vendredi 26 décembre 2014

Henri Giscard d’Estaing : ambitieux et stratège


Alors qu'une énième bataille fait rage pour la prise de contrôle du Club Méditerranée, on n'a jamais autant parlé de son PDG Henri Giscard d’Estaing.

Le PDG du Club Med, fils aîné de l'ancien président de la République, est né à Paris en 1956. Diplômé de SciencesPo et titulaire d'une maitrise en sciences économiques de l'université d'Assas, il débute sa vie professionnelle en aidant son père lors de la campagne présidentielle de 1981. Il devient également responsable du Mouvement des jeunes giscardiens et conseiller général du Loir et Cher à 22 ans. Il y restera jusqu'en 1992 mais deviendra également directeur de l'institut d'études marketing Cofremca en 1982. Il poursuit dans le secteur privé en entrant chez Boussois-Souchon-Neuvesel-Danone en 1987, puis en devenant directeur général de HP - Lea et Perrins en Grande-Bretagne. Il sera également dans les années 1990 directeur de la banche eaux minérales du groupe Danone.

C'est en 1997 que Henri Giscard d’Estaing rejoint le Club Méditerranée, d'abord en tant que directeur général adjoint chargé des finances, du développement et des relations internationales, puis, à partir de 2001, comme directeur général. Il succède ainsi à Philippe Bourguignon et devient PDG de la marque au trident en 2005. Ses principales actions ont consisté à redresser le groupe en proie à de grosses difficultés financières. Il a notamment repositionné l'entreprise vers le haut de gamme et cédé les filiales Jet Tours et Club Med Gym.

A la tête du Club Med, Henri Giscard d'Estaing a touché une rémunération globale de 1 178 843 € en 2013, figurant ainsi à la 81 e position du classement des patrons les mieux payés en 2013 sur un total de 124 dirigeants.

La récente bataille boursière que se livre un homme d'affaires italien, Andrea Bonomi, et un conglomérat chinois, Fosun, pour le contrôle du Club Med met à dure épreuve son PDG. Interview par France Info, il a toutefois affirmé Nous allons continuer à nous développer, notamment dans les Alpes. Notre objectif, c'est la croissance, y compris en France". Et il précise : "Le Club Med ne deviendra pas chinois" même si le développement en Asie reste la priorité du Club Med : "L'Asie représente aujourd'hui les 3/4 de notre résultat".