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lundi 27 novembre 2023

X pourrait perdre jusqu'à 75 millions de dollars d'ici la fin de l'année en raison de l'exode des annonceurs



Selon le New York Times, la société de médias sociaux X, détenue par Elon Musk, pourrait subir des pertes de revenus publicitaires allant jusqu'à 75 millions de dollars d'ici la fin de l'année. Cette situation survient après que de nombreuses grandes marques ont suspendu leurs campagnes publicitaires sur la plateforme, en réponse au soutien par Musk d'un message antisémite la semaine dernière.

La semaine dernière, Elon Musk a soutenu un message antisémite sur la plateforme, ce qui a conduit plusieurs entreprises, dont Walt Disney et Warner Bros Discovery, à suspendre leurs publicités sur X (anciennement Twitter).

X a réagi en intentant un procès contre le groupe de surveillance des médias Media Matters, alléguant que l'organisation avait diffamé la plateforme en publiant un rapport selon lequel des publicités pour de grandes marques, dont Apple et Oracle, étaient apparues à côté de messages faisant l'apologie d'Adolf Hitler et du parti nazi.

Selon des documents internes consultés par le New York Times, plus de 200 annonceurs, dont Airbnb, Amazon, Coca-Cola et Microsoft, ont interrompu ou envisagent d'interrompre leurs publicités sur la plateforme en réponse à ces controverses.

X a déclaré que 11 millions de dollars de revenus étaient directement menacés, mais ce chiffre pourrait varier en fonction du retour de certains annonceurs sur la plateforme et de l'augmentation des dépenses publicitaires par d'autres, selon le rapport.

Il est à noter que les annonceurs ont commencé à fuir X depuis qu'Elon Musk l'a racheté en octobre 2022 et qu'il a réduit la modération du contenu, ce qui a entraîné une forte augmentation des discours haineux sur le site, selon les groupes de défense des droits civils. Les revenus publicitaires de la plateforme aux États-Unis ont baissé d'au moins 55 % d'une année sur l'autre chaque mois depuis le rachat par Musk, avait précédemment rapporté Reuters.

Casino devient le propriétaire unique de Cdiscount

Le groupe Casino a annoncé le rachat de l'intégralité de Cnova, la maison mère de Cdiscount, valorisant l'e-commerçant français à 29,4 millions d'euros. Auparavant, Casino détenait 64,8% des parts de Cdiscount et a acquis les 34% restants, détenus par le brésilien GPA via CBD Luxembourg Holding. Cette opération augmente la participation de Casino dans Cnova à 98,8%.

Les modalités de la transaction

Pour cette acquisition, le montant déboursé par Casino est de 10 millions d'euros, ce qui valorise l'ensemble des actions de Cnova à 29,4 millions d'euros. Casino doit régler 80% du montant d'ici le 30 novembre 2023 et les 20% restants avant le 30 juin 2024.

Contexte et perspectives économiques

Le chiffre d’affaires de Cdiscount en 2022 s'élevait à 1,7 milliard d'euros. Selon Clément Génelot, analyste pour Bryan, Garnier & Co, en prenant en compte la dette de Cnova, estimée à environ 580 millions d'euros, la valorisation correspond à une valeur d'entreprise normale dans le secteur de l'e-commerce. Désormais, avec cette acquisition, Casino a une liberté totale pour orienter la stratégie de Cdiscount, qui se repositionne actuellement pour privilégier sa place de marché et vise la rentabilité dès 2024.

jeudi 23 novembre 2023

Pôle emploi : bonne nouvelle en vue pour les salariés démissionnaires ?



Les partenaires sociaux ont trouvé un accord sur un texte commun visant à réformer l'assurance chômage à partir de 2024. Parmi les mesures soutenues par la plupart des syndicats et des employeurs, figure une amélioration pour certains salariés qui démissionnent. 

Dans le cadre des négociations pour une nouvelle convention d'assurance chômage en 2024, les organisations syndicales ont plaidé en faveur de plusieurs mesures visant à faciliter l'accès au chômage pour les salariés démissionnaires. Et dans la version finale de l'accord proposé par les employeurs le vendredi 10 novembre, l'une des propositions des syndicats a été retenue. Il s'agit d'accorder davantage de temps à un salarié pour mettre fin à sa période d'essai tout en restant éligible à l'indemnisation chômage.

Actuellement, la démission ne permet généralement pas d'ouvrir le droit au chômage, sauf dans des cas particuliers tels que le changement de lieu de résidence pour un nouvel emploi ou pour suivre son conjoint, suite à un mariage ou un PACS nécessitant un changement de lieu de résidence, etc. Les syndicats ont donc proposé d'assouplir les règles pour permettre aux salariés d'accéder plus facilement à l'assurance chômage après la rupture de leur période d'essai.

