Les français ne le savent peut être pas encore mais ils ont contribué
au financement de la SNCF à hauteur de 215 euros. En 2018, avec près de
379 euros pour chacun des 38 millions de foyers, la contribution des français
n’a pas été des moindres. Avant même de commencer à payer les billets de train,
ils ont donc contribué au financement de la SNCF. C’est ce qui ressort d’une
étude réalisée par l’ex magistrat de la cour des comptes François Ecalle. Ce
dernier affirme que d’après les calculs réalisés, le coût de la SNCF pour ce
qui est des contribuables et de 14,4 milliards d’euros. Pour le compte de
l’année 2018.
Sur ces milliards d’euros, 57% ont été destinés au cout de
fonctionnement de la SNCF. Il faut préciser que l’État et les autorités
régionales ont contribué à hauteur de 3,4 milliards à la SNCF en guise de
subventions. Par la suite, les contribuables ont octroyé de manière indirecte
11,6 milliards pour gérer le fonctionnement de la structure ferroviaire. Ce qui
veut dire que lorsqu’un voyageur paie un billet de train, le cout réel du
voyage est de 20% dans le montant qu’il paye. Le reste de l’argent est destiné
au paiement de l’impôt.
De la concurrence en 2020 pour la SNCF
Si ces chiffres semblent impressionnants, la note pourrait être bien plus
salée les années à venir. Déjà, l’État a effectué une reprise de dette à la
SNCF. Ce qui s’élève à un montant de près de 25 milliards d’euros. Si les
calculs sont bien faits, la charge des contribuables devraient encore augmenter
d’ici là. Soit près de 500 millions d’euros annuel. Par contre, la dernière
réforme mise en place en 2018 devrait pouvoir calmer les choses. Cette réforme
était censée réduire les couts qui étaient à la charge des contribuables. De
plus, l’ouverture du marché à d’autres opérateurs va mettre fin au monopole de
la SNCF. Ce qui sera bien plus avantageux pour les contribuables. Tout
simplement parce que du fait de la concurrence, la SNCF sera obligée de réduire
ses coûts. Elle devra aussi améliorer la qualité de ses services si elle ne
désire pas perdre sa clientèle.
Qu’en sera-t-il des cheminots ?
Très bientôt il sera mis fin aux recrutements des cheminots. Ce qui va
entrainer une baisse de la cotisation versée à l’État. De ce fait, ce dernier
se verra obligé de baisser le coût de sa subvention d’équilibre. C’est ce qui
ressort de l’analyse qui a été menée par François Ecalle via son étude.
Toutefois, il rappelle que de nouveaux agents feront leur entrée. Ceux-ci
devront donner des cotisations plus élevées. Ce qui entrainera alors très peu
de changements pour les couts que payent les contribuables vu qu’il y aura un
certain équilibre finalement. Sur un long terme, le régime spécial des
cheminots finira par disparaitre. Ce qui entrainera aussi la disparition du
cout de ce régime à l’échelle des contribuables. Toutefois, l’on ne sait pas
encore si ce cout pourrait apparaitre sous une autre forme.