Lumière sur Steve Ballmer, lieutenant tonitruant de Bill Gates

Steve Ballmer est à la tête de Microsoft depuis 2000 après le retrait de son fondateur, Bill Gates.

Wolfgang Schreiber, PDG de Bugatti, et la persistance du luxe automobile français

Bugatti reste une référence dans le monde de l'automobile. Auréolée par plus de 10 000 victoires en course, un record jamais égalé, cette firme tricolore basée à Molsheim, en Alsace, incarne aujourd'hui encore cet esprit de sportivité et de faste hérités de son flamboyant passé.

L'efficacité énergétique selon Gilles Schnepp, PDG de Legrand

Legrand est un acteur important dans la domotique et les équipements électriques des bâtiments.

Yahoo! et la croissance externe à marche forcée

Pour la première fois depuis deux ans, l’entreprise californienne devance son grand rival Google.

Alain Pons et les ambitions de Deloitte

L’arrivée d’Alain Pons à la présidence de la direction générale de Deloitte France en juin 2010 a changé les perspectives du très réputé cabinet d’audit.

mercredi 19 juin 2024

La crise des librairies malgré les aides de l’État

La France compte environ 3500 librairies indépendantes, souvent confrontées à des difficultés financières croissantes. Malgré les multiples aides de l'État depuis les années 1980, visant à promouvoir ces établissements comme piliers culturels, le reste de la chaîne du livre, incluant auteurs, éditeurs, diffuseurs et lecteurs, est souvent exclu de cette protection. L'achat de livres en grande surface ou sur Amazon est stigmatisé, favorisant l'achat dans les librairies « indépendantes ».

Défis persistants malgré les mesures fiscales 

Malgré la taxe Amazon de 3 euros sur les frais de port et un projet de taxe sur les livres d’occasion, les librairies continuent de souffrir. France Culture souligne que la fixation des prix par la planification, régulée par la loi de 1981 sur le prix unique du livre, entrave les capacités des libraires à ajuster leurs prix en réponse à des coûts en hausse.

« Le marché du livre est encadré par la loi de 1981 sur le prix unique du livre. Ce qui veut dire que ce sont les éditeurs, et non pas les libraires ou les détaillants, qui fixent les prix de vente au public. »

Appels à une intervention accrue de l’État 

Face à ces défis, les libraires appellent à une intervention plus forte de l’État et à davantage de subventions pour assurer leur survie. Le syndicat propose des mesures telles que la réduction des avantages accordés aux collectivités locales sur les livres, de 9 % à 5 %, ce qui pourrait libérer 6 millions d'euros et potentiellement doubler la rentabilité annuelle des librairies.

L'exception culturelle française, défendue ardemment, se traduit par une exception de socialisme culturel, cherchant à préserver non seulement les librairies mais aussi l'écosystème culturel qui les soutient.

lundi 3 juin 2024

Pour ou contre la rémunération astronomique d’Elon Musk chez Tesla : les actionnaires se bataillent



Les actionnaires de Tesla se préparent à un vote crucial avant l'assemblée générale du 13 juin, un événement qui pourrait redéfinir l’avenir de l’entreprise. Alors que les partisans les plus fervents d’Elon Musk redoublent d’efforts pour influencer le vote en sa faveur, la rémunération astronomique du patron de Tesla, en suspens depuis 2018, reste au cœur des débats.

Le débat sur la rémunération d’Elon Musk 

Au centre des préoccupations des actionnaires se trouve la rémunération en actions d’Elon Musk, évaluée à 56 milliards de dollars. Cette somme, contestée en justice, divise profondément les investisseurs. D'un côté, les fans inconditionnels de Musk estiment que sa vision et son leadership justifient cette rémunération exceptionnelle. De l'autre, des voix discordantes dénoncent cette somme comme excessive et cherchent à limiter son influence.

Le vote du 13 juin pourrait renforcer Elon Musk dans son rôle de leader de Tesla ou, à l'inverse, affaiblir sa position et le pousser vers la sortie. Outre la question de la rémunération, les actionnaires devront également se prononcer sur le déplacement du siège de Tesla du Delaware au Texas. Elon Musk soutient que cette relocalisation est nécessaire pour éviter des poursuites similaires à celles en cours concernant sa rémunération. De plus, la présence de Kimbal Musk, frère d’Elon, au conseil d'administration sera également mise au vote, ce qui pourrait affecter la liberté d'action du PDG.

