mardi 2 janvier 2024

Inflation : la tendance à la baisse en 2024, mais pas de baisse généralisée


Alors que le ralentissement de l'inflation se poursuit en 2024, atteignant 2,6% en juin, une baisse généralisée des prix n'est pas à prévoir. L'année 2024 devrait marquer une accalmie dans l'évolution des prix, suivant la tendance initiée fin 2023. Philippe Crevel, directeur du Cercle de l'Epargne, souligne sur BFMTV une décélération de l'inflation, s'attendant à une baisse notable. Après avoir atteint 6,3% en début d'année 2023, l'inflation a progressivement ralenti, s'établissant à 3,5% en novembre. Si tout se déroule normalement, l'inflation devrait être d'environ 2,5% mi-2024, revenant quasiment à l'objectif des banques centrales de 2%.

Une désinflation anticipée 

Michel Rumy, économiste et professeur à Sciences Po, confirme un ralentissement de la hausse des prix, appelé désinflation, en raison de la baisse des coûts de production et de l'impact de la hausse des taux d'intérêt des banques centrales. Cela résulte en un ralentissement de la consommation et de l'activité économique, contribuant à une croissance présumée modeste en 2024. 

Bien que la hausse des prix ralentisse, une baisse généralisée n'est pas à prévoir. Philippe Crevel tempère les attentes, indiquant que certains biens peuvent connaître des baisses ponctuelles, mais une diminution globale des prix n'est pas à l'ordre du jour.

Michel Rumy souligne que l'inflation ne disparaîtra pas rapidement. Bien que son niveau soit moindre qu'enregistré précédemment, il anticipe une présence persistante au cours des prochains mois et pour une période prolongée. Un retour à la situation pré-crise ukrainienne n'est pas envisagé, laissant entrevoir des prix toujours en hausse en 2024 et 2025.

L'Insee prévoit une inflation de 2,6% en juin 2024 sur un an. Cette accalmie sur les prix pourrait se traduire par une amélioration du pouvoir d'achat des Français en 2024. Les salaires, progressant plus rapidement ces derniers mois, pourraient limiter la perte de pouvoir d'achat, avec des hausses moyennes autour de 4% en rythme annuel, permettant un rattrapage par rapport à l'inflation.