Lumière sur Steve Ballmer, lieutenant tonitruant de Bill Gates
Steve Ballmer est à la tête de Microsoft depuis 2000 après le retrait de son fondateur, Bill Gates.
Wolfgang Schreiber, PDG de Bugatti, et la persistance du luxe automobile français
Bugatti reste une référence dans le monde de l'automobile. Auréolée par plus de 10 000 victoires en course, un record jamais égalé, cette firme tricolore basée à Molsheim, en Alsace, incarne aujourd'hui encore cet esprit de sportivité et de faste hérités de son flamboyant passé.
L'efficacité énergétique selon Gilles Schnepp, PDG de Legrand
Legrand est un acteur important dans la domotique et les équipements électriques des bâtiments.
Yahoo! et la croissance externe à marche forcée
Pour la première fois depuis deux ans, l’entreprise californienne devance son grand rival Google.
Alain Pons et les ambitions de Deloitte
L’arrivée d’Alain Pons à la présidence de la direction générale de Deloitte France en juin 2010 a changé les perspectives du très réputé cabinet d’audit.
vendredi 26 décembre 2014
Henri Giscard d’Estaing : ambitieux et stratège
00:30:00
Club Méditerranée, Henri Giscard d'Estaing, Trident
Alors qu'une énième bataille fait rage pour la prise de
contrôle du Club Méditerranée, on n'a jamais autant parlé de son PDG Henri Giscard d’Estaing.
Le PDG du Club Med, fils aîné de l'ancien président de la
République, est né à Paris en 1956. Diplômé de SciencesPo et titulaire d'une
maitrise en sciences économiques de l'université d'Assas, il débute sa vie
professionnelle en aidant son père lors de la campagne présidentielle de 1981.
Il devient également responsable du Mouvement des jeunes giscardiens et
conseiller général du Loir et Cher à 22 ans. Il y restera jusqu'en 1992 mais
deviendra également directeur de l'institut d'études marketing Cofremca en 1982.
Il poursuit dans le secteur privé en entrant chez
Boussois-Souchon-Neuvesel-Danone en 1987, puis en devenant directeur général de
HP - Lea et Perrins en Grande-Bretagne. Il sera également dans les années 1990
directeur de la banche eaux minérales du groupe Danone.
C'est en 1997 que Henri
Giscard d’Estaing rejoint le Club Méditerranée, d'abord en tant que directeur
général adjoint chargé des finances, du développement et des relations
internationales, puis, à partir de 2001, comme directeur général. Il succède
ainsi à Philippe Bourguignon et devient PDG de la marque au trident en 2005.
Ses principales actions ont consisté à redresser le groupe en proie à de
grosses difficultés financières. Il a notamment repositionné l'entreprise vers
le haut de gamme et cédé les filiales Jet Tours et Club Med Gym.
A la
tête du Club Med, Henri Giscard d'Estaing a touché une rémunération
globale de 1 178 843 € en 2013, figurant ainsi à la 81 e
position du classement des patrons les mieux payés en 2013 sur un total de 124
dirigeants.
La récente bataille boursière que se livre un homme
d'affaires italien, Andrea Bonomi, et un conglomérat chinois, Fosun, pour le
contrôle du Club Med met à dure épreuve son PDG. Interview par France Info, il
a toutefois affirmé Nous allons continuer à nous développer, notamment dans les Alpes.
Notre objectif, c'est la croissance, y compris en France". Et
il précise : "Le Club Med ne deviendra pas chinois" même si le
développement en Asie reste la priorité du Club Med : "L'Asie représente
aujourd'hui les 3/4 de notre résultat".
vendredi 19 décembre 2014
Les spécificités des patrons français
01:00:00
documentaire, grande entreprise, interviews, Laurent Jaoui, Patrons
-->
Interview de Laurent Jaoui - La France des... par institutdelentreprise
Quinze grands patrons français se sont exprimés sans fard et en toute franchise dans un documentaire diffusé par France 3 le 12 décembre dernier et intitulé "La France des grands patrons".
Pas moins de 15 patrons et ex-patrons parmi lesquels Maurice Lévy (Publicis), Bertrand Collomb (Lafarge), Anne Lauvergeon (ex-PDG d'Areva), Alexandre Bompard (Fnac), Jean-Pierre Clamadieu (Solvay), Clara Gaymard (General Electric France), Xavier Huillard (Vinci), Pierre Pringuet (Pernod Ricard) et Xavier Fontanet (ex-PDG d'Essilor) se sont exprimés sur des sujets aussi divers que leur rôle de chef d'entreprise, leur vision de l'Europe, leurs relations avec les actionnaires ou encore leur niveau de rémunération.
Le fait qu'ils s'expriment a permis aux Français de mieux les appréhender et peut-être de revoir leurs opinions, souvent défavorables. Aux yeux des citoyens, la patron d'une grande entreprise, à la différence de celui d'une PME, est souvent accusé de percevoir des rémunérations excessives, de délocaliser en privant la France de précieux emplois ou encore de contribuer toujours davantage à la financiarisation de l'économie. Selon le réalisateur du documentaire, Laurent Jaoui, le film montre en effet que les grandes entreprises françaises largement internationalisées ont des taux de croissance très supérieurs à ceux de l'économie française et l'écart ne fait que se creuser.
Cette montée en puissance des grands groupes qui rejaillit très fort dans la sphère politique inquiète les citoyens dans leur rapport à la démocratie mais également à leur rôle de consommateur. Ce dernier ne cesse de réclamer davantage de marge de manœuvre pour impacter la vie des entreprises et les produits et services qu'elles commercialisent.
