Sommée par la Commission européenne de faire des
modifications sur son budget de 2019 au risque d’être sanctionné, l’Italie
garde ses positions. Pour le Vice-Premier ministre, le budget sur lequel le
gouvernement a travaillé est celui dont le pays a besoin pour amorcer sa
croissance. À côté de ses homologues lors d’une conférence de presse, il
affirme que c’est de la volonté du gouvernement de maintenir le déficit du PIB
à 2,4%.
L’exécutif italien ne veut pas obtempérer
Le projet du gouvernement est d’arriver à réduire
considérablement ses dettes publiques et trouver un plan de relance pour
l’activité économique du pays. Lors d’une réunion, l’homme politique italien,
Mr Salvani pouvait laisser entendre que le budget de l’Italie vise à garantir
plus d’emplois à la population, donner plus de droits de retraite et diminuer
les impôts. Pour lui, que cela convienne à Bruxelles ou pas, le plus important
est que l’exécutif italien continuera dans cette démarche. Les autorités de la Commission
européenne ne sont pas favorables au budget italien qui prévoit un déficit du
PIB à 2,4% en 2019 et 2,1% en 2020. Selon Bruxelles les chiffres risquent de
grimper en considérant la croissance de Rome actuellement. Même les rapports du
Fonds Mondial International prévoient une croissance de 1% en 2020 pour
l’Italie et demeurent dans le doute en ce qui concerne ce plan bien établi par
Rome.
L’Italie sera-t-elle sanctionnée ?
Selon les médias du pays, le ministre de l’Économie devra
s’expliquer dans les prochains jours à la Commission européenne par un courrier
en y intégrant la présentation des réformes structurelles du gouvernement et
aussi le plan d’investissement. Si Rome décide de maintenir son budget, elle
risque de subir une poursuite pour ce qu’on appelle ‘’procédure pour déficit
excessif’’ ce qui pourrait emmener le pays à croupir sous des sanctions financières
qui correspondent à 0,2% de son PIB, soit un total de 3,4 milliards d’euros. De
nombreux hauts responsables essayent de dissuader l’Italie et l’emmener au
dialogue. On pourra citer Pierre Moscovici qui est le commissaire européen aux
affaires économiques et Angela Merkel, la chancelière allemande. Pour le
fondateur du cabinet LC, Macro Advisors, Lorenzon Codogno, l’exécutif italien
peut être mis en procédure de déficit excessif d’ici fin janvier. Disposant
d’un délai de 12 à 24 semaines, le pays pourra atteindre les élections
européennes. Selon Lorenzo, le dossier ne pourra pas évoluer tant que la
nouvelle équipe de Bruxelles n'est pas mise en place en 2019.