mardi 9 janvier 2024

Énergie nucléaire : Agnès Pannier-Runacher aspire à plus que les six nouveaux EPR annoncés



La ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, souhaite aller au-delà des six nouveaux réacteurs EPR déjà prévus par Emmanuel Macron, ouvrant ainsi la voie à huit supplémentaires.

Une ambition nucléaire renforcée

Alors que le président de la République, Emmanuel Macron, avait annoncé la construction de six nouveaux réacteurs EPR, Agnès Pannier-Runacher estime que cette démarche doit être étendue au-delà de ces premiers engagements. Dans une révélation des grandes lignes du projet de loi sur la souveraineté énergétique dans la Tribune Dimanche, la ministre affirme la nécessité d'aller plus loin dans le domaine nucléaire, compte tenu de la non-éternité du parc historique.

Le texte de loi, qui sera présenté dans les semaines à venir en conseil des ministres, officialisera l'ajout de huit réacteurs de nouvelle génération. Cependant, il ne détaillera pas les objectifs de développement des énergies renouvelables d'ici à 2030, restant neutre technologiquement selon Agnès Pannier-Runacher. 

Transition énergétique et objectif de réduction des énergies fossiles

La ministre souligne la neutralité technologique du texte tout en affirmant la nécessité d'engager, après 2026, des constructions supplémentaires représentant 13 gigawatts. Cela équivaut à la puissance de huit EPR, sans spécifier une technologie particulière. L'objectif est de réduire la part des énergies fossiles dans le mix énergétique de plus de 60 % à 40 % d'ici à 2035.

Agnès Pannier-Runacher souhaite rompre avec la loi de programmation précédente, qui visait à réduire à 50 % la part du nucléaire dans le mix électrique d'ici à 2025. Ces engagements antérieurs, pris par François Hollande puis Emmanuel Macron, sont abandonnés au profit d'une nouvelle vision qui ne fixe pas dans le marbre le nombre d'EPR à terme.

La ministre est ouverte au débat avec les parlementaires sur la possibilité d'aller au-delà des 14 EPR évoqués par Emmanuel Macron. Le projet de loi abordera également des aspects tels que la régulation des prix et la protection des consommateurs, incluant des obligations pour les fournisseurs de transmettre des échéanciers et des sanctions plus rapides pour les fournisseurs malveillants.