Le PDG de Robopolis et d'Awabot s'est récemment affiché dans
l'émission de M6 The Apprentice qui a fait un flop et qui n'a pas montré la réalité de sa
personnalité.
Au delà de la piètre performance d'audience qu'a fait
l'émission The Apprentice dont Bruno Bonnell était la guest star, tous les
médias se sont demandés ce que le PDG de Robopolis et d'Awabot, et également
président du conseil d'administration de l'EM Lyon, était allé "faire dans
cette galère". Petit rappel du principe de l'émission : 14 candidats,
répartis en deux groupes, les femmes d'un côté et les hommes de l'autre,
doivent s'affronter pour décrocher un CDI de directeur du développement
commercial de la société de Bruno Bonnell. Dans chaque épisode, un des
candidats est éliminé, sur l'arbitrage du co-fondateur de feu Infogrames et
après consultation de ses deux acolytes, ses directeurs commercial et de la
communication.
Cet homme de 56 ans est en réalité un multi-entrepreneur
qui, selon Capital, "a investi dès 2006 dans la robotique en montant
Robopolis, une start-up spécialisée dans la distribution de robots de service
comme l’aspirateur Roomba (100 millions d’euros de chiffre d’affaires et 90
employés), puis Awabot, développeur de logiciels et de systèmes de
téléprésence, ou encore le fonds d’investissement Robolution Capital (80
millions d’euros de chiffre d'affaires)." Ce spécialiste de la robotique s'est
vu confier par le gouvernement une mission pour organiser la filière robotique
française. «Demain, les robots seront partout dans notre vie quotidienne, ils
nous remplaceront pour remplir les tâches ingrates, pénibles ou précises. Ils
iront là où l’homme ne va pas : les profondeurs, les déserts, les pôles,
l’infiniment petit, l’espace» explique-t-il.
En remontant un peu plus loin dans sa carrière, Libération
explique que "Dans une autre vie, Bruno Bonnell a été champion du jeu
vidéo made in France, a ensorcelé investisseurs et médias, connu l’ascension et
la chute au royaume de la Bourse, fait fortune et presque tout perdu. Bachelier
à 16 ans, cet ingénieur chimiste de formation a une révélation en vendant
des ordinateurs Thomson TO7 : demain, l’écran du PC sera le terrain de jeu
numéro 1. En 1983, avec Christophe Sapet, il fonde Infogrames, petit
éditeur de logiciels ludiques, adapte les Schtroumpfs, Tintin ou Spirou sur PC
et consoles. Puis, dans les années 90, fait un carton avec Alone
in the Dark. Infogrames rachète coup sur coup Hasbro Interactive et
Eden Games, l’éditeur de V-Rally. Au tournant des
années 2000, c’est la bulle et la folie des grandeurs : Infogrames reprend
la marque légendaire Atari, emploie 1 500 personnes, pèse 1 milliard
d’euros de chiffre d’affaires et pointe au deuxième rang mondial des éditeurs
de jeux ! Las, comme un certain Jean-Marie Messier, Bruno Bonnell a joué et
perdu son groupe au casino des fusions-acquisitions : le 5 avril 2007, il
est débarqué d’Atari par ses actionnaires américains avec un parachute de
3 millions d’euros. Game over. «Il a eu raison trop tôt,
vendu du rêve, vu trop grand trop vite», estime l’un de ses anciens
collaborateurs."
Bruno Bonnell a finalement toujours gardé son sens de
l'humour comme lorsqu'il remarquait : «Avoir été viré de mon groupe, c’est la
meilleure chose qui me soit arrivée, comme à Steve Jobs».