Concrètement, tant l'employeur que le salarié peuvent mettre fin à la période d'essai, mais les conséquences en termes d'indemnisation chômage diffèrent selon les cas :

Si c'est l'employeur qui met fin à la période d'essai, la perte d'emploi est automatiquement considérée comme "involontaire", permettant au salarié de bénéficier des allocations chômage.

Si c'est le salarié qui met fin à la période d'essai, le chômage est généralement considéré comme "volontaire", et le salarié ne peut donc pas être indemnisé par Pôle emploi.

Cependant, un salarié dans la deuxième situation peut actuellement bénéficier de l'assurance chômage dans un cas bien précis : si la rupture de la période d'essai intervient au cours des 65 premiers jours travaillés (environ trois mois) suivant une fin de contrat involontaire (licenciement, rupture conventionnelle ou fin de CDD). 

Pour faciliter l'accès à l'assurance chômage de ces salariés, l'accord des partenaires sociaux prévoit d'étendre cette période à quatre mois (soit 88 jours ou 610 heures travaillés). Cette mesure est l'une des moins coûteuses pour le régime d'assurance chômage, représentant un total de 40 millions d'euros entre 2024 et 2027.

Cette mesure devrait être mise en place à deux conditions : la validation du projet d'accord par la majorité des partenaires sociaux, ce qui semble probable, et l'approbation du gouvernement conformément à la loi. Pour le moment, le gouvernement n'a pas encore annoncé quand il prendra sa décision.

 

L'UE adopte des objectifs en matière d'approvisionnement en minerais pour réduire sa dépendance envers la Chine



Les négociateurs de l'UE concluent un accord sur les objectifs d'approvisionnement en minéraux essentiels. L'accord souligne l'importance du recyclage dans la stratégie de l'UE. L'aluminium et le graphite synthétique sont désormais considérés comme des matières premières stratégiques. 

Les négociateurs des gouvernements de l'UE et les législateurs ont conclu un accord visant à définir des objectifs d'approvisionnement national en minéraux essentiels tels que le lithium et le nickel. L'objectif de cet accord est de réduire la dépendance de l'UE à l'égard de pays tiers, en particulier la Chine.

La Commission européenne avait proposé en mars une loi sur les matières premières critiques, qui est au cœur de la stratégie de l'UE pour rivaliser avec les États-Unis et la Chine dans la fabrication de produits de technologie propre.

Selon la proposition, l'Union européenne devrait extraire 10 %, recycler 15 % et transformer 40 % de ses besoins annuels d'ici à 2030 pour 16 "matières premières stratégiques".

Le Parlement européen et le Conseil, qui regroupe les gouvernements de l'UE, ont maintenant convenu d'un texte commun, ouvrant la voie à l'entrée en vigueur de la loi au début de l'année 2024.

Les négociateurs ont également relevé l'objectif de recyclage à au moins 25 %. De plus, la Commission européenne adoptera un acte connexe en 2027 qui fixera un objectif de recyclage lié aux déchets annuels collectés, plutôt qu'à la consommation.

Deux matériaux ont été ajoutés à la liste des matières premières stratégiques : l'aluminium et le graphite synthétique. Le graphite naturel était déjà sur la liste. Cette décision reflète la volonté de la Chine de renforcer les contrôles à l'exportation du graphite, car elle raffine plus de 90 % du graphite mondial, utilisé dans les batteries des véhicules électriques.

L'Union européenne dépend également fortement de la Chine pour d'autres matériaux essentiels à sa transition écologique, tels que les terres rares et le lithium.

L'objectif principal de la loi est d'empêcher qu'aucun pays tiers ne fournisse plus de 65 % d'une matière première stratégique, ce qui inclut également le cobalt, le cuivre, le magnésium et le titane.

La loi fixe des délais pour l'octroi de permis pour les projets stratégiques d'exploitation minière, de recyclage et de transformation. De plus, elle exige des grandes entreprises qui ont besoin de matières stratégiques dans des technologies clés qu'elles procèdent à des évaluations régulières des risques de leurs chaînes d'approvisionnement. La loi contient également des dispositions visant à modérer la consommation.

Thierry Breton, chef de l'industrie européenne, a déclaré que sans action, l'Europe risquait des pénuries et des dépendances non souhaitées. Il a souligné que la loi garantirait des normes environnementales et sociales élevées. L'Union européenne collaborera avec les États membres pour identifier les projets stratégiques qui bénéficieront de procédures d'autorisation plus courtes et plus efficaces, ainsi que d'un accès plus facile au financement.

vendredi 10 novembre 2023

Réglementation stricte de l'UE : Meta contraint de cesser l'usage des données pour le ciblage publicitaire sur Facebook et Instagram


 

Un régulateur européen a interdit à Meta l'utilisation de données personnelles à des fins de ciblage publicitaire sur ses plateformes Facebook et Instagram dans l'UE sans consentement explicite. C'est un revers pour le groupe qui mise désormais sur des abonnements payants pour se conformer aux réglementations.