Une campagne de lobbying intense 

Depuis plusieurs semaines, une véritable campagne de lobbying s’est mise en place de part et d'autre. Les partisans d’Elon Musk, souvent très actifs sur le réseau social X (anciennement Twitter), utilisent des hashtags comme #$TSLA pour rallier les actionnaires à leur cause. Omar, alias @WholeMarsBlog, figure emblématique de ce mouvement, est particulièrement présent dans les débats, multipliant les audioconférences pour convaincre les indécis de voter en faveur de Musk.

Les médias tels que Reuters, Bloomberg et Les Échos rapportent cette effervescence, tandis que les investisseurs opposés à la rémunération d’Elon Musk multiplient également les efforts pour faire entendre leur voix.

La menace du départ de Musk : un argument clé 

Un argument majeur avancé par les partisans de Musk est la possibilité qu’il quitte Tesla si sa demande de rémunération n’est pas approuvée. Cette perspective effraie de nombreux actionnaires, inquiets de l’impact potentiel sur la valeur de leurs actions. Cependant, l’hypothèse d’un départ de Musk semble peu probable, étant donné son historique de dévouement à ses entreprises. Malgré tout, la menace est suffisamment sérieuse pour influencer certains votes en sa faveur.

Le vote du 13 juin est crucial pour l’avenir de Tesla et son leadership. La décision des actionnaires sur la rémunération d’Elon Musk et d'autres questions stratégiques pourrait avoir des répercussions significatives. La campagne de lobbying intense et les débats passionnés témoignent de l'importance de ce vote. Reste à voir comment les actionnaires trancheront et quelles seront les implications pour Tesla et son PDG emblématique.

Après le pétrole et le gaz, la Russie pèse sur l'approvisionnement en blé



Depuis avril, les prix du blé connaissent une hausse significative, augmentant de 30% en quelques semaines, selon Zone Bourse. Pour les consommateurs, déjà impactés par les répercussions économiques de la guerre en Ukraine, cette augmentation est une charge lourde. L'Ukraine, autrefois le "grenier" de l'Europe, voit sa production de blé diminuée. La semaine passée, le Conseil international des céréales (CIC) a constaté une baisse globale de 3 millions de tonnes par rapport au mois précédent, en grande partie attribuée aux mauvaises conditions météorologiques. Cependant, les observateurs craignent également l'influence croissante de la Russie sur le marché du blé, Moscou ayant déjà démontré sa volonté de manipuler l'approvisionnement énergétique de l'Occident. Cette stratégie semble maintenant s'étendre à l'industrie céréalière russe.

Le contrôle de la Russie sur l'industrie céréalière

La Russie intensifie ses efforts pour contrôler son industrie céréalière. Selon Bloomberg, les principaux négociants occidentaux, comme Cargill Inc., Viterra et Louis Dreyfus Co., ont quitté le marché russe, laissant place à des entreprises proches du pouvoir russe. Aujourd'hui, quatre entreprises contrôlent trois quarts des exportations de céréales des terminaux russes de la mer Noire, contre 45% il y a six ans.

Cette mainmise de l'État russe inquiète les vendeurs et les pays dépendants du blé russe. "La Russie n’a jamais autant pesé qu’aujourd’hui" sur ce marché, selon Sébastien Blis, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) et directeur du club Demeter. En 2023, la Russie a exporté 50 millions de tonnes de blé, représentant 25 % du marché mondial. L'Ukraine, ayant exporté moins de blé, a vu la Russie augmenter sa part de marché, entraînant une "russification du marché mondial".

Les conséquences pour les marchés mondiaux

Bien que la Russie n'ait pas encore perturbé notablement ses propres approvisionnements en blé, comme elle l'a fait avec le gaz en 2022, son influence reste sous surveillance. Le marché russe, désormais dominé par des acteurs locaux, manque de transparence sur les volumes et l'état des récoltes. En raison du manque de personnel sur place, le ministère américain de l'Agriculture se fie principalement aux images satellites pour ses prévisions de récolte, qui peuvent ne pas détecter tous les dégâts. La météo en Europe et en Russie a été défavorable, oscillant entre sécheresse et gel, ce qui a conduit le Conseil international des céréales à prévoir une baisse de 6% de la production de blé russe cette année.

Un impact global

La raréfaction des ressources entraîne une augmentation des prix. Dennis Voznesenski, analyste à la Commonwealth Bank, rappelle que "la Russie, source du blé le moins cher au monde, fait face à des déficits de production et les prix russes augmentent". Cependant, l'amélioration des perspectives des récoltes américaines pourrait atténuer ces effets.

L'Europe, presque sevrée du gaz naturel russe, dépend déjà du gaz naturel liquéfié (GNL) américain pour son chauffage. Elle pourrait désormais devoir compter sur les États-Unis pour remplir ses assiettes.