mardi 10 décembre 2013

Marc Simoncini : pionnier d’un nouveau marché


L’enrepreneur Marc Simoncini a été largement mis en avant par les médias au moment de la libéralisation du marché des lunettes. L’homme, fondateur de Meetic, a en effet lancé depuis trois ans Sensee, site de vente de lunettes et de lentilles à bas coût, une entreprise qui revendique déjà un statut de leader sur ce marché prometteur.

Un marché enfin ouvert 

La loi Hamon visant à libéraliser le marché de l’optique repose sur deux amendements centraux. Le premier stipule qu’il ne sera plus nécessaire d’être opticien pour détenir un fonds de commerce de ce type : un opticien salarié au sein d’une entreprise, qui conservera toutefois le monopole de la délivrance de lunettes, suffira désormais à se lancer sur ce marché. Ensuite, le deuxième point oblige surtout les ophtalmologues à indiquer l’écart entre les deux pupilles du patient : «Le principal argument des magasins pour empêcher Internet d'exister en France, à savoir notre incapacité présumée à mesurer l'écart entre les deux yeux, saute», commente Marc Simoncini. Son entreprise affiche d’ores et déjà des prix moitié moindre que ce que le marché classique de l’optique offre. Marci Simocini a notamment pu réduire considérablement les coûts grâce à l’absence de facturation du conseil de l’opticien et à l’absence de publicité. Pour la cour des comptes ainsi que pour le ministère chargé de la consommation, la mesure est salutaire, et devrait permettre de réduire de 1,3 milliards d’euros les dépenses de santé tout en permettant, d’après Marc Simoncini, d’équiper les 10 à 15% de français qui doivent faire face à l’impossibilité d’acquérir des lunettes.

Le Free de l’optique ?

Ami de Xavier Niel, l’ancien patron de Meetic ne cache pas son modèle: Free. Comme il l’affirme lui-même, Marc Simoncini doit parvenir à faire sa place sur un marché « particulièrement opaque », comme l’a fait Xavier Niel avant lui, au moment d’intégrer le marché oligopolistique de la téléphonie. « Comme pour les offres de téléphone, il est impossible de comparer les tarifs dans l'optique », affirme en outre le dirigeant de Sensee. Un nouveau modèle est-il donc en passe de s’arroger des parts de marché dans un milieu si particulier ? C’est ce que le PDG de Sensee veut croire : il estime, qu’à terme, la vente par internet pourrait représenter 10% du marché des lunttes et lentilles. A défaut de devenir un modèle dominant, la vente optique en lignes’apprête donc, la législation aidant, à faire son entrée sur un marché qui s’annonce pour le moins compétitif. Quoi qu’il en soit, si le mimétisme revendiqué par Simoncini va jusqu’au bout de sa logique, on devrait assister à une baisse rapide et brutale des prix en magasin. Ce qui était d’ailleurs le but originel de la loi.