lundi 4 mai 2020

Aéronautique en crise : Boeing supprime 10% de ses postes


Déjà fragilisé par les déboires du BC37MAX, le Boeing est mis ko par la pandémie du coronavirus qui sévit dans le monde. Elle envisage de licencier dix pour cent de son personnel mondial qui correspond à 16000 personnes environs. Une vraie catastrophe pour ces milliers de personnes, nécessitée par une obligation de restructuration pour faire face à cette nouvelle conjoncture installée par la pandémie.

Comment cela se passera-t-il ?

Il sera institué des plans de départ volontaires ainsi que des licenciements purs et simples. Le département le plus affecté est l’aviation civile qui sera de 15%. Le directeur David Calhoun a parlé d’une éligibilité de plus de 70000 personnes pour les départs. Ainsi la production de ses avions longs coursiers sera considérablement diminuée. Du fait de la quasi-fermeture des espaces aériens mondiaux et du lendemain incertain installé par cette pandémie toujours présente, il est légitime de se demander s’il n’y aura pas une seconde vague de départ.

Une seconde vague de départ n’est pas encore prévue

Selon le directeur Calhoun, une seconde vague de départ n’est pas à l’ordre du jour. Toutefois, on pourrait comprendre que dans le long terme rien ne soit sûr. Pour l’heure, la production 737 MAX demeure suspendue les cadences du B787 vont être réduites du tiers par mois, puis au moitié d’ici à l’année prochaine. Les résultats ne présagent rien de bon.

Des résultats alarmants

Le groupe a subi une perte de 642 millions de dollars dans le premier trimestre de cette année. Le chiffre d’affaires a chuté de plus de 25% en un an. La dette a bondit de onze points entre la fin de l’année dernière et fin mars. Toutefois, le directeur estime qu’il a les capacités pour réunir les liquidités nécessaires au financement de ses projets. Est-ce rassurant ? L’avenir nous le dira.

Qu’en est-il du secours de l’Etat ?

Ayant déjà utilisé la totalité de sa ligne de crédit qui est de 13.8 milliards, Boeing sollicite l’aide de l’Etat. Il a demandé une aide publique d’au moins soixante milliards pour la maison mère et ses 17000 sous-traitants. Cependant, le directeur ne semble pas vouloir l’entrée de l’Etat fédéral au capital. Pour lui c’est une ligne rouge qu’il ne faut pas franchir. Pour l’instant, on ne sait pas s’il envisage de solliciter parallèlement les 17 milliards d’aide fédéral alloués aux secteurs œuvrant dans la sécurité nationale.