Pour Carl Icahn, Apple, la plus grande entreprise du monde,
n'est pas assez grande. L'investisseur activiste demande à Tim Cook, patron
d'Apple, d'accélérer ses rachats d'actions afin de soutenir son cours de
Bourse. Qui est cet homme d'affaires milliardaire qui se dit lutter contre la
passivité des PDG et qui est réputé pour ses passes d'armes avec la direction
des entreprises ?
Son nom complet est Carl Celian Icahn et il est né en 1936 à
New York. Cet homme d'affaires de 78 ans est milliardaire. Sa fortune, selon le
magazine américain Forbes, est évaluée à plus de 20 milliards de dollars.
Après des études à la prestigieuse université de Princeton
et à l'université de New York, il se lance dans les affaires et constitue sa
fortune dans les années 1980 où il passe pour être la "terreur de Wall
Street". A cette époque, comme beaucoup d'autres hommes d'affaires, il
spécule sur les junk bonds du financier Michael Milken. Cet épisode de sa vie a
d'ailleurs inspiré Oliver Stone pour le personnage de Gordon Gekko du film Wal
Street.
Aujourd'hui, Car Icahn est propriétaire de plusieurs
entreprises dont American Real Estate Partners, XO Communications et American
Railcar. Il possède également des parts dans de nombreuses autres sociétés
comme National Energy group, Hollywood Entertainment et Yahoo!. Très habile en
affaire, c'est un habitué des OPA hostiles et des raids contre les entreprises
qu'il convoite. En 2005, il prend une participation de 3,3% du capital de la
Time Warner et essaye de mener une partie des actionnaires contre le projet de
Richard Parsons (qui fut ensuite nommé PDF du groupe jusqu'en 2008). Cette
manoeuvre échoua mais n'a pas pour autant découragé Carl Icahn qui lance en
2006 une OPA à 10 milliards de dollars sur une entreprise de tabac
sud-coréenne.
Plus récemment, l'investisseur a jeté son dévolu sur le
loueur de voitures Hertz, en prenant fin août 2014, une participation de 8,48%
dans son capital, au moment même où l'entreprise est soupçonnée d'avoir fait de
graves erreurs comptables. Il a expliqué que les titres de Hertz étaient
sous-évalués a évoqué un "manque de confiance dans la direction" du
groupe. Il n'excluait pas d'ailleurs demander un siège au conseil
d'administration du groupe....
Les observateurs du monde des affaires affirment que
"Carl is back". Plus dynamique et féroce que jamais, il s'est attaqué
depuis 2012 à plus d'une dizaine de poids lourds de la bourse américaine. A qui
le tour ?