samedi 26 octobre 2019

Les démissions à la SNCF de plus en plus nombreuses



Volontairement, 1025 employés étaient partis de l’entreprise de chemins de fer en 2018. Des démissions au niveau de la SNCF qui se font de plus en plus nombreux. Quoique d’aucuns croyaient que le statut de cheminot arrangerait la situation, les récents chiffres publiés montrent bien au contraire que tous ne se trouvent plus satisfaits par le métier des rails.

La SNFC, une entreprise qui ne fait plus rêver


Selon les chiffres du bilan social annuel rendu public et commenté par Le Parisien en date du mardi 08 octobre dernier, la SNCF serait à présent loin d’être pour beaucoup de personnes. Les 1025 démissions enregistrées au cours de l’année écoulée montrent en effet une forte hausse de 34% par rapport aux années précédentes.

En 2017 on dénombrait 763 démissions, contre 614 l’année d’avant. Comparés aux 140.000 salariés que compte la SNCF, ces chiffres semblent minimes. Mais, toutefois, cela traduit bien un état de malaise qui s’explique par plusieurs facteurs aussi internes qu’externes.

Plusieurs raisons avancées


De nombreuses raisons ont été évoquées par quelques responsables de la SNCF qui ont accepté de commenter ces chiffres. Selon Benjamin Raigneau, Directeur des Ressources Humaines de l’entreprise publique des chemins de fers, l’une des raisons soulignée est la forte concurrence des recruteurs.

Il souligne qu’en Ile-de-France, il existe une forte concurrence pour recruter les mécaniciens, les chaudronniers, les agents de maintenance et autres corps. La SNCF se doit donc de proposer des avantages plus grands. D’ailleurs, dans les nouveaux processus de recrutement des futurs employés en Ile-de-France  par exemple, l’entreprise prévoit désormais d’attribuer des logements aux cheminots.  

Ce n’est pas tout comme raison. Du côté de certains syndicalistes de l’entreprise, on dénonce une absence d’augmentation salariale depuis 5 ans ainsi que des salaires jugés trop bas. Tout ceci contraste avec les avantages offerts par d’autres recruteurs.

Un autre représentant du personnel évoque quant à lui les conséquences des récentes mesures et reformes prises. Selon lui, elles ont entièrement changé le visage de l’entreprise. Entrainant parfois des suppressions ou des déplacements de poste de manière toute azimute.

La fin de l’époque de la dynastie des cheminots


Tous les éléments précités sont à l’opposés des intérêts qui ont souvent favorisés la longévité à des postes et de facto, créés  les dynasties de cheminots que tous ont connu. Il est impossible de trouver des personnes fidèles des postes si ces derniers sont tout le temps supprimés ou déplacés, rajoute le délégué du personnel.

Toutes ces conditions ne favorisent pas le recrutement des jeunes qui souhaitent faire carrière. C’est aussi ce que redoutent le plus les nombreuses organisations salariales et syndicales de l’entreprise des chemins de fer.

Dans une industrie qui va enregistrer encore l’arrivée de nouveaux acteurs, la SNCF estime revoir à la hausse sa politique des salaires pour rester concurrentielle et compétitive. C’est d’ailleurs un avis partagé par l’Union des Transports Publics. L’entrée des nouveaux acteurs entrainera une forte de libéralisation très positive pour ce marché. Pour l’heure, la SNCF continue de perdre des employés.