mercredi 21 février 2018

Berlin et paris décident de rassembler le G20 sur les cryptomonnaies


La France et l’Allemagne demandent officiellement ce vendredi au G20 de se pencher sur les problèmes des cryptomonnaies et de tous les autres actifs numériques, mais aussi sur leurs effets économique et monétaire.

Un débat ouvert sur les cryptomonnaies

Les ministres des finances et les présidents des Banques centrales de France et d’Allemagne désirent que le G20 étudie l’affaire des cryptomonnaies et ses conséquences sur l’économique et monétaire. Dans une correspondance envoyée à leur homologue ministre des Finances de l’Argentine et actuel président du groupe G20, les ministres des finances et présidents des banques centrales des deux pays demandent d’ouvrir le débat sur un sujet qui pourrait aboutir sur des mesures bénéfiques sur le plan international.
Ils conseillent d’y inclure le FMI qui tente de faire une « analyse quantitative des flux internationaux et des problèmes de stabilité financière » sur les cryptomonnaies. La correspondance qu’a obtenu Reuters signale que la croissance des monnaies numériques et des technologies qui constituent leur fondement peuvent regorger de nombreux avantages. Il représente aussi des menaces décisives pour les investisseurs et peut devenir une cause de fraudes financières si aucun dispositif de réglementation ne soit adopté. Sur le long terme l’émergence de ces actifs numériques pourrait menacer la stabilité financière.

Les quatre défis à relever

Les dirigeants économiques et financiers allemands et français ont relevé dans leur procédure quatre défis notables. D’abord il est important d’établir une définition commune de la nature de ces actifs qui sont considérés à tort comme des monnaies à travers les médias et internet. Il existe beaucoup de divergence chez les instances régulatrices de cette question qui peuvent provoquer une mauvaise compréhension de la part des investisseurs.
Ensuite, il est judicieux de contrôler les implications des risques liés aux actifs numériques auxquels sont exposés les acteurs de marché et terme d’équilibre financier et de sécurité. Les conséquences de l’utilisation de ces actifs numériques comme moyen d’échange doivent être bien examinées. Il faut aussi fournir plus de protection aux investisseurs qui ne sont pas professionnels en leur faisant part des menaces qu’ils encourent. Il va falloir aussi envisager une approche commune sur le plan international en termes de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement des terroristes. Les actifs financiers numériques et les avantages qu’ils dégagent pour des changements financiers ne doivent être délaissés aux mains de ceux qui en font un très mauvais usage.