Pour le réalisateur, une dimension également intéressante est le fait de montrer qu'à la différence des politiques qui voient la France depuis la France, les grands patrons, eux, voient la France depuis le monde, et cela fait une énorme différence. Les points de vue sont totalement distincts, voire contraires. Les patrons ont ainsi souvent une vision plus dure de leur pays que ne l'ont les politiques, ce qui peut être pour eux une forme de souffrance. Ainsi, Laurent Jaoui relève dans une interview accordée à Challenges : " D’un côté, ils ne sont plus aimés dans leur propre pays et de l’autre, ils reçoivent tous les honneurs. C’est vécu de manière schizophrène et presque douloureuse". Et il illustre ses propos en parlant de Christophe de Margerie, patron de Total récemment et brutalement décédé : "Je pense qu’il était profondément patriote, profondément attaché à la France et dans une position impossible à tenir. C’est assez étrange dans le cas de certains de ces patrons que l’affect et l’émotionnel puissent autant être ressentis."
Interview de Laurent Jaoui - La France des... par institutdelentreprise
vendredi 12 décembre 2014
Patrick Pouyanné : un fonceur qui sait aussi écouter
03:00:00
Christophe de Margerie, Elf, Patrick Pouyanné, Total
Après le décès accidentel de son PDG, Christophe de
Margerie, le groupe Total a rapidement nommé Patrick Pouyanné à la tête du groupe, même si celui-ci ne
sera que Directeur Général pendant un an avant d'endosser le titre de PDG.
Patrick
Pouyanné a 51 ans. Il est né en Normandie mais s'installe rapidement dans la
région du Sud-Ouest. Il remonte à Paris pour faire ses études, d'abord à
l'école Polytechnique, puis à l'école des Mines. Il débute sa carrière au
ministère de l'Industrie, puis rejoint le cabinet d'Edouard Balladur, entre
1993 et 1995, alors premier ministre. En 1995 et 1996, il continuera par le
cabinet de François Fillon lorsque celui-ci occupait le poste de ministre des
Technologies de l'Information et de l'Espace. C'est lui qui sera l'artisan de
la transformation de France Télécom en une société anonyme.
C'est
à 33 ans que Patrick Pouyanné quitte l'administration pour intégrer le secteur
privé et plus précisément Elf où il va prendre en charge l'activité
d'exploration et de production en Angola et au Qatar. Il monte peu à peu les
échelons en devenant en 2002 directeur financier de la division exploration-production
d'Elf, puis, en 2006 directeur de la stratégie du groupe. Il rejoint la branche
chimie et pétrochimie en 2011 et devient directeur général de la branche
raffinage-chimie en 2012.
Il
est reconnu pour communiquer sereinement avec les syndicats, lesquels lui
reconnaissent une capacité d'écoute mais tout de même un caractère bien trempé.
Le Monde relate : " Dans le groupe Total, M. Pouyanné a la
réputation d’être un homme de caractère et un fonceur. « Il a une vitalité
incroyable, une intuition énorme et une rapidité d’action car il n’a peur de
rien, souligne un de ses proches. Quand il prend une décision, il le fait sans
état d’âme. » En contrepartie, il peut être
parfois volcanique." Ce dernier trait de caractère aurait toutefois tendance
à s'estomper si l'on en croit les responsables de Total. Les Echos écrivent aussi
: "Un physique de géant, un esprit qui tourne à 100 à l’heure : on ne
peut dénier au futur directeur général de Total - « Papou » en interne - ni sa
forte présence, ni ses compétences." A noter enfin que Patrick Pouyanné est
père de quatre enfants, fan de rugby et a été classé au tennis.
vendredi 5 décembre 2014
Ce que gagnent vraiment les grands patrons
La société Proxinvest publie son 16ème rapport annuel sur la
rémunération des dirigeants des sociétés du SBF 120. Globalement, les salaires
des grands patrons augmentent mais les inégalités se creusent.
Alors que les actionnaires des grands groupes français ont
pu, pour la première fois cette année, voter la rémunération des dirigeants
(« Say On Pay » ), Proxinvest, société de conseil aux investisseurs,
publie pour la seizième année consécutive son rapport sur la rémunération des
dirigeants. Sa spécificité est de valoriser l’ensemble des formes de
rémunération des dirigeants (fixe, bonus annuel, jetons, avantages en nature,
stock-options, actions gratuites de performance, plans d’intéressement en
numéraire et autres formes indirectes de rémunération).
L’analyse met en exergue un paradoxe :
la rémunération maximale socialement acceptable de Proxinvest (240 SMIC, soit
4,76M€) est désormais dépassée par 18 présidents exécutifs contre seulement 13
en 2012. Malgré cette dérive, la
rémunération totale moyenne des présidents exécutifs des 120 plus grandes
sociétés françaises cotées n’a augmenté que de 1,2% en 2013 et atteint 2
909 000€.
Concernant les patrons du CAC 40, Le Figaro rapporte qu'
"après avoir baissé
de plus de 6% en 2012, leur rémunération totale moyenne a encore reculé de 2%
l'année dernière. Un grand patron de la Bourse de Paris n'a ainsi touché en
moyenne «que» 3,968 millions d'euros," Pour Proxinvest, certains
comportements vertueux ainsi que la nouvelle pression de l’Etat actionnaire ont
donc eu un impact modérateur qui a contrebalancé les excès de certaines
sociétés.
C'est
Arnaud Lagardère, gérant
associé commandité de Lagardère SCA, qui est cette année en tête du
classement avec une rémunération totale de 16,6M€ (+296%),
rémunération qui s'explique par la plus-value réalisée lors de la cession
d'EADS.
Parmi
les dérives notées par Proxinvest, Loïc Dessaint, directeur
général, cite notamment le patron de LVMH Bernard Arnault qui, avec une rémunération
s'élevant à 11 millions d'euros est le patron le mieux payé du CAC 40. Ce
montant s'explique grâce à « des rémunérations variables élevées par
rapport à des résultats pas très bons ». Il cite également
l’ancien dirigeant d’Havas, David Jones qui a gagné 9,9 millions d’euros
et dont l’indemnité de départ de 5,4 millions d’euros « ne
semble pas conforme au code Afep-Medef ». Enfin, Chris
Viehbacher, qui a empoché 8,6 millions d’euros, est cité car débarqué de Sanofi
avec un bonus d'1,7 million d’euros. Enfin, il est à noter qu'entre Bernard Arnault et
Henri Proglio, ancien patron d'EDF, qui a gagné 457 000 euros,
l’écart de rémunération totale est de 24 fois.
vendredi 28 novembre 2014
Philippe Luscan : nouveau patron de Sanofi France
01:30:00
Chris Viehbacher, Christian Lajoux, Philippe Luscan, Sanofi
Suite au départ de Christian Lajoux à la tête de Sanofi
France, c'est Philippe Luscan qui assumera la direction des activités
françaises du géant pharmaceutique.
