lundi 1 octobre 2018

Ascoval pourrait ne pas être fermée définitivement



Depuis plusieurs mois, l’intersyndicale se bat de toutes ses forces pour empêcher la fermeture du de l’aciérie Ascoval, située en à Saint-Sauve et qui emploie 270 salariés.  Pour permettre à ces salariés de continuer par travailler, le gouvernement se propose, par le biais du ministre de l’économie Bruno Le Maire,  de soutenir le plan de rachat de l’usine par le groupe Altifort. Le plus dur serait de convaincre Vallourec, propriétaire de l’usine à accompagner ce plan de rachat avec un financement. Pour l’instant, c’est une lutte difficile qui s’annonce en ce qui concerne le sort de l’usine d’aciérie.

Bruno Le Maire soutient Ascoval


Pour une situation qui était incertaine jusqu’à un passé récent, Bruno Kopczynski, le porte-parole de l’intersyndicale (CFDT) se réjouit que la fermeture de l’usine n’ait pas été prononcée. De même, Xavier Bertrand, le président du conseil régional de Hauts-de-France montre sa reconnaissance au ministre de l’économie qui va à l’encontre de la décision du groupe Vallourec en ce qui concerne la suppression des activités du site. Le conseil régional est prêt à financer à hauteur de 14 millions d’euros le projet industriel du groupe Altifort qui s’élève à 140 millions d’euros. Xavier Bertrand espère alors que l’exécutif pourra mettre la pression à Vallourec afin qu’il puisse maintenir le cours de ses activités dans l’usine d’Ascoval. Cette dernière a commencé par avoir des problèmes financiers en 2015, quand Vallourec cherchait à se débarrasser de cette usine. Emanuel Macron, ministre de l’économie d’alors accepte la reprise des 60% des parts de l’usine par Ascometal jusqu’en 2017 où cette entreprise fut placée en redressement fiscal. Le groupe suisse Schomlz+Bickenbach qui demeure le principal actionnaire du groupe ne pourra pas approvisionner l’usine sur une longue durée. A cette époque, l’Iran proposait un plan de rachat juteux, mais face aux tensions diplomatiques, cette affaire n’a  pas été conclue, ce qui laisse Acoval dans une situation précaire.

Altifort, l’unique solution pour Ascoval


Depuis le départ de l’Iran, aucune entreprise ne s’est présentée pour le rachat de l’usine jusqu’au jour où Altifort, le groupe franco-belge évoluant dans le monde de la sidérurgie ne se montre. Il veut produire du fil d’acier qui est utilisé dans la fabrication des pièces mécaniques. Pour Bruno Kopczynskice serait une opportunité pour desservir les constructeurs Toyota, Bombardier et Alstom qui sont dans la région. Pour que le groupe arrive à ses fins, il aura besoin de l’assistance de Vallourec qui doit rester encore client pour 1 an et demi afin de lui assurer une production de 200000 tonnes avec un prix préférentiel de 248 euros la tonne. Mais lundi, Vallourec refuse cette offre parce que selon lui, ce projet ne présente pas de garanties suffisantes. Depuis le soutien du ministre de l’économie à cette usine, Les dirigeants de Vallourec ne se sont pas prononcés. Mr Le Maire, rappelant une part de l’Etat de 16% dans les actifs, ce qui lui permet de négocier avec lui. Cependant, Vallourec fait face à une perte de 307 millions d’euros ce premier semestre.