mercredi 6 décembre 2017

L’Union européenne doit prendre une décision sur une liste noire de 18 pays concernés par les paradis fiscaux

L’affaire des paradis fiscaux continue de faire la une des médias. Les révélations ont touché tous les continents, d’Afrique en Europe. Ce mardi, le conseil des ministres de l’Union européenne se penche sur une liste noire de pays jugés aux pratiques douteuses et non coopératifs. La liste concerne 18 pays ou juridictions que les 28 doivent dévoiler, des pays accusés de favoritisme à l’optimisation fiscale. Mais déjà, la pratique fait des siennes, car très critiquée du fait que la liste ne renferme aucun nom de pays ou juridiction européens. Également les décisions finales, concernant surtout les sanctions à prendre, ne font pas l’unanimité au sein des pays membres.

Une liste de 18 pays non européens

Les informations glanées annoncent une liste de 18 pays que les 28 membres de l’Union européenne doivent valider en conseil des ministres ce mardi. 18 États paradis fiscaux qui interpellent les ministres des finances européens qui doivent discuter des éventuelles sanctions à prendre à leur encontre. Ces pays ou juridictions sont : les iles Samoa, le Bahreïn, l’ile de Guam, la Corée du Sud, le Cap-Vert, la Grenade, les iles Marshall, le Macao, la Mongolie, le Maroc, les Palaos, la Namibie, la Mongolie, Trinité-et-Tobago, la Sainte-Lucie, les Émirats arabes unis, la Tunisie, la Barbade et le Panama. Une liste réduite qui suscite des polémiques.

Une liste hautement réduite

La liste noire sortie que doivent présenter les ministres des Finances de l’Union européenne a été revue à la baisse. En effet, à l’origine 29 États ou juridictions avaient été initialement ciblés. Ainsi après d’énormes tractations politiques engagées et des gages d’assurances fournis par certains pays, la liste noire a peu à peu décru, ne restant désormais que 18 pays environ. Ainsi des États comme le Maroc et le Cap-Vert, ont rassuré les experts européens en coopérant avec des engagements clairs et bien fournis. Ainsi dans la semaine du 1er au 04 décembre, 3 pays ont disparu de la liste noire de l’UE. Les tractations se poursuivent incessamment.

En plus de la liste noire de 18 pays, l’Union européenne prévoit également de publier deux autres listes, ce mardi, à l’occasion du conseil des ministres des Finances. Ainsi selon différentes considérations, une liste grise et une liste « Hurricane » vont être dévoilées. La liste grise concerne une quarantaine de juridictions qui ont montré des signes de coopération prenant même des engagements réels pour se débarrasser de l’étiquette de paradis fiscaux dans les mois à venir. La liste « Hurricane » compte seulement huit noms notamment des îles qui ont la particularité d’avoir été touchées, tout récemment par les ouragans. L’UE leur donne jusqu’en février prochain pour donner des engagements.

Les sanctions prévues                     

L’Union européenne compte bien engager des mesures punitives pour les pays « blacklistés ». Toutefois, les 28 États doivent encore s’accorder sur la nature des sanctions prévues contre ces paradis fiscaux. Néanmoins l’une des sanctions phares est que les pays ou juridictions non coopératives ne pourront plus bénéficier à certains programmes ou financements de l’Union européenne. La division est établie entre les 28 membres : quand certains prônent pour des mesures punitives drastiques, d’autres soutiennent l’établissement de sanctions plus souples. Qu’à cela ne tienne, l’objectif de l’instance européenne est d’éradiquer les paradis fiscaux des pays identifiés pour qu’à l’avenir les transactions financières soient hautement règlementées.