vendredi 6 novembre 2015

Yves Guillemot : cofondateur de l'éditeur français de jeu vidéo Ubisoft


Il y a mésentente très claire entre Ubisoft et Vivendi, et plus précisément entre les deux patrons bretons Yves Guillemot et Vincent Bolloré, le patron d'Ubisoft n'acceptant pas "l'agression" de la part de Vivendi qui est entré au capital d'Ubisoft il y a quelques jours.

Yves Guillemot, né en 1960 dans le Morbihan, est titulaire d'un bac scientifique et diplômé de l'institut de la PME (IPME). Il a cofondé Ubisoft avec ses frères Claude, Michel, Gérard et Christian en 1986. Aujourd'hui, il en est le PDG de l'entreprise. En 1999, il a également fondé Gameloft avec son frère Michel, lequel en est le PDG. Sa fiche Wikipedia indique que "La fratrie bretonne commence par fonder Guillemot Informatique dans leur ville d'origine, Carentoir dans le Morbihan. Lorsque les Commodore arrivent sur le marché, ils se lancent dans le commerce de jeux importés et atteignent très vite une taille importante. Les frères Guillemot fondent ensuite Guillemot Corporation, Ubisoft, Ludiwap ; puis Gameloft, Guillemot Ventures et, plus récemment, Longtail Studios et Advanced Mobile Applications. Afin d'éviter les conflits, ils se sont partagés la direction des 5 sociétés phare dans lesquelles chacun des cinq frères possède un cinquième des parts. Ainsi, Claude est le PDG de Guillemot Corporation, Michel de Gameloft, Yves d'Ubisoft, Christian de AMA, et Gérard de Longtail Studios."

Aujourd'hui, il déclare : "Nous avons le sentiment d'avoir vécu une agression. J'ai reçu un appel de Vincent Bolloré deux heures avant l'annonce de son entrée dans le capital d'Ubisoft. Il ne m'en a même pas parlé!", a déploré l'entrepreneur Yves Guillemot dans une interview aux Echos. "Prendre un pourcentage dans notre société sans discuter avec nous au préalable, ce sont des méthodes d'un autre temps. On n'entre pas dans une société en cassant la porte!", a-t-il encore dénoncé, fustigeant des méthodes "d'activiste". Il refuse également de voir Vivendi, encore actionnaire minoritaire d'Activision-Blizzard, se mêler des affaires d'Ubisoft. Pour limiter ce risque, il songe à renforcer sa position, sachant que la famille Guillemot détient déjà 16 % des droits de vote et 9 % du capital d'Ubisoft.

Troisième éditeur de jeux vidéo au monde, Ubisoft a réalisé un chiffre d'affaires de 96,6 millions d'euros au premier trimestre, en baisse de 73,2% par rapport à la même période l'an dernier, qui avait bénéficié de la sortie du hit Watch Dogs.