L’avenir de l’association Libra est menacé suite à l’annonce des
principales sociétés de paiement de ne plus vouloir la rejoindre. L’absence
d'explications claires de la part de Facebook est mise en cause après les
demandes et critiques de la part des régulateurs américains. Ainsi de nombreux
partenaires ont décidé de se détacher de ce projet de cryptomonnaie du géant
Facebook et ce, à seulement quelques jours de la première réunion de
l'association Libra. Cette rencontre doit permettre l'élaboration des statuts
de l’association et le lancement des travaux pour la mise à disposition du
Libra.
L’association Libra lâchée par de nombreux partenaires
Les défections ont commencé avec le service de paiement mobile PayPal qui a
quitté le navire sans fournir la moindre explication, préférant certainement
mener seul son chemin. Apres le retrait de PayPal, ce sont Visa et Mastercard
qui lui ont emboité le pas. Pour MasterCard l’essentiel est de continuer est de
poursuivre ses propres efforts sans oublier d’avoir un regard attentif sur le
Libra qui possède quand même quelques avantages potentiels. Autre défection,
c’est celle de Stripe, géant américain du paiement en ligne et d’autres grands
acteurs de l’association Libra qui ont préféré renoncer avant que celle-ci soit
rendue officielle. Ces derniers jours, on a également noté le retrait d’eBay.
Il reste encore des soutiens à Libra
De nombreuses défections ont secoué l’'association Libra ces derniers
temps. Malgré tout elle peut encore compter sur des soutiens indéfectibles. Un
soutien de taille pour le Libra, c’est le groupe Iliad. D’après une tribune
publiée dans le quotidien Les Echos, le fondateur d’Iliad Xavier Niel affiche
son soutien au Libra. D’après lui, le Libra a de beaux jours devant lui à
l’image des 1600 autres monnaies virtuelles qui existe déjà en France. Il
poursuit que l’accent doit être mis dans l'accompagnement de ce changement, en
le rendant possible et accessible. Autres soutiens important pour l’association
Libra, ce sont des groupes tels que VTC Uber et Lyft, Spotify, d’autres fonds
d'investissement. Actuellement 23 membres sur les 28 originellement annoncés, adhèrent
toujours au projet et continuent de soutenir le projet de manière officielle.
Facebook et ses partenaires sous forte pression
Par crainte des législateurs, les sociétés de paiement ont préféré renoncer
à rejoindre l’association Libra. De nombreuses critiques tournent autour du
projet notamment aux États-Unis. Des sénateurs américains Brian Schatz et
Sherrod Brown, pour les nommer, tentent même de dissuader les entreprises de
soutenir le projet de monnaie virtuelle du géant Facebook. Pour les sociétés de
paiement, le risque, à peine voilé, est que les autorités de régulation, dans
le cadre d'examens visant à valider ou non le déploiement de Libra, mettent
leur nez sur l’ensemble de leurs activités commerciales. Alors certainement la
dernière chose souhaitée par Visa ou Mastercard est de s'exposer à ce point
pour un projet pas encore viable à 100 %. La crainte d’une gestion douteuse des
données personnelles des utilisateurs de Facebook est encore remise sur la
table suite à l'affaire Cambridge Analytica.