vendredi 21 octobre 2016

Accorder plus d’autonomie à la SNCF : la question de certains députés



Pour venir en aide à la société endettée (50 milliards d’euros environ), la réforme ferroviaire datant de deux ans est remise en cause par deux députés qui souhaitent une révision de celle-ci. Par ailleurs, ils parlent également de la création possible de l’« eurovignette » pour la région.

Les raison de cette situation

Afin de remettre à jour la SNCF, Bertrand Pancher et Gilles Savary (députés de l’UDI et du PS) collaboraient en 2014 dans la réforme et désormais travaillent à des suggestions nouvelles de modernisation de l’agence. En conclusion de leur réflexion, ils proposent une plus grande indépendance de la plateforme des décisions politiques et la création de « l’eurovignette » liée à une régionalisation dans le but de combler le vide laissé par l’écotaxe dans le financement du système de transport.

Avec la satisfaction ressentie dans l’ouvrage de cette réforme (votée en aout 2014, actif en début d’année 2015) selon les députés concernés, elle a permis la création des deux Epic (établissement public à caractère industriel et commercial): SNCF Réseau pour contrôler le réseau ferroviaire ainsi que SNCF Mobilités, les deux étant placés sous le contrôle de SNCF. Cependant les députés pensent qu’il reste à accompagner l’effort en préparant la venue de nouveaux concurrents et en contrôlant l’endettement.

« L’eurovignette » en question 

D’un côté, les deux hommes politiques parlent de faire de SNCF Mobilités une société anonyme à capital entièrement publique. L’entreprise deviendrait bien plus indépendante en définissant de nouvelles stratégies, coupant tout lien avec la nouvelle conjecture politique dans l’opinion de Gilles Savary qui a fait face à la presse. Il explicite : si le directeur de Belfort (Alstrom) déclare fermer l’entreprise, le gouvernement contacte le Président de la SNCF, Mr Pepy, pour qu’il commande des rames de trains TGV ; même sans en avoir le besoin, mais juste pour répondre à la décision reçue.

D’un autre, il faudrait programmer en prévision des financements du système ferroviaire et conserver un certain taux de financements publics en calcul des dettes contractées. Bertrand Pancher affirme qu’il ne faudrait pas soumettre la politique financière au mouvement politique. L’endettement de SNCF Mobilité et Réseau serait de 8.2 et 40.8 milliards d’euros. Ils ne s’arrêtent pas au rejet de l’écotaxe, il demande la sécurisation des fonds de l’AFITF (agence de financement des infrastructures de transport de France) ou simplement « eurovignette »