mardi 18 décembre 2018

3,2 % de PIB : l’objectif de déficit public d’Edouard Philippe


Ca y est la décision est tombée, pour Matignon, le plan Macron va être pour 60 % ingérée par le déficit et les 4 milliards restant seront pris en compte par de nouvelles solutions et ressources économiques. À termes, il s’agira donc d’un projet de loi inédit en France, le plus expéditif de l’histoire. Le texte dénommé « gilets jaunes » sera exposé ce mercredi sur la table du Conseil des ministres. Un plan à hauteur de 10 milliards d’euros, qui doit être soumis au vote des députées et des sénateurs qui n’auront deux jours seulement pour en faire l’examen, car le vote est prévu pour le vendredi. Une première dont l’enjeu est d’aboutir, dès janvier, à la concrétisation des annonces de Macron.

Matignon consentit une légère hausse du déficit


Pour Matignon le problème résidait dans la compensation du coût des mesures portant notamment sur l’annulation d’augmentation de la taxe carbone, de l’abandon de la hausse de la CSG concernant 30 %  des retraites … cette compensation devait éviter un dérapage du déficit plus loin que les 3 % du PIB, limite que la France ne souhaite pas dépasser. En mettant 60 % du plan présidentiel dans le déficit et laisser le reste financé par d’autres ressources, Matignon se veut très clair. D’après le premier ministre Edouard Philippe, son gouvernement assume une petite hausse du déficit à cause de l’accélération de la réduction des impôts. Pour Edouard Philippe, l’objectif est désormais d’atteindre en 2019 un déficit de 3,2 % du PIB, alors que 2,8 % étaient initialement prévus.

Une politique qui vise les grands groupes


Concernant les recettes, les grands groupes qui produisent un chiffre d’affaires supérieur à 250 millions verront leur impôt sur les sociétés être soumis à un report de réduction initialement prévue en 2019. Ce qui permettra de réaliser près de 1,8 milliard d’euros de gain. Les sociétés dites GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) ne seront pas en reste et subiront en cours d’année, le paiement d’une nouvelle taxe pour 500 millions d’euros à l’échelle nationale ou européenne. Pour ce qui est des dépenses, des économies de plus de 630 millions d’euros ont été déjà envisagées par la commission des finances, et ce, au moyen de l’abandon d’une baisse de la niche Copé sur des bénéfices de cessions et la suppression d’un ensemble de mesures visant à accompagner la défunte hausse prévue des taxes carburant.