Sanofi vit des moments agités depuis quelques mois. Fin
octobre, Chris Viehbacher, PDG, a été débarqué par son conseil d'administration
et est remplacé par interim par Serge Weinberg, président du conseil
d'administration. Christian Lajoux, qui occupait le poste de directeur France
depuis 2008 est quant à lui remplacé par Philippe Luscan, qui était jusqu'à
aujourd'hui vice-président en charge des affaires industrielles globales.
Philippe Luscan, 52 ans, est diplômé de l'Ecole
Polytechnique et de l'Ecole des Mines de Paris. Il a démarré sa carrière chez
Danone en 1987 puis a rejoint Sanofi en 1990, en tant que directeur d'usine à
Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence).
Il a par la suite pris la responsabilité de la direction industrielle de Sanofi
aux Etats-Unis puis celle de la Supply Chain avant d'être, en 2006, nommé
vice-président de la branche Chimie de Sanofi. En 2008, il prend en charge les
affaires industrielles globales, poste occupé jusqu'à sa récente nomination.
En tant que patron de Sanofi France, Philippe Luscan
présidera le comité stratégique, lequel rassemble les activités commerciales,
industrielles et la recherche. C'est également lui qui dirigera le comité de
groupe en charge des relations avec les syndicats.
Sanofi doit par ailleurs trouver un successeur pour Christopher Viehbacher. Les
Echos rapportent que les chasseurs de tête cherchent à recruter "l'oiseau
rare" : Le conseil d’administration de Sanofi aurait ainsi sondé le
directeur général du géant pharmaceutique britannique AstraZeneca, Pascal
Soriot, pour succéder à Chris Viehbacher. Mais le Français, qui a repoussé
cette année avec succès l’OPA hostile de Pfizer -une tentative à 117 milliards
de dollars, aurait décliné la proposition, écrit jeudi Bloomberg citant une
source interne." Bloomberg aurait eu communication d'autres candidats
potentiels : Olivier Bohuon, actuel directeur général de Smith&Nephew
(société spécialisée dans les dispositifs médicaux de haute technologie) ; Roch
Doliveux, ex-Union chimique belge (entreprise de biopharmaceutique) et Bernard
Poussot, ex-patron de Wyeth, le labo pharmaceutique américain.
vendredi 21 novembre 2014
Satya Nadella, successeur de Steve Ballmer, veut transformer Microsoft
03:00:00
Ballmer, Microsoft, Satya Nadella
La première visite à Paris de Satya Nadella, en tant que
nouveau patron de Microsoft est l'occasion de brosser le portrait du successeur
de Steve Ballmer, accueilli en France comme un chef d'Etat.
Satya Nadella a été reçu jeudi 13 novembre au soir à
Matignon, par le Premier ministre Manuel Valls et par le ministre de
l'Economie, de l'Industrie et du Numérique, Emmanuel Macron. Et même si l'ordre
du jour est resté confidentiel, on devine qu'il a été question d'un éventuel
investissement dans l'entreprise française Dailymotion.
A la tête du groupe originaire de Redmond, Satya Nadella
dirige en réalité la deuxième capitalisation boursière derrière Apple, à près
de 409 milliards de dollars. Nommé CEO de Microsoft en février 2014, il était
entré au service de Microsoft en 1992. Né en Inde en 1967, il obtient dans ce
pays un diplôme d'ingénierie en électronique et communication, puis aux
Etats-Unis un master en information ainsi qu'un MBA à l'Université de Chicago.
Chez Microsoft, Satya Nadella est d'abord passé par le
département de R&D de la division des Services connectés avant de devenir,
en février 2011, vice-président de la division Business Serveurs et outils, une
division réalisant 19 milliards de dollars de chiffre d'affaires, soit un quart
des revenus du groupe. C'est lui qui a notamment opéré la mutation du modèle
économique de la division Service Client vers le cloud computing et le cloud
services en 2013.
Depuis sa nomination au poste de PDG le 4 février 2014,
Satya Nadella œuvre pour transformer la culture de l'entreprise vers davantage
de fluidité dans les process. En juillet dernier, il a annoncé que 14% des
effectifs seraient supprimés d'ici 2015, soit 18 000 postes afin de mieux se
positionner vis à vis de ses 2 concurrents que sont Google et Apple.
A Paris, le CEO international est venu rendre visite aux
entrepreneurs français, au Demo Day de Microsoft Ventures, l'accélérateur
parisien de start-up lancé par le groupe en 2013. Arrivé très en retard, Satya
Nadella a déclaré : "Nous
voulons soutenir le succès de ces entrepreneurs et les aider à accéder au
marché". Il ne s'est en revanche pas exprimé sur le sujet qui avait
provoqué une polémique, à savoir une récente déclaration lors d'une conférence
sur la place des femmes dans le secteur de l'informatique. Il y avait déclaré
que, pour une femme, ne pas demander d'augmentation donnait un «bon karma» et
pouvait améliorer la relation avec son employeur.
vendredi 14 novembre 2014
Les Français aiment les entreprises et les patrons
01:30:00
entreprise, Patron, popularité
Deux récents sondages montrent que le rapport des Français
aux entreprises et à leurs patrons est globalement très positif.
Un premier sondage effectué par Opinion
Way, intitulé "J'aime ma boite" et publié en octobre dernier
démontrait que pas moins de 70% des Français "aiment leur boite".
Parmi les résultats marquants : 75% des cadres se sentent chez eux dans leur
entreprise et 77% des Français pensent que les meilleurs amis des entreprises
sont les salariés eux-mêmes. Petit bémol, les sondés étaient 80% à souhaiter
que leur patron prenne en compte les répercussions de leur travail sur leur vie
privée.
