jeudi 24 mars 2022

Les NFT inondent le marché de l’art, l’environnement en prend un coup



A la tentation des NFT vonMash, artiste visuel sud-africain n’a pas résisté. Comme lui, bon nombre d’artistes sont tombés sous le charme des NFT qui dotent de revenus substantiels que le marché traditionnel ne peut offrir. L’artiste cependant, est très soucieux de l’impact négatif qu’il pourrait avoir sur l’environnement, c’est ce qui explique ses efforts pour trouver des solutions moins polluantes dans la conception de ses pièces numériques.

VonMash est intimement lié à l’art numérique. Ses créations afro-déliques sont présentées de façon visible.  Elles allient peinture, vidéo et son.  L’artiste ayant pris sur lui la décision d’écouler ses œuvres sous formes de crypto-art sur une blockChain n’a pas manqué d’inquiétudes sur la consommation d’énergie que cela implique.

La commercialisation d’œuvre d’art sous forme de NFT recours à l’option technologique des crypto-monnaies comme le bitcoin.

L’acheteur est doté d’un jeton numérique qui atteste que l’œuvre est authentique. L’avantage pour les artistes est que, si leurs œuvres augmentent en valeur et revendues plus cher, il gagne un pourcentage sur chaque vente. Dans le marché traditionnel vonMash rappelle que l’artiste ne pouvait pas bénéficier de la plus-value, même si son œuvre était acheté à cent dollars et revendue à 100.000 dollars.

 

Le processus d’authentification
 

La façon dont ses jetons numériques sont contrôlés est un véritable casse-tête pour vonMash et d’autres artistes. On a recours à des énigmes mathématiques pour authentifier la propriété de l’œuvre d’art. Un nombre impressionnant d’ordinateurs est mis à contribution. Les entreprises chargées de résoudre ces énigmes sont rémunérées par de nouveaux jetons. Leur solution constitue un maillon de la chaine d’authentification. De grandes quantités d’énergies sont mobilisées pour ces calculs.

Ethereum est en fait, la plateforme sur laquelle moult NFT sont échangés. Digiconomist, l’organisme de veille des technologies soutient qu’Ethereum utilise normalement la même quantité d’électricité que l’ensemble des Pays-Bas, avec un résultat de carbone assimilable à celui de Singapour.

 

Le recul des groupes de K-pop, après le charme des NFT


L’authentification de l’œuvre d’art nécessite une quantité d’énergie qui frise la folie. Telle est le sentiment de vonMash. De telles interrogations climatiques engendrent des critiques sévères contre les NFT. Des fans de K-pop en Corée du sud ont lancé l’an dernier une grosse campagne contre les projets de groupes potentiels tels que BTS ET ACE.

Assurément, les NFT constituent un système pyramidal d’envergure qui agresse durement l’environnement. Telle est le commentaire retweeté de@ChoicewithACE, symbole des messages qui ont amené le groupe à mettre une croix sur son offre. Le label musical de BTS, Hype, a ajourné leur lancement en guise d’alternatives plus écologiques.

Pour beaucoup d’artistes en Afrique du Sud la donne environnementale est d’une grande importance. Les artistes peuvent écouler des NFT grâce à une plateforme mise en place par le collectif The Tree.  Le collectif collabore également avec Greenpop, une organisation spécialisée dans la plantation d’arbres pour réparer les effets néfastes du carbone émis.

 

Pour un procédé moins polluant, que faire pour contourner Ethereum ?

 

Pour vonMash il faut mettre ces œuvres sur Cardano, une plateforme qui emploie un procédé d’authentification différent.

Les sociétés peuvent donner les jetons par devers elles.  Elles utilisent leur argent en crypto-monnaie pour authentifier une œuvre-d’art numérique. Si quelqu’un commet une erreur il peut perdre sa mise financière.