Les entreprises étrangères se sont toujours plus en France,
et la tendance ne fait qu’évoluer. Cette courbe évolutive a été confirmée par
une enquête Ipsos à l’initiative des États de la France et qui a été rendu
public le 22 novembre dernier. L’enquête confirme que de nombreux patrons d’entreprises
étrangères trouvent la France de plus en plus attractive. En effet, sur 200
responsables d’entreprises interrogés, près de 74 % ont émis un avis favorable
sur la « Gaule réfractaire ». Un nombre qui a donc évolué en quatre
ans, car seulement passant de 23 % en 2014, 60 % en 2017 et 74 % cette année.
Une bonne nouvelle pour le gouvernement et l’État français
Le président de la République Emmanuel Macron et son
gouvernement souriront sans doute devant les résultats d’une telle enquête.
C’est du moins la pensée ironisant du directeur général délégué d’Ipsos, Brice
Teinturier. Les entreprisses étrangères vont dans la ligne opposée avec la
plupart des Français qui pensent inopportuns les reformes mises en place par
l’exécutif ces 18 mois précédents. En effet, ils sont 95 % des entreprises
étrangères qui approuvent au contraire ces réformes de l’État, les trouvant
plutôt dans le bon sens. Dans cette même lignée, 64 % d’entre eux soutiennent
une accélération de ce mouvement de l’exécutif avec une baisse notoire du coût
du travail. D’après M. Teinturier, ces attentes des entreprises contrastent
violemment avec ce que pensent les Français.
Une hausse des investissements attendue
Avec cette tendance évolutive sur l’attractivité de la
France pour les entreprises étrangères, on s’attend donc à pic des
investissements. Toutefois, ce n’est pas ce que montre le sondage effectué qui
annonce que seulement 18 % des responsables d’entreprises interrogés déclarent
que de nouveaux projets sont lancés. D’après eux, cette tendance s’explique par
la rude concurrence. En effet, la France, malgré qu’elle ait fait son retard,
n’a tout de même pas gagné. Des affirmations d’Amélie Vidal-Simi qui est la PDG
de la partie française de Henkel, société allemande de cosmétique et de
produits d’entretien. Cette impulsion risque fort de s’inverser.
Le mouvement des « gilets jaunes » fait tache
Ce qui fait tache d’huile dans cette phase dynamique pour la
France par rapport aux entreprises étrangères, c’est le mouvement social initié
par ce qu’on appelle les « gilets jaunes ». En effet les actions
entreprises par ce mouvement « très photogénique » sont mal perçues
par de nombreuses maisons mères. D’autant plus que, l’État français a du mal à
contenir la colère des « gilets jaunes » qui de jour en jour prend
plusieurs formes. Selon le vice-président de Steelcase Europe, Guillaume
Alvarez, des questions se posent sur la faculté réelle des autorités françaises
à poursuivre les réformes engagées.