Selon Opinion Way, ce sondage révèle une affectivité
croissante de la part des salariés vis à vis de leur entreprise, en exprimant
une demande claire à leur patron et managers de prendre en compte l'équilibre
entre leur vie privée et professionnelle. Les Français se sont appropriés leur
entreprise et cet élément, selon l'institut d'étude, est tout à fait inédit. Ce
sont les salariés de province, les cadres et les 30-44 ans qui représentent le
plus cette tendance. Il n'existe pratiquement pas de différence au niveau de la
taille de l'entreprise ni de son secteur d'activité. Et si les Français
ressentent dans leur grande majorité une bonne ambiance dans leur entreprise,
ils l'attribuent à la personnalité de leur patron avant tout, puis à leurs
collègues et enfin à eux-mêmes.
Le magazine Capital a publié quant à lui début novembre un
sondage en partenariat avec Advent sur la cote des patrons aux yeux des
Français. Là encore, les deux-tiers des grands patrons évalués sont notés
positivement par les sondés, et en tout état de cause, bien mieux que les
représentants de l'Etat. En tête arrive Michel-Edouard Leclerc, avec 74%
d'opinion favorable. Est-ce son parcours qui en fait un exemple ou ses
négociations avec le gouvernement pour faire bouger les lignes de la grande
distribution et défendre le pouvoir d'achat ? Toujours est-il que les Français
semblent apprécier les patrons qui "sont partis de rien" pour arriver
très haut. Les success stories sont toujours aussi remarquées. Et celles ne
Xavier Niel (Free), de Marc Simoncini (Meetic et Sensee) et d'Antoine Granjon
(Vente-privée) n'ont pas échappé aux Français qui préfèrent ces figures de
self-made man à celles de patrons ancestraux tels que Vincent Bolloré, Bernard
Arnault ou Arnaud Lagardère, bien que conservant une majorité d'opinions
favorables.
Enfin,
le patron-modèle des Français est un étranger. Il s'agit de Bill Gates qui a su
concilier un empire et une activité caritative de premier plan grâce à sa
fondation humanitaire.
vendredi 7 novembre 2014
SFR Numericable accueille Colette Neuville dans son conseil d'administration
La présidente de l'Adam (Association de défense des
actionnaires minoritaires) siègera désormais au CA de SFR Numericable comme
administratrice indépendante. Agée de 77 ans, Colette Neuville est aussi
administratrice chez Atos et Eurotunnel.
La "passionaria des minoritaires" comme aiment à
la surnommer les médias est juriste et économiste. A 20 ans, elle est la
lauréate de la faculté de droit de Caen, intègre SciencesPo en deuxième année
et en sort à 21 ans avec deux diplômes : en économie publique et en sciences
économiques. De nombreuses années plus tard, en 1991, elle fonde l'Adam et en
est aujourd'hui la présidente. Elle est également membre du conseil
d'administration de Euroshareholders, une organisation européennes
d'actionnaires créée en 1992 et dont le siège est à Bruxelles.
En 2005, elle a rejoint le CA d'Eurotunnel où elle a
toujours oeuvré en faveur des petits actionnaires dans un contexte très
compliqué à l'époque. Affaire non moins compliquée, celle d'EADS où elle a
dénoncé les défauts d'information et le rôle joué par certains analystes
financiers de la banque Morgan Stanley pendant une période où le cours de la
société a été porté jusqu'à 34 euros en mars 2006 avant de revenir en 2008 à
moins de 14 euros.
Interrogée par BFM TV suite à sa nomination au conseil
d'administration de SFR Numericable, Colette Neuville a déclaré : "J’ai accepté car
c’est la suite logique de mon action précédente. Je suis indépendante et je
vais le rester. Je ne serai ni d’un côté ni d’un autre. L’actionnaire principal
Altice aura besoin de dividendes importants pour rembourser sa dette, ce qui
peut conduire à des conflits d’intérêts potentiels avec l'intérêt de la société
et celui des minoritaires".
En
2002, le quotidien Libération lui avait consacré un long article dans lequel
elle revenait sur ce qui l'a motivé à créer l'Adam : « J'avais trouvé la
méthode : on part d'un cas particulier, un épisode boursier où les petits
actionnaires sont malmenés, on le porte sur la scène juridique et médiatique.
Et on se sert de l'opinion publique pour modifier les règles du jeu. » Et
d'ajouter : « Une société cotée en Bourse se doit de réaliser des bénéfices,
mais conformément à son contrat et dans l'égalité de traitement de tous ses
actionnaires.»
vendredi 31 octobre 2014
Serge Kampf : discrétion et passions
04:00:00
Capgemini, rugby, Serge Kampf
-->
La sortie du "Serge Kampf, le plus secret des patrons
français" est l'occasion d'en savoir un peu plus sur le fondateur de
Capgemini, l'un des groupes leaders en services informatiques.
Serge Kampf, patron français d'origine suisse, licencié en
droit et en économie, a eu 80 ans cette année. Malgré sa discrétion sur la
scène du patronat français, il est connu pour avoir créé avec trois collègues
la Sogeti, en 1967, à Grenoble. Il n'avait à l'époque que 30 ans et avait pour
ambition de dépasser IBM. Et c'est en prenant une dimension internationale que
l'entreprise devient Capgemini, une multinationale qui sera cotée au CAC 40. Le
livre qui lui est consacré raconte la trajectoire de ce fils de militaire qui, après
bien des péripéties, verra les effectifs de son entreprise passer de 3 à 140
000 personnes dans le monde".
En plus de s'être dédié à son groupe, Serge Kampf est
peut-être plus connu pour ses valeurs et sa passion pour le rugby. Vice-président
des Barbarians et actionnaire de plusieurs clubs français (Biarritz Olympique
et Grenoble), il est toujours l’un des principaux mécènes de « l’Ovalie ». Une
tribune du Parc des sports d'Aguiléra de Biarritz porte d'ailleurs son nom. En
octobre, pour fêter ses 80 ans, Serge Kampf a organisé une fête grandiose de 5
jours au Brésil où il a invité la famille du rugby au grand complet.
