Le PDG de l’alliance Renault Nissan avait défrayé la
chronique suite à son arrestation à Tokyo il y a plusieurs semaines. Il est
désormais mis en examen, car soupçonné de fraude fiscale. Plus précisément, il
lui est reproché une dissimulation de revenus qui aurait duré pendant cinq ans.
Cette inculpation concerne également l’entreprise Nissan qui selon les
autorités ne serait pas neutre dans les affaires de Carlos Ghosn. Ce dernier
aurait perçu des revenus allant jusqu’à 38 millions d’euros soit 5 milliards de
yens sur la période de 2010 à 2015. Carlos Ghosn entraine avec lui dans son
inculpation la société Nissan, mais aussi son bras droit Greg Kelly. Les
deux individus sont donc au cœur de ce scandale qui fait désormais couler
beaucoup d’encres. La responsabilité du constructeur Nissan est
remise en cause dans cet assemblage de malversations qui auraient été opérées
par les deux hommes, du fait des déclarations fausses qui ont été
présentées dans les rapports financiers, sous son couvert.
Loin d’être une mince affaire
De ce que l’on sait, le patron de l’alliance ne sera pas
libéré sous peu. En plus des raisons qui avaient donné suite à son arrestation
il y a quelques semaines et de cette dissimulation de revenus, d’autres charges
d’accusation se dressent à l’encontre de l’intéressé dont la garde à vue risque
d’être bien prolongée. Encore une vingtaine de jours de garde à vue à essuyer
soit bien au-delà de Noël. Carlos Ghosn aurait procédé à diverses fraudes ces
dernières périodes. Cela lui a valu non seulement une inculpation du côté de la
justice, mais également un limogeage au niveau de la présidence du conseil
d’administration de l’alliance. Même si ce renvoi parait ingrat en raison des
efforts fournis par Carlos Ghosn pour rehausser l’image de l’entité, le sort du
PDG ne lui permet plus de rester à ce poste. Les chefs d’accusation contre lui
ne cessent de pleuvoir.
La réaction de Carlos Ghosn
Dans cette affaire, les rumeurs et déclarations farfelues
sont plus nombreuses que les déclarations officielles. Les procureurs
s’expriment peu sur l’affaire et l’individu mis en cause ne manque pas de
montrer à chaque rare occasion qu’il n’est pas coupable. Carlos Ghosn réfute
l’idée selon laquelle il aurait opéré ses malversations et se montre d’ailleurs
apte à se défendre afin de prouver son innocence. Il a d’ailleurs
justifié le fait que certains revenus ne soient pas déclarés par le fait que
ceux-ci n’avaient pas encore été officiellement perçus au moment où les
rapports ont été publiés. Quelle que soit la manière dont se terminera cette
histoire, elle laissera à coup sûr des traces au niveau de l’alliance.