Luca Cordero di Montezemolo, le patron de Ferrari, s'en va.
A compter du 13 octobre prochain, il ne sera plus l'un des patrons les plus
emblématiques de l'industrie automobile.
Il a passé 23 années à la tête de la célèbre marque au
cheval cabré et son bilan est très positif. A 67 ans, il ne prend pas sa
retraite pour autant et, à défaut de rester encore quelques années dans
l'entreprise, il reprendra vraisemblablement les commandes d'une autre grande
entreprise.
Luca Cordero di Montezemolo est un homme de réseaux et
d'influence. Avant de prendre la tête de Ferrari il a travaillé dans plusieurs
entreprises et groupes prestigieux, parmi lesquels la banque italienne
Unicredit, le chausseur Tod's ou encore Kering et ses filiales de luxe. Il a de
plus joué un rôle très important au sein de l'organisation patronale italienne
Cofindustria, l'équivalent du Medef en France. Cet homme ne manque donc pas de
contacts à la hauteur de ses ambitions.
Il est encore trop tôt pour prédire où et dans quelle
entreprise Luca Cordero di Montezemolo
endossera son prochain costume. Certains le voient chez Ford ou General Motors
mais, ayant signé une clause de non concurrence jusqu'en 2017, il ne devrait
théoriquement pas pouvoir travailler dans l'industrie automobile. Une clause
qui, au passage, lui aura rapporté la somme de 13,25 millions d'euros (en plus
du parachute doré évalué à 13,25 millions d'euros). D'autres pressentent qu'il
pourrait se diriger vers l'aéronautique, en prenant par exemple la tête de la
compagnie Alitalia.
Sergio Marchionne, patron du groupe Fiat-Chrysler, maison
mère de Ferrari, assurera la présidence de Ferrari à compter du départ de son
actuel patron a précisé le communiqué. Le départ de Montezemolo pourrait être
lié à l'absence de résultats
de Ferrari depuis six ans en Formule 1. Une mauvaise performance que Sergio
Marchionne dit ne pouvoir accepter, compte tenu du fait que, selon lui, Ferrari
a les meilleurs pilotes du monde. Depuis 1950, Ferrari avait accumulé 15 titres de champion du monde des pilotes et 16 titres de
champion du monde des constructeurs.
Pour Luca Cordero di Montezemolo, une période s'achève. Cet
industriel italien et aristocrate, né en 1947 et qui a pendant longtemps oeuvré
au sein du groupe contrôlé par la célèbre famille Agnelli va donc certainement
changer d'univers. A noter qu'en 2009, il a fondé un think tank baptisé Italia
Futura, partie intégrante de la coalition Agenda Monti pour l'Italie et qui a présenté
un candidat aux élections de 2013 sous le parti Con Monti per l'Italia (Avec
Monti pour l'Italie)