D'après le classement des plus grandes fortunes publié
chaque année par le magazine Challenges, Serge Kampf se place au 241ème rang avec
245 M€ (contre 177 M€ en 2013). En septembre dernier, Serge Kampf, président du
conseil d'administration ainsi que le directeur financier adjoint Lucia Sinari
Thomas ont vendu des actions de la SSII. Serge Kampf a cédé le 15 septembre pour
580.236 euros d’actions à un prix unitaire de 58,02 euros. A noter que l'action Capgemini a progressé de 18% depuis
le début de l’année, de 27% sur un an et de 128% en trois ans (hors
dividendes).
En
mai 2012, Le Monde lui consacrait un article où il évoque son parcours et
indique : "J'ai hésité entre trois métiers :
conducteur de tramway, pilote de chasse et journaliste.". Il a finalement
fait le bon choix, celui de devenir un entrepreneur hors norme et à la success
story inspirante pour les générations futures.
Serge
Kampf : Le plus secret des grands patrons français / Tristan Gaston-Breton.
Tallandier, 2014.
vendredi 24 octobre 2014
Le discret Jean-Bernard Levy passe de Thalès à EDF
07:45:00
EDF, Jean-Bernard Levy, Thalès
François Hollande n'a pas reconduit Henri Proglio à la tête
d'EDF et lui a préféré Jean-Bernard Lévy, actuel PDG de Thalès. L'occasion de
revenir sur le riche parcours de ce polytechnicien aujourd'hui âgé de 59 ans.
Ce père de famille de quatre enfants est né dans la banlieue
parisienne, à Suresnes, a intégré l'école Polytechnique en 1973 et dans la
foulée l'école TélécomParisTech. C'est comme ingénieur à France Télécom qu'il
débute sa carrière, à Angers, en 1979 mais dès 1982, il y assumera des
responsabilités administratives, en tant que responsable de la gestion des
cadres supérieurs et des budgets de personnel, puis en tant qu'adjoint au chef
du service du personnel.
En 1986, il entre dans le milieu des cabinets ministériels,
intégrant celui de Gérard Longuet, à l'époque secrétaire d'état, puis ministre
délégué chargé des Postes et Télécommunications. Il fait alors office de
conseiller technique et évolue vers le poste de conseiller pour les affaires
internationales et industrielles. Pendant la période où le parti socialiste
revient au pouvoir, Jean-Bernard Levy fait une incursion à la direction des
satellites de télécommunication du groupe Matra-Hachette mais ils retourne
auprès de Gérard Longuet en 1993, ce dernier étant devenu ministre de
l'Industrie, des Postes et Télécommunication et du Commerce extérieur.
En 1994, il réapparait à la tête du groupe Matra-Hachette,
et devient PDG de Matra Communication en 1995, et jusqu'en 1998. Cette année
là, Jean-Bernard Levy change de secteur et s'oriente vers la finance. Il prend
la direction générale d'Oddo et Cie et en devient associé gérant en 2002. Puis
le dynamique patron part chez Vivendi où il prend la présidence du directoire
en 2005. C'est ensuite la direction de la filiale SFR qui lui revient en mars
2012, avant de quitter Vivendi en juin 2012, pour divergence avec le président
du conseil de surveillance, Jean-René Fourtou. En décembre de la même année, il
est nommé à la tête du groupe Thalès.
Cette carrière exemplaire lui a permis d'obtenir des
rémunérations élevées. En 2012 notamment, il a gagné 3,9 millions d'euros grâce
à son départ de Vivendi. Chez Thalès, sa rémunération était d'environ 1 million
d'euro. En 2012, toujours, il était le 5ème patron le mieux payé de France,
juste derrière un autre Lévy, Maurice Lévy, patron de Publicis. Enfin, d'après
le magazine Capital, Jean-Bernard Levy est passionné de musique et
particulièrement de piano ainsi que de romans policiers.
vendredi 17 octobre 2014
Carl Icahn, le retour
03:30:00
Carl Icahn
Pour Carl Icahn, Apple, la plus grande entreprise du monde,
n'est pas assez grande. L'investisseur activiste demande à Tim Cook, patron
d'Apple, d'accélérer ses rachats d'actions afin de soutenir son cours de
Bourse. Qui est cet homme d'affaires milliardaire qui se dit lutter contre la
passivité des PDG et qui est réputé pour ses passes d'armes avec la direction
des entreprises ?
Son nom complet est Carl Celian Icahn et il est né en 1936 à
New York. Cet homme d'affaires de 78 ans est milliardaire. Sa fortune, selon le
magazine américain Forbes, est évaluée à plus de 20 milliards de dollars.
Après des études à la prestigieuse université de Princeton
et à l'université de New York, il se lance dans les affaires et constitue sa
fortune dans les années 1980 où il passe pour être la "terreur de Wall
Street". A cette époque, comme beaucoup d'autres hommes d'affaires, il
spécule sur les junk bonds du financier Michael Milken. Cet épisode de sa vie a
d'ailleurs inspiré Oliver Stone pour le personnage de Gordon Gekko du film Wal
Street.
Aujourd'hui, Car Icahn est propriétaire de plusieurs
entreprises dont American Real Estate Partners, XO Communications et American
Railcar. Il possède également des parts dans de nombreuses autres sociétés
comme National Energy group, Hollywood Entertainment et Yahoo!. Très habile en
affaire, c'est un habitué des OPA hostiles et des raids contre les entreprises
qu'il convoite. En 2005, il prend une participation de 3,3% du capital de la
Time Warner et essaye de mener une partie des actionnaires contre le projet de
Richard Parsons (qui fut ensuite nommé PDF du groupe jusqu'en 2008). Cette
manoeuvre échoua mais n'a pas pour autant découragé Carl Icahn qui lance en
2006 une OPA à 10 milliards de dollars sur une entreprise de tabac
sud-coréenne.
