lundi 7 mars 2016

Facebook suspecté d'abus de position dominante en Allemagne



La politique de confidentialité et d’utilisation des données mise en place par Facebook continue à faire jaser dans le monde et cette fois c’est en Allemagne qu’on grince les dents. En effet, l'autorité de la concurrence allemande s’est fendue d’une annonce mercredi en estimant qu’une enquête visant Facebook sera ouverte, il est en effet soupçonné d'abus de position dominante et d'infraction aux lois qui protègent les données personnelles. Ainsi, l'Office fédéral des cartels a tenu à préciser que les conditions d'utilisation du réseau social américain pour ce qui est de l'usage des données de ses utilisateurs pourraient constituer un abus de position dominante.

La politique de Facebook mal vu en Allemagne

Pour Facebook qui est un service internet financé par la publicité, les données des utilisateurs sont d’une très grande importance. C’est pour cela qu’il est essentiel d'étudier aussi, du point de vue de l'abus éventuel de position dominante, pour voir si les consommateurs sont suffisamment informés de la nature et de la quantité de données collectées. Cela a été expliqué en substance le président de l'Office fédéral des cartels, Andreas Mundt, dans un communiqué. En effet, Facebook, qui revendique à peu près 1,6 milliard d'utilisateurs mensuels dans le monde, tire l'essentiel de son chiffre d'affaires dans la vente ciblée de données personnelles issues des opinions des mentions ''j’aime" à des fins publicitaires. Cela est très critiqué en Allemagne. Il faut souligner que ce pays est très attaché au respect de la vie privée, pour ses pratiques en la matière. Ainsi le co-fondateur et directeur général du groupe, Mark Zuckerberg, s’est personnellement déplacé  la semaine dernière à Berlin, où il a rencontré la chancelière Angela Merkel, sans pour autant évoquer ce problème.


Facebook prêt à coopérer

Dès l’évocation de ce problème, un porte-parole de Facebook a déclaré mercredi: "Nous sommes certains de respecter la loi et nous sommes impatients de coopérer avec l'Office fédéral des cartels pour répondre à ses questions". En effet, L'Allemagne n’est pas le seul pays dans lequel Facebook fait l’objet de critique et de sanctions pour ce qui est de ses pratiques en termes de concurrence et de la vie privée de ses utilisateurs. En France, à travers la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), la société a été mise en demeure le mois dernier pour qu’il  cesse de suivre les internautes ayant visité sa plateforme. En outre, L'Office des cartels a estimé être en collaboration  avec la Commission européenne et les autorités de la concurrence d'autres pays de l'Union européenne, avec les organes de protection des données en Allemagne et les organisations de défense des consommateurs.