mardi 28 juin 2016

Le contexte du marché oblige des géants du pétrole à vendre leurs raffineries

Le cours du pétrole en hausse a atteint un niveau qu’il n’avait atteint depuis Novembre dernier.  La baisse du prix du baril et la hausse du cours du pétrole ont des répercussions sur les entreprises qui exploitent  et commercialisent l’or noir. Deux géants de l’industrie pétrolière aux Etats-Unis, ont décidé de mettre en vente  des raffineries dans l’optique de réduire leurs charges à marge faible. Il s’agit de Chevron et de Royal Dutch Shell.

Investir pour une croissance et une rentabilité soutenue

Deux firmes américaines projettent selon des sources concordantes de  céder des raffineries et des stations-services qui se trouvent en Colombie-Britannique et en Californie. Ces ventes ne sont pas les premières tentatives de ces géants du milieu pétrolier. En effet, les trois grands groupes pétroliers que sont Chevron, Shell et Exxon Mobil ont opéré à la vente de plusieurs de leurs raffineries représentant un coût de près d’un (01) Millions Dollars, ces dernières années. Toutefois, ils disposent toujours de possibilités et de capacités de raffinage qui portent leur production à 4.7 Millions de barils par jour. De façon stratégique, vendre les raffineries en une période où leur coût est relativement stable est un pari gagnant. Avec la chute du baril de pétrole, les entreprises concernées cours à la longue,  le risque de voir les bénéfices tirés du raffinage ne pouvant pas être en mesure de combler les dépenses en termes de production et d’exploitation des raffineries.

Une mesure  qui s’adapte au contexte

Si les prix proposés par les achats à la pompe ne parviennent pas à combler le gap, les bénéfices ne pourront être à la hauteur de ceux réellement attendus. Selon des analystes, la hausse de la production et la chute du prix du baril pourrait se présenter comme une aubaine pour les producteurs ; mais dans le même temps les segments du secteur ne pourraient pas suivre ce même rythme. C’est pourquoi des groupes comme Total et Chevron se sont déjà tournées vers des négociateurs afin de placer divers participation dans  des entreprises américaines et sud-africaines. Ce que cherchent ces groupes c’est de pouvoir mobiliser un capital exclusivement destiné aux investissements et aux financements qui seront concentrés sur des activités tournées de plus en plus sur une croissance et une rentabilité à court et moyen terme. L’important sera d’avoir un « cash flow » permanent et régulier. C’est pourquoi, les raffineries concernées par les ventes sont celles qui ont une marge faible en termes de rendement. Ainsi, le gros des moyens seront concentrées au niveau des raffineries qui affichent un niveau de croissance soutenue et qui sont à près de 100% rentables.

Des stratégies sous fond de fusion

Si en Amérique, les géants pétroliers comptent investir dans des actifs plus rentables et en même temps adopter une stratégie d’expansion vers l’Amérique du nord et l’Asie ; en Aise  notamment au Japon, le temps est à la fusion.  En effet,  dès Avril 2017, des fusions sont prévues entre Idemitsu Kosan et Showa Shell Sekiyu. Ce qui fera situer le groupe en une position de bon challenger au groupe avec, un contrôle fait sur 28% du secteur du raffinage au Japon, derrière JX Holdings qui contrôle quant à lui 35% du raffinage dans le pays.