Plus récemment, l'investisseur a jeté son dévolu sur le
loueur de voitures Hertz, en prenant fin août 2014, une participation de 8,48%
dans son capital, au moment même où l'entreprise est soupçonnée d'avoir fait de
graves erreurs comptables. Il a expliqué que les titres de Hertz étaient
sous-évalués a évoqué un "manque de confiance dans la direction" du
groupe. Il n'excluait pas d'ailleurs demander un siège au conseil
d'administration du groupe....
Les observateurs du monde des affaires affirment que
"Carl is back". Plus dynamique et féroce que jamais, il s'est attaqué
depuis 2012 à plus d'une dizaine de poids lourds de la bourse américaine. A qui
le tour ?
vendredi 10 octobre 2014
Stéphane Richard, pur produit du patron à la française
07:45:00
Orange, Stéphane Richard, Veolia
A l'occasion du show Hello d'Orange au cours duquel le PDG
de l'opérateur, Stéphane Richard, a présenté les nouveautés de la rentrée, que
savons-nous de ce patron présent sur tous les fronts d'un secteur hautement
concurrentiel ?
L'annonce qui a fait le plus de bruit lors du Show Hello a sans doute été la prochaine disponibilité (en novembre 2014) de la plateforme de vidéos à la demande Netflix pour les clients Orange. C'est une des réponses que le patron d'Orange va apporter face à la nouvelle configuration du marché où SFR et Numericable, une fois rapprochés, constitueront le principal concurrent de l'opérateur.
Stéphane
Richard a eu 53 ans en août dernier. Diplômé d'HEC et de l'ENA, il a d'abord
exercé en tant qu'inspecteur des finances. C'est en 1991 qu'il intègre le
cabinet de Dominique Strauss-Kahn, alors ministre délégué à l'Industrie et au
Commerce extérieur, en tant que conseiller technique. Il y restera un an et
sera embauché en 1992 à la Compagnie générale, alors dirigée par Jean-Marie
Messier. En 1997, il en est nommé directeur adjoint et, à partir de 2003, il
devient directeur général adjoint de Veolia Environnement et de Veolia
Transport (qui s'appelait Connex à l'époque). En 2007, il retourne dans le
public comme directeur de cabinet de Jean-Louis Borloo, ministre de l'Economie,
des Finances et de l'Emploi. Christine Largarde, qui succède à Jean-Louis
Borloo, gardera Stéphane Richard à ses côtés.
jeudi 9 octobre 2014
Complémentaires santé : la mutuelle SMI mise sur la qualité de service
16:12:00
Sur
le marché des complémentaires santé, cohabitent des acteurs de taille et de
nature très différentes, qui subissent actuellement d’importants
bouleversements liés aux évolutions économiques et législatives. Dans ce
contexte, la mutuelle SMI a fait le choix de se distinguer par un positionnement
orienté sur la qualité de service.
Un
ADN mutualiste
Fondée en 1926, SMI est une mutuelle qui
propose des contrats de complémentaires santé et de prévoyance. Elle est
notamment spécialisée dans les contrats collectifs sur-mesure, souscrits et
co-financés par les employeurs à destination de leurs salariés, qui
représentent aujourd’hui plus de 75% des cotisations qu’elle perçoit. Elle
accompagne ainsi ses clients dans l’élaboration de contrats adaptés à leurs
spécificités.
De ce fait, la qualité du conseil est un
impératif, et ce dès l’amont du processus, notamment dans un contexte
législatif complexe. « Nos équipes
cultivent une expertise qui nous permet d’accompagner efficacement les
professionnels dans le cadre de la mise en place de tels régimes de protection
sociale », explique Bertrand Da Ros, son directeur général. D’ailleurs,
« afin d’aider [les] dirigeants dans la
compréhension de la réglementation en vigueur et à venir, nous organisons
régulièrement des symposiums qui ont pour vocation de présenter ces dispositifs
réglementaires », précise-t-il.
Par ailleurs, en tant que mutuelle, SMI
est une organisation à but non lucratif dont tous les bénéfices sont mis en
réserve pour renforcer ses fonds propres et garantir aux adhérents ses
engagements dans la durée.
Assurer
la qualité des relations avec les adhérents
C’est dans cette optique que la mutuelle SMI
a mis en place en 1995 une plate-forme téléphonique d’interface avec ses
adhérents. A une époque où l’on cherchait surtout à comprimer les coûts générés
par les centres d’appel et où leur externalisation était monnaie courante,
l’entreprise a fait le choix d’internaliser ce service, considéré comme hautement
stratégique. Selon Bertrand Da Ros, c’est une exigence de performance
opérationnelle qui a dicté cette décision : il fallait proposer aux
adhérents « un suivi à la fois
réactif et au plus près de leurs besoins, le tout en leur donnant l’assurance
d’une parfaite confidentialité et d’une véritable expertise en matière de soins
de santé ».
Pour maintenir la qualité de ce service de
téléconseil à son plus haut niveau, la mutuelle a décidé, en complément de la
certification ISO9001 obtenue en 2010 pour le système de management de la qualité
de l’ensemble de ses processus, de le soumettre à un processus d’audit régulier
à travers un programme nommé Qualiscope. Deux types d’informations sont
recueillis et analysés dans ce cadre : la qualité « objective »
du service d’abord, qui se base sur des indicateurs clés de performance
mesurables (comme la durée de mise en relation), ainsi que sur l’évaluation
issue des résultats d’appels « tests » passés par le cabinet d’audit.
D’autre part, est évaluée la qualité telle qu’elle est perçue par les adhérents,
grâce à des enquêtes de satisfaction détaillées qui s’intéressent à des
critères comme la compréhension des besoins, la qualité des réponses ou encore
la courtoisie. Les derniers chiffres obtenus par SMI lui permettent d’afficher de
très bons résultats : les notes globales sur ces deux aspects se situent
entre 8 et 9 sur 10.
