vendredi 29 septembre 2017

Les jours d’Uber seraient-ils comptés à Londres ?


Après qu’Uber ait perdu sa licence au Royaume-Uni, ce sont plus de 40000 chauffeurs qui subissent cette décision prise par l’autorité des transports de Londres. Les activités de l’entreprise se sont réduites sur le territoire l’entreprise entrevoit un appel.

Uber pourrait voir sa licence retirer à Londres 

En effet, Uber perd sa licence d’opération à Londres, ville constituant son plus grand marché au Royaume-Uni.  L’autorité responsable des transports à Londres (TfL: Transports for London) a décidé de ne pas renouveler à l’entreprise cette autorisation qui lui permettrait d’opérer dans la ville. C’est au 30 septembre que la décision prendra effet, date à laquelle, sa licence expire. Uber dispose donc de 21 jours pour faire un recours, mais d’ici là, ses chauffeurs continueront par faire leur prestation.

Sadiq Khan, maire de la ville soutient cette décision de la TfL parce que l’entreprise est accusée de ne pas réagir face aux nombreuses dénonciations de crimes dont les chauffeurs auraient été témoins sans réagir. En plus, l’entreprise serait accusée d’utiliser un logiciel qui permet aux chauffeurs d’échapper aux autorités dans les zones où ils ont interdiction de rouler.
Les responsables de l’entreprise, par la voix du directeur Tom Elvidge, ont déjà pris leur disposition pour faire appel devant la justice, mais craignent les retombées de cette décision: plus de 40000 chauffeurs au chômage et les Londoniens qui seront privés de moyens de transport abordables.

Uber sous le coup des accusations

Depuis sa création en 2012, le nombre de VTC a augmenté de 64% et a atteint les 80000 véhicules tandis que le nombre des taxis est resté stagnant à 22500. Les syndicats des taxis londoniens se sont mis ensemble pour dénoncer ce qu’ils appellent la concurrence déloyale d’Uber. En plus, l’entreprise est accusée de ne pas payer les impôts que les autres conducteurs de taxis à cause des stratégies d’optimisation fiscale dont elle dispose. En outre, elle est accusée d’opprimer ses conducteurs en ne leur pourvoyant pas de bonnes conditions de travail dans la ville. Jim Kelly, responsable du syndicat Unite déclarait en février dernier que Uber exploite ses chauffeurs en ne leur octroyant pas de bons salaires ce qui les faisait travailler de longues heures et ainsi constituant une menace aux passagers.

Une mauvaise passe pour Uber

Élu en mai dernier, le maire Sadiq Khan s’est ligué contre l’entreprise. Il a prévu un plan d’aide de 76 millions d’euros qui permettra d’accompagner les taxis traditionnels à transiter vers de meilleurs véhicules. Les règles se durcissent pour les chauffeurs de VTC qui doivent passer un examen de conduite plus stricte et un test écrit d’Anglais aussi. Les frais d’octroi de licences qui étaient de 2826 livres en 2012 sont portés à 2,9 millions de livres cette année.


Le renouvellement de la licence n’est pas le seul problème auquel Uber est exposé au Royaume-Uni. Le 27 septembre prochain, l’entreprise fera un appel suite à une décision de justice rendue en octobre 2016. Elle stipule que les chauffeurs britanniques sont des salariés qui ont donc droit aux congés et à un salaire minimum.