire. 

Les terminaux méthaniers sont aussi équipés d’usines qui regazéifient le GNL, afin de l’injecter dans les gazoducs en France complète Francis Perrin.

La voie maritime représente près de la moitié de notre approvisionnement et donne de la souplesse, en terme de diversification des sources d’importations.