jeudi 15 novembre 2018

L’Italie refuse de céder à la pression



Sommée par la Commission européenne de faire des modifications sur son budget de 2019 au risque d’être sanctionné, l’Italie garde ses positions. Pour le Vice-Premier ministre, le budget sur lequel le gouvernement a travaillé est celui dont le pays a besoin pour amorcer sa croissance. À côté de ses homologues lors d’une conférence de presse, il affirme que c’est de la volonté du gouvernement de maintenir le déficit du PIB à 2,4%.

L’exécutif italien ne veut pas obtempérer


Le projet du gouvernement est d’arriver à réduire considérablement ses dettes publiques et trouver un plan de relance pour l’activité économique du pays. Lors d’une réunion, l’homme politique italien, Mr Salvani pouvait laisser entendre que le budget de l’Italie vise à garantir plus d’emplois à la population, donner plus de droits de retraite et diminuer les impôts. Pour lui, que cela convienne à Bruxelles ou pas, le plus important est que l’exécutif italien continuera dans cette démarche. Les autorités de la Commission européenne ne sont pas favorables au budget italien qui prévoit un déficit du PIB à 2,4% en 2019 et 2,1% en 2020. Selon Bruxelles les chiffres risquent de grimper en considérant la croissance de Rome actuellement. Même les rapports du Fonds Mondial International prévoient une croissance de 1% en 2020 pour l’Italie et demeurent dans le doute en ce qui concerne ce plan bien établi par Rome.

L’Italie sera-t-elle sanctionnée ?


Selon les médias du pays, le ministre de l’Économie devra s’expliquer dans les prochains jours à la Commission européenne par un courrier en y intégrant la présentation des réformes structurelles du gouvernement et aussi le plan d’investissement. Si Rome décide de maintenir son budget, elle risque de subir une poursuite pour ce qu’on appelle ‘’procédure pour déficit excessif’’ ce qui pourrait emmener le pays à croupir sous des sanctions financières qui correspondent à 0,2% de son PIB, soit un total de 3,4 milliards d’euros. De nombreux hauts responsables essayent de dissuader l’Italie et l’emmener au dialogue. On pourra citer Pierre Moscovici qui est le commissaire européen aux affaires économiques et Angela Merkel, la chancelière allemande. Pour le fondateur du cabinet LC, Macro Advisors, Lorenzon Codogno, l’exécutif italien peut être mis en procédure de déficit excessif d’ici fin janvier. Disposant d’un délai de 12 à 24 semaines, le pays pourra atteindre les élections européennes. Selon Lorenzo, le dossier ne pourra pas évoluer tant que la nouvelle équipe de Bruxelles n'est pas mise en place en 2019.