mardi 27 septembre 2022

La grande Bretagne en zone d’incertitude

Selon la BoE, sur un total de neuf membres, Le comité de politique monétaire (MPC) a enregistré un vote de cinq membres pour une hausse de 0,5 à 2,25%. Elle prédit une hausse de l’inflation britannique octobre d'un peu moins de 11% sur un an, contre 13% prévus jusqu'à présent.

Devançant les autres grandes banques dans le relèvement de ses taux en fin 2021, la BoE, se voit devancé en septembre par BCE et la Fed dans le resserrement des taux, atteignant 0,75 point. Les banquiers centraux à travers le monde peinent à lutter contre l'inflation, provoquée par la flambée des cours de l'énergie depuis le début de la guerre en Ukraine, mais risquent de porter atteinte à l'activité économique mondiale qui est déjà très compliqué.



Incertitude et attente

Dans les dernières 24 heures, outre la Fed, la Banque centrale suisse a relevé ses taux de 0,75 point, tandis que la Banque de Norvège s'est contentée, comme la BoE d'une hausse de 0,5 point. Le Japon quant à lui a maintenu sa politique monétaire ultra-souple, même si une intervention du gouvernement sur le marché des changes est annoncée pour soutenir le yen. 

Des incertitudes planent au royaume uni dans l’attente des annonces budgétaires de la première ministre conservatrice et de son gouvernement La suspension des factures d’électricité pour les particuliers et une prise en charge de la moitié du coût énergétique pour les entreprises reste la mesure la plus importante, et cela, pour deux ans.

Récession en Grande bretagne

La subvention sur l’électricité pour les ménages suscite la crainte d’une stimulation des dépenses des consommateurs et la hausse des prix à plus long terme. Stewart, qui est analyste chez Deloitte affirme "Nous nous attendons à ce que les taux doublent encore avant le milieu de l'année prochaine, ce qui va contraindre les prêts et peser sur une économie qui courbe déjà l'échine".

la BoE laisse entendre que le Royaume-Uni est déjà entré en récession : "le personnel de la Banque s'attend désormais à une contraction de 0,1% du PIB au troisième trimestre, un second trimestre consécutif de baisse".En remontant ses taux alors que le gouvernement tente de relancer l'économie, la BoE pourrait par ailleurs aggraver son différend avec l'exécutif. Durant sa campagne pour la succession de Boris Johnson, Mme Truss a critiqué la BoE, lui reprochant de ne pas avoir agi assez vite et promettant de revoir son statut.