jeudi 7 décembre 2023

Vers une limitation de la domination d'EDF dans l'éolien en Mer



Le gouvernement français envisage de limiter la domination d'EDF dans le secteur de l'éolien en mer. Pour cela, il compte modifier les cahiers des charges des futurs appels d'offres. L'objectif est de réduire le nombre ou la puissance des projets pouvant être remportés par un seul candidat. Cette décision intervient alors qu'EDF a remporté cinq des huit parcs en mer depuis 2012.

Annonce présidentielle et contexte concurrentiel

Emmanuel Macron a annoncé la mise en place de 8 à 10 GW d'appels d'offres dans l'éolien en mer pour 2025. La concentration du marché de l'éolien en mer entre les mains d'EDF a été critiquée par les concurrents et la Commission de régulation de l'énergie, qui ont souligné la nécessité de diversifier les acteurs du marché.

Le gouvernement prévoit de diviser les 8 à 10 GW d'appels d'offres annoncés en plusieurs lots, afin d'empêcher qu'un seul candidat ne remporte l'intégralité des projets. Cette approche pourrait également s'appliquer aux 2,5 GW d'extensions prévues sur les parcs éoliens existants, ainsi qu'aux appels d'offres flottants en mer Méditerranée.

Implication pour les acteurs du secteur

Cette nouvelle stratégie est perçue comme une bonne nouvelle pour les énergéticiens européens et les pétroliers, tels que RWE, Vattenfall, Shell, ou TotalEnergies, qui cherchent à s'implanter sur le marché français de l'éolien en mer. L'allotissement des appels d'offres est considéré comme un élément clé pour stimuler la concurrence.

Actuellement, EDF se distingue par sa forte présence dans le marché français de l'éolien en mer, contrairement à son positionnement plus modeste dans d'autres pays européens. Le paramétrage des critères d'attribution des lots offshore sera décisif pour équilibrer la concurrence. Bien que certains producteurs souhaitent prendre en compte tous les parcs déjà remportés par EDF en France, cette approche ne fait pas l'unanimité.