Mais l’intérêt d’une démarche comme
Qualiscope est justement de ne pas se contenter d’un résultat ponctuel, aussi
satisfaisant soit-il. L’audit ainsi réalisé est en effet régulier (les rapports
sont trimestriels) et permet de repérer, en continu, les points forts, mais
aussi les points à améliorer. Si la démarche est exigeante, les bénéfices à en
tirer pour la qualité du conseil et du service sont bien réels. Il faut
d’ailleurs noter que cette posture répond à une tendance de fond bien visible :
les consommateurs cherchent désormais une expérience client de meilleure
qualité. Le dernier baromètre de la relation client indiquait ainsi que 72% des
français étaient prêts à payer plus cher s’ils avaient l’assurance d’obtenir un
service de meilleure qualité (*).
Une
expertise reconnue sur les contrats collectifs
La stratégie de la Mutuelle SMI de miser
sur la qualité du conseil lui a permis de se positionner comme un acteur de
référence sur le marché. Fin 2013, elle a ainsi pu rejoindre la SGAM Covéa, un
important regroupement d’assurances mutualistes. Lequel avait alors déclaré, par
la voix de son président Thierry Derez, que « l’affiliation de SMI à la SGAM [venait] conforter la capacité de Covea
à se positionner comme un acteur significatif en santé et prévoyance collective ».
Le positionnement comme l’expertise de
SMI sont effectivement des atouts précieux dans le contexte législatif actuel,
marqué par les effets de la loi sur la sécurisation de l’emploi. Celle-ci imposera
dès le 1er janvier 2016 à toutes les entreprises de souscrire à une
complémentaire santé qu’elles devront proposer à leurs employés. Une révolution
du secteur de la prévoyance collective est donc à anticiper, avec toutes les
incertitudes et risques que cela induit : positionnement des complémentaires
santé (et des sur-complémentaires) par rapport à la protection minimale de la
Sécurité Sociale, choix des acteurs du secteur par les entreprises et les
branches sectorielles, transformation de la structure du marché… Et ces défis
auxquels devront faire face les assureurs santé ne seront pas sans conséquence
sur le système français tout entier de l’accès aux soins.
vendredi 3 octobre 2014
Frédéric Salles créateur de Matooma et de la Matoocard
08:46:00
Frédéric salles, matoocard, matooma
-->
"L’ascension fulgurante de Matooma
illustre la vitalité du marché. Après seulement 20 mois d’existence, Matooma a
tout de la « success story à la française ».
Avec plus de 600 clients qui lui font confiance dans les domaines de la
santé, de l’énergie, de l’industrie et de la sécurité et 30 partenaires
industriels, Matooma a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires de 1 000 000
d’euros et un résultat net positif." En juin 2014, France
Info résumait ainsi le parcours de la très
jeune société Matooma créée en 2012 et donnait la parole à son créateur et
président Frédéric Salles, 38 ans, ex-consultant pour IBM dans les systèmes
collaboratifs, puis responsable du segment SIM chez SFR.
Son idée, la création d’une carte SIM
universelle, multi-réseaux la « Matoocard » qui scanne lors de son
installation tous les réseaux d’opérateurs et permet ainsi aux objets
connectés, du type alarmes, téléassistance, ou conteneurs de poubelles, de communiquer
en permanence avec des serveurs à distance.
A chaque instant et partout, en France
ou en Europe, elle s’appuie sur deux éléments la qualité et la puissance du
réseau ce qui garantie la sécurité et la continuité de service. Autres attraits
la simplicité de gestion et d’installation en temps quasi immédiat. Un
véritable atout pour les objets
communicants gérés à distance.
vendredi 26 septembre 2014
Jack Ma ou comment un professeur d'anglais est devenu le géant du e-commerce en Chine
«Nous voulons être plus grands que Wal-Mart. Nous espérons
que dans 15 ans, les gens disent que c’est une entreprise comme Microsoft, IBM,
Wal-Mart. Ils ont changé, et ont façonné le monde. » Tels sont les propos
tenus par Jack Ma, fondateur d'Alibaba récemment introduit en bourse.
Pour l'instant, les projets de Jack Ma n'ont rien
d'irréalisable. Lors des premiers échanges sur le New York Stock Exchange, le
titre cotait 92,7 dollars, soit 24,7 dollars de plus que son prix d'entrée.
L'action flambe donc de plus de 36%, bien au delà des prévisions les plus
optimistes. Le géant chinois du e-commerce lancé en 1999 a ainsi levé 33
milliards de dollars, en battant Facebook et Yahoo!.
Son patron, Jack Ma, 49 ans est devenu en quelques années un
chef d'entreprise emblématique sur la scène internationale grâce à l'incroyable
success story d'Alibaba. Ce professeur d'anglais, Ma Yun de son vrai nom, est
né sous le régime de Mao et a grandi dans la ville d'Hangzhou, capitale de la
région du Zhejiang. Cette ville située à 200 kilomètres au sud-ouest de Shanghai, est très
touristique et c'est grâce aux services offerts aux touristes étrangers que le
jeune Jack Ma apprend l'anglais. Il deviendra par la suite professeur
d'anglais.
La
découverte d'Internet marque un tournant dans sa vie. Il pressent que c'est une
véritable révolution qui se prépare, y compris en Chine. En 1995, il crée ses
premières pages web et en 1999, il lance Alibaba pour faciliter les relations
entre les entreprises et leurs fournisseurs grâce à Internet.
Dès
le début des années 2000, il se tourne vers les consommateurs finaux et lance
un autre site de e-commerce baptisé Taobao, sorte de place de marché virtuelle
à l'instar d'eBay. Ebay devient d'ailleurs son concurrent n°1 et il semble
qu'il ait gagné une première manche en 2006, année où le géant américain se
retire du marché chinois. Vient ensuite le lancement de Tmall, en 2008, une
nouvelle plateforme qui attire de nombreux distributeurs du monde entier.
Enfin, il crée un moyen de paiement en propre : Alipay pour gérer les
transactions sur l'ensemble de ses sites. Aujourd'hui, Alibaba, c'est 71% de
part de marché sur les achats en ligne en Chine.