 

Les utilisateurs de Facebook et Instagram qui refusent de permettre à Meta de collecter leurs données à des fins de ciblage publicitaire peuvent désormais accéder à ces plateformes sans publicité en souscrivant un abonnement mensuel à partir de 9,99 €.

 

La décision de l'EDPB

 

Le Comité européen de la protection des données (EDPB) a demandé au régulateur irlandais des données, où se trouve le siège européen de Meta, de prendre des mesures pour bannir tout traitement des données personnelles destiné à des publicités comportementales sans le consentement explicite de l'utilisateur. Cette décision doit être mise en œuvre sous deux semaines.

 

La collecte et l'analyse de données de milliards d'internautes pour diffuser des publicités personnalisées sont au cœur des modèles économiques des géants du web. Cependant, cela entre en conflit avec le règlement européen sur les données (RGPD).

 
Amendes en Cas de Non-Conformité

 

L'EDPB a étendu l'interdiction de la collecte de données sans consentement explicite à trente pays de l'Espace économique européen, avec des sanctions potentielles en cas de non-conformité.

 

Meta a annoncé son intention de proposer des abonnements payants à partir de novembre pour les utilisateurs européens qui ne souhaitent pas que leurs données soient utilisées. Cela permet aux utilisateurs d'accéder à Facebook et Instagram sans publicité moyennant un abonnement mensuel à partir de 9,99 €.

 

La réaction de Meta

 

Un porte-parole de Meta a déclaré que l'entreprise avait déjà annoncé son intention de se conformer aux réglementations de l'UE en permettant aux utilisateurs de donner leur consentement et en offrant des abonnements. Il a critiqué la décision de l'EDPB, affirmant qu'elle ignorait le processus réglementaire en cours.

 

La Cour de justice de l'UE avait déjà remis en question le modèle de personnalisation des publicités de Meta en soulignant le droit des utilisateurs à refuser individuellement de consentir à un traitement spécifique de leurs données.

 
Les préoccupations sur les abonnements payants

 

Des groupes de défense de la vie privée ont soulevé des inquiétudes concernant les abonnements payants de Meta, les qualifiant de "ridiculement élevés" et exprimant leur préoccupation quant à la possibilité que cela rende la protection des données inaccessible à la majorité des utilisateurs.

 

L'UE s'engage depuis des années dans la lutte contre le pistage en ligne sans consentement, avec le RGPD et le règlement sur les marchés numériques. Meta a déjà été condamné à une amende record de 1,2 milliard d'euros pour violation du RGPD en transférant des données personnelles d'utilisateurs vers les États-Unis.

 

jeudi 9 novembre 2023

Amazon Accusé d'Avoir Utilisé un Algorithme pour Augmenter ses Prix et Générer des Milliards de Bénéfices

 


Amazon, l'un des géants du commerce en ligne, est actuellement confronté à un procès antitrust aux États-Unis, au cours duquel de nouveaux détails sur ses pratiques ont été révélés, certains d'entre eux étant plutôt intrigants.

 
L'algorithme lucratif de "Projet Nessie"

 

Dans l'univers de la distribution, l'objectif principal est de maximiser les revenus tout en restant compétitif. Amazon, cependant, a adopté une approche différente en développant un algorithme nommé "Nessie". Ce projet visait à surveiller les prix pratiqués par la concurrence après des augmentations sur la plateforme d'Amazon. Si les concurrents suivaient la hausse, le prix restait inchangé. En revanche, si les autres ne suivaient pas, les prix étaient réduits.

Cet algorithme aurait été en service de 2010 à 2019, permettant à Amazon d'augmenter les prix de millions de produits. Il aurait généré près de 1,4 milliard de dollars de bénéfices supplémentaires pour la société, un chiffre significatif.

 

Contestation et défense de la société Amazon

 

Amazon conteste l'utilisation de Nessie telle que décrite dans la plainte de la FTC (Commission fédérale du commerce). La société affirme que son but était d'éviter que les tarifs ne deviennent anormalement bas, mettant en danger la viabilité des prix. Amazon admet également que l'algorithme n'a pas fonctionné comme prévu, ce qui expliquerait son abandon.

Selon la FTC, Nessie constituait une "méthode de concurrence déloyale" manipulant les prix sur d'autres plateformes. Pour éviter la détection, l'algorithme était mis en pause lors des "Prime Days" et des fêtes de fin d'année, lorsque l'attention médiatique et des clients était plus élevée. De plus, entre 2019 et 2022, certains cadres de l'entreprise auraient utilisé la messagerie éphémère de Signal pour dissimuler des informations à la FTC.

L'issue de ce procès antitrust et les conséquences pour Amazon restent à déterminer, mais ces révélations ne manquent pas d'attirer l'attention. Le feuilleton judiciaire entre Amazon et la FTC promet d'autres révélations à venir.