dimanche 13 octobre 2019

VERS UNE TAXATION HARMONISÉE DES GAFA



Les GAFA, les géants du numérique représentés par Google, Amazone, Facebook et Apple, se verront certainement taxés d’une manière harmonisée dans tous les pays membres de l’OCDE. C’est en tout cas ce qui ressort des intentions des nouvelles règles fiscales qui seront proposées au prochain sommet du G20.

PLUS DE PAYS QU’EN JANVIER 2019

En janvier 2019 déjà, 127 pays s’étaient accordés sur des mesures visant à obliger les géants du numérique à payer des impôts dans les pays où ils réalisent des bénéfices. Jusque-là, grâce à des systèmes propres à elles qui n’obéissent à aucun code en matière économique, ces multinationales du Web avaient toujours profité d’une optimisation fiscale dans des nombreux. Aujourd’hui, c’est plus de 134 pays, soit 7 de plus qu’en janvier, qui s’apprêtent à trouver une approche unifiée de taxation des GAFA. Ces accords visaient à supprimer les failles dans le système de taxation particulièrement bénéfique au secteur du numérique.

DES NEGOCIATIONS AUTOUR DU G20 ET DES AUTRES PAYS

L’idéal est de parvenir à un accord politique d’ici au mois de juin de l’année suivante. C’est donc tout au long de la semaine, au cours du sommet du G20 que tous ces pays devraient discuter des propositions communes qui visent à établir une harmonisation dans le système de taxation des multinationales du Web. Présentée par Angel Gurria, Secrétaire général de l’OCDE, l’approche consiste donc à déterminer si un pays sera en mesure de taxer une multinationale suivant ses bénéfices. Selon Pascal Saint-Amans, Directeur du Centre de Politique et d’Administration Fiscales de l’OCDE, « un accord politique serait très vite trouvé si l’ensemble des pays concernés et le G20 acceptent de discuter autour de la base commune déjà établie ».

UN ACCORD IMPERATIF ENTRE PAYS MEMBRES

« L’absence d’un accord entre pays membres d’ici 2020 nous faire courir le risque de voir des pays agir seuls ». C’est en ces termes que s’est exprimé M. Gurria. Une adresse en référence à la France qui déjà décidé de taxer les multinationales du Web dès l’an prochain. Ces taxations devraient s’imposer aux groupes qui sont présents dans un pays, y réalisent des bénéfices sans y être physiquement. C’est le modèle choisi par Google, Amazone, Facebook et Apple pour échapper aux impositions dans certains pays. Pour les porteurs de cet accord, même si cela parait prématuré, si toutefois les négociations avancent bon train, même en janvier, un accord politique pourrait être conclu.