Sa
fortune, Jack Ma, la détient notamment du produit de la vente de ses parts dans
Yahoo, qui lui a rapporté personnellement 700 millions de dollars. En 2013, le
magazine Forbes estimait sa fortune à 3,4 milliards de dollars, faisant de Jack
Ma le 11ème Chinois le plus riche. En janvier 2013, Jack Ma a décidé de
raccrocher et de quitter ses fonctions. Il a laissé la main à Jonathan Lu qui a
été l'artisan de l'introduction en Bourse. Pour autant Jack Ma reste président
exécutif du groupe.
Désormais
Jack Ma se consacre à d'autres passions, dont la défense de l'environnement et
la promotion du Tai-Chi, art martial chinois d'inspiration taoïste.
vendredi 19 septembre 2014
Une page se tourne pour Luca Cordero di Montezemolo, le patron de Ferrari
02:30:00
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Luca Cordero di Montezemolo, le patron de Ferrari, s'en va.
A compter du 13 octobre prochain, il ne sera plus l'un des patrons les plus
emblématiques de l'industrie automobile.
Il a passé 23 années à la tête de la célèbre marque au
cheval cabré et son bilan est très positif. A 67 ans, il ne prend pas sa
retraite pour autant et, à défaut de rester encore quelques années dans
l'entreprise, il reprendra vraisemblablement les commandes d'une autre grande
entreprise.
Luca Cordero di Montezemolo est un homme de réseaux et
d'influence. Avant de prendre la tête de Ferrari il a travaillé dans plusieurs
entreprises et groupes prestigieux, parmi lesquels la banque italienne
Unicredit, le chausseur Tod's ou encore Kering et ses filiales de luxe. Il a de
plus joué un rôle très important au sein de l'organisation patronale italienne
Cofindustria, l'équivalent du Medef en France. Cet homme ne manque donc pas de
contacts à la hauteur de ses ambitions.
Il est encore trop tôt pour prédire où et dans quelle
entreprise Luca Cordero di Montezemolo
endossera son prochain costume. Certains le voient chez Ford ou General Motors
mais, ayant signé une clause de non concurrence jusqu'en 2017, il ne devrait
théoriquement pas pouvoir travailler dans l'industrie automobile. Une clause
qui, au passage, lui aura rapporté la somme de 13,25 millions d'euros (en plus
du parachute doré évalué à 13,25 millions d'euros). D'autres pressentent qu'il
pourrait se diriger vers l'aéronautique, en prenant par exemple la tête de la
compagnie Alitalia.
Sergio Marchionne, patron du groupe Fiat-Chrysler, maison
mère de Ferrari, assurera la présidence de Ferrari à compter du départ de son
actuel patron a précisé le communiqué. Le départ de Montezemolo pourrait être
lié à l'absence de résultats
de Ferrari depuis six ans en Formule 1. Une mauvaise performance que Sergio
Marchionne dit ne pouvoir accepter, compte tenu du fait que, selon lui, Ferrari
a les meilleurs pilotes du monde. Depuis 1950, Ferrari avait accumulé 15 titres de champion du monde des pilotes et 16 titres de
champion du monde des constructeurs.
Pour Luca Cordero di Montezemolo, une période s'achève. Cet
industriel italien et aristocrate, né en 1947 et qui a pendant longtemps oeuvré
au sein du groupe contrôlé par la célèbre famille Agnelli va donc certainement
changer d'univers. A noter qu'en 2009, il a fondé un think tank baptisé Italia
Futura, partie intégrante de la coalition Agenda Monti pour l'Italie et qui a présenté
un candidat aux élections de 2013 sous le parti Con Monti per l'Italia (Avec
Monti pour l'Italie)
vendredi 12 septembre 2014
Franck Riboud cède sa place de PDG
Le PDG du
groupe Danone depuis 18 ans, Franck Riboud, cède sa place à l'actuel directeur
général délégué Emmanuel Faber. L'occasion de revenir sur les hommes qui ont
fait Danone.
Franck Riboud
restera président du Conseil d'administration pour se concentrer sur les
grandes orientations stratégiques, ce qui entraine la dissociation des
fonctions de président et de directeur général, jusqu'à présent confondues. Le
poste de directeur général revient donc à un HEC de 50 ans, Emmanuel Faber,
entré chez Danone en 1997.
Danone est
une société présente aujourd'hui dans 140 pays et qui représente un chiffre
d'affaires de 21 milliards d'euros. Franck Riboud, né en 1955 à Lyon est le
fils d'Antoine Riboud, fondateur et PDG de Danone qui s'appelait à l'époque
BSN. Franck a pris la succession de son père en 1996 et à cette époque, la
famille Riboud ne détenait qu'environ 1% du capital du groupe. Avant de prendre
les commandes de l'entreprise, il y a exercé de nombreuses fonctions à partir
de 1980 : contrôle de gestion, marketing, ventes, développement, direction
générale de branche notamment.
En tant que
PDG, Franck Riboud a notamment recentré le groupe sur 4 activités : l'eau, les
produits laitiers frais, la nutrition infantile et la nutrition médicale. Le
groupe est surtout connu pour ses 2 marques emblématiques : Evian et Danone.
L'ambition de Danone est grande : prendre la première place dans chaque pays ou
l'entreprise s'implante. A la fin des années 2000, Danone prend une part plus
importante dans la nutrition en ajoutant Numico à son portefeuille, marque de
nutrition médicale. Danone est aujourd'hui n°2 mondiale dans la nutrition
infantile.
Un événement
important dans la vie de Danone et l'action de Franck Riboud a été sa rencontre
en 2005 avec Muhammad Yunus, président du gropue Grameen, fondateur de la
Banque Grameen qui est spécialisée dans le micro-crédit aux personnes démunies.
M. Yunus deviendra prix Nobel de la Paix en 2006. Ensemble, ils créent le fonds
d'investissement danone.communities pour promouvoir l'innovation sociétale.
A noter que
Franck Riboud est le 7ème patron le mieux payé de France selon le classement du
magazine Challenges, que ce passionné de sport soutient notamment le club de
foot Evian Thonon Gaillard et qu'il parainne des événements caritatifs sportifs
comme la Danone Nations Cup de football, compétition dont l'intégralité des
recettes est reversée à l'association ELA dont s'occupe Zinédine Zidane.
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