samedi 26 octobre 2019

Le Libra : du plomb dans l'aile de la cryptomonnaie de Facebook



L’avenir de l’association Libra est menacé suite à l’annonce des principales sociétés de paiement de ne plus vouloir la rejoindre. L’absence d'explications claires de la part de Facebook est mise en cause après les demandes et critiques de la part des régulateurs américains. Ainsi de nombreux partenaires ont décidé de se détacher de ce projet de cryptomonnaie du géant Facebook et ce, à seulement quelques jours de la première réunion de l'association Libra. Cette rencontre doit permettre l'élaboration des statuts de l’association et le lancement des travaux pour la mise à disposition du Libra.

L’association Libra lâchée par de nombreux partenaires


Les défections ont commencé avec le service de paiement mobile PayPal qui a quitté le navire sans fournir la moindre explication, préférant certainement mener seul son chemin. Apres le retrait de PayPal, ce sont Visa et Mastercard qui lui ont emboité le pas. Pour MasterCard l’essentiel est de continuer est de poursuivre ses propres efforts sans oublier d’avoir un regard attentif sur le Libra qui possède quand même quelques avantages potentiels. Autre défection, c’est celle de Stripe, géant américain du paiement en ligne et d’autres grands acteurs de l’association Libra qui ont préféré renoncer avant que celle-ci soit rendue officielle. Ces derniers jours, on a également noté le retrait d’eBay.

Il reste encore des soutiens à Libra

De nombreuses défections ont secoué l’'association Libra ces derniers temps. Malgré tout elle peut encore compter sur des soutiens indéfectibles. Un soutien de taille pour le Libra, c’est le groupe Iliad. D’après une tribune publiée dans le quotidien Les Echos, le fondateur d’Iliad Xavier Niel affiche son soutien au Libra. D’après lui, le Libra a de beaux jours devant lui à l’image des 1600 autres monnaies virtuelles qui existe déjà en France. Il poursuit que l’accent doit être mis dans l'accompagnement de ce changement, en le rendant possible et accessible. Autres soutiens important pour l’association Libra, ce sont des groupes tels que VTC Uber et Lyft, Spotify, d’autres fonds d'investissement. Actuellement 23 membres sur les 28 originellement annoncés, adhèrent toujours au projet et continuent de soutenir le projet de manière officielle.

Facebook et ses partenaires sous forte pression

Par crainte des législateurs, les sociétés de paiement ont préféré renoncer à rejoindre l’association Libra. De nombreuses critiques tournent autour du projet notamment aux États-Unis. Des sénateurs américains Brian Schatz et Sherrod Brown, pour les nommer, tentent même de dissuader les entreprises de soutenir le projet de monnaie virtuelle du géant Facebook. Pour les sociétés de paiement, le risque, à peine voilé, est que les autorités de régulation, dans le cadre d'examens visant à valider ou non le déploiement de Libra, mettent leur nez sur l’ensemble de leurs activités commerciales. Alors certainement la dernière chose souhaitée par Visa ou Mastercard est de s'exposer à ce point pour un projet pas encore viable à 100 %. La crainte d’une gestion douteuse des données personnelles des utilisateurs de Facebook est encore remise sur la table suite à l'affaire Cambridge Analytica.