Le géant français des télécommunications SFR a du souci à se
faire ces jours qui viennent si les avancées de l’autorité de la concurrence
sont justifiées. Il est soupçonné d’avoir enclenché en 2014 sans son accord son
absorption avec Numéricable au moment de concrétiser son rachat avec ce
dernier. L’opérateur de télécoms risque une peine lourde de conséquences qui
lui sera communiquée en fin 2016. L’autorité française en établissant son
agenda s’attend à ce que tout organisme s’y applique pour un bon contrôle de
l’économie. En passant outre, le câblo-opérateur Numéricable se verra infliger
une amende de 500 millions d’euros correspondant à 5% de son chiffre
d’affaires, un record pour une entreprise en France
Genèse de l’affaire
Tout est parti en mars 2014 lorsque Patrick Drahi de
Numéricable s’accorde avec Vivendi pour racheter SFR. À l'époque, les deux
entités avant de pouvoir finaliser leur partenariat, devaient attendre d’abord
l’aval de l’Autorité de la concurrence. Cette dernière se voit obligée de
prendre quelques mois pour bien analyser les tenants et aboutissants du projet
entre Numéricable et SFR pour empêcher d’éventuels désavantages. De ce fait
elles sont soumises à une attente pour pouvoir enfin voir la concrétisation du
rachat 7 mois après.
Malheureusement, l’institution française s’est rendu
compte que l’entreprise de Patrick Drahi n’avait pas appliqué les règlements
établis par ladite Autorité et a
enclenché en 2015 une investigation allant dans ce sens. Depuis le dossier suit
son évolution et selon les derniers rapports de Les Echos il ne s’annonce pas
bien et serait accablant pour SFR, car le patron de Numéricable n’avait pas
respecté l’attente imposée et avait procédé en douce la coopération entre les
deux entreprises. Cette infraction de Numericable n’est pas tolérée dans le
milieu des affaires.
Les rapports de l’Autorité
D'après les déclarations de Les Échos, il est sorti que
durant l’attente imposée par l’Autorité de la concurrence, SFR et Numéricable
ont planifié une stratégie commerciale contigüe qui a abouti à la publicité
d’un nouveau box de SFR où Numéricable s’est chargé du câblage en octobre juste
après le feu vert de l’institution. Pour l’instant, l’autorité de la
concurrence continue ses études jusqu’en fin d’année en attendant les
explications de SFR pour sa défense avant de communiquer sa conclusion.
Des
situations de ce genre avaient été notées aux États-Unis où des entreprises qui
n’avaient pas respecté le temps d’attente se sont retrouvées avec des sanctions
lourdes. Vous avez en 2006 l’exemple de Qualcomm-Flarion Technologies qui s’est
retrouvé avec 1,6 million d’euros d’amende et le fonds d’investissement
ValueAct Capital Partners en 2007 avec 1,1 million de dollars.