La société de conseil en investissement Proxinvest publie la
17ème édition de son rapport sur la Rémunération
des Dirigeants des sociétés du SBF 120.
Alors que les
actionnaires des grands groupes français achèvent leur deuxième saison de vote
consultatif sur la rémunération des dirigeants (« Say On Pay »),
Proxinvest, société de conseil aux investisseurs, publie son dix-septième
rapport sur la rémunération des dirigeants de sociétés cotées.
Après deux années de recul, la rémunération totale moyenne
des Présidents exécutifs du CAC 40 repasse la barre des quatre millions d’euros
pour atteindre 4 210 000€ en 2014, soit une hausse de 6%. Les
Présidents exécutifs des sociétés du SBF 80 voient au contraire leur
rémunération moyenne baisser de 3%
et redescendre à 2 359 000€ après deux années consécutives de hausse.
La structure de rémunération des dirigeants reste
court-termiste aux yeux de Proxinvest : 40% des Présidents exécutifs n’ont
pas de rémunération à long-terme. En effet, la structure type de rémunération
fait toujours la part belle aux rémunérations de court-terme, peu
risquées : la moyenne des rémunérations fixes (1 042 000€) et
des rémunérations variables annuelles (1 308 000€) restent à des
niveaux élevés mais stables dans le CAC 40. La hausse de 6% s’explique
principalement par certaines rémunérations exceptionnelles de départ
significatives et par le boom des actions gratuites de performance, celles-ci pesant désormais
29,1% de la rémunération d’un Président exécutif du CAC 40 et ayant totalement
supplanté les stock-options qui ne pèsent plus que 4,1% de leur rémunération.
La Loi Macron favorisant la mise en place de plans d’actions gratuites, il conviendra
que le caractère exigeant des conditions de performance sous-jacentes soit
mieux démontré par les sociétés dans le futur.
Le
rapport Proxinvest analyse en détail les différentes composantes de
rémunération des 120 présidents exécutifs du SBF 120 et classe Carlos
Ghosn, PDG de Renault-Nissan, en tête du classement* pour 2014 avec 15,2M€
(+56%). La seconde place du classement Proxinvest revient à Christopher
Viehbacher, l’ancien Directeur Général de Sanofi avec 12,5M€ de rémunération
totale dont 4 266 390 € en indemnisation de son départ. Bernard Charlès prend la troisième marche du
podium avec 11,1 M€.
Pour
Proxinvest, l’année 2015 restera marquée par les polémiques liées aux conditions
de départ de Michel Combes chez Alcatel-Lucent, Christopher Viehbacher chez
Sanofi, Patrick Kron chez Alstom ou encore la prime de bienvenue pour Olivier Brandicourt
(Sanofi) qui auront parfois obligé Proxinvest à questionner l’AMF, signes
de l’insuffisance des dispositifs de contrôles actuels.