vendredi 17 février 2017

13 millions d’euros : le montant débloqué par l’Etat en faveur de la maison mère de William Saurin



 Le plan de sauvetage financier lancé pour venir en aide à la maison mère de William Saurin à trouver un dénouement heureux. Au total, 13 millions d’euros seront débloqué par l’Etat pour cette cause. Rappelons-le, en 2016, suite à la mise à nue du trucage de ses comptes, elle n’est pas passée loin de la disparition totale.

Un plan qui comprend plusieurs volets

Outre les 13 millions d’euros que l’Etat débourse au compte de son fonds de développement économique et social (FDES), le plan comprend normalement un prêt de 66 millions d’euros et un arrêt sur une année des échéances des dettes financières de la boite. Dans l’annonce faite par le gouvernement, il est clairement indiqué que la justice a autorisé l’entente de financement visant à sauver Financière Turenne-Lafayette (nom du groupe alimentaire en question), ses banques et l’Etat lui-même.

C’est le tribunal de commerce de Paris qui l’aurait d’ailleurs validé jeudi dernier, souligne Christophe Sirugue, entre autre secrétaire d’Etat en charge de l’industrie. Bien avant validation, le secrétaire avait déjà fait état le 20 décembre passé de l’existence de cet accord entre le groupe agroalimentaire qui emploie tout de même 3200 personnes sur 21 unités à travers la France, et ses banques.

Les causes qui auraient pu conduire à la fermeture

C’est en 2016 qu’un audit, réalisé peu de temps après la mort de l’ancienne responsable du groupe agroalimentaire, Monique Piffaut, que les éléments de trucage des comptes ont été révélés. Le groupe, et pas des moindres, parce que connu pour ses marques comme William Saurin, Paul Prédault ou encore Madrange, aurait pu fermer ses portes suites à ces événements.

Juste là en début d’année, Le Figaro renseignait que ce trucage de comptes orchestré par l’ancienne dirigeante, aurait duré plus de 10 ans et qu’il porterait sur près de 250 à 300 millions de factures erronées.  Toujours par la voix du secrétaire d’Etat, ce plan a pour effet principal de permettre au Groupe de poursuivre ses activités et de préserver les emplois, tandis qu’il doit trouver des réelles solutions courant 2017.

Attendre le printemps pour avoir des réelles solutions

Selon Eric Gouvelo, le nouveau patron du groupe agroalimentaire, c’est autour du printemps qu’il faudrait attendre e voir quelles réelles solutions seraient prises afin de parvenir au sauvetage de l’entreprise, disait-il en décembre dernier. Un adossement partiel ou total à un autre groupe serait par exemple une alternative. Avec des telles perspectives, on est bien loin des 900 millions d’euros de chiffre d’affaires que le groupe espérait réaliser en 2016.

L’Etat a joué une forte partition pour que le Groupe évite une liquidation judiciaire, affirme toujours le secrétaire d’Etat. « Désormais, le tour revient aux fournisseurs du Groupe et à leurs assureurs-crédit », poursuivait-il. « La grande distribution devrait aussi jouer un rôle actif. C’est d’ailleurs à leur endroit que nous (Etat) adressons une demande de contribution afin que les 4.000 salariés du Groupe et ses filières à travers la France soient sauvés », concluait le secrétaire.