mardi 11 décembre 2018

Mise en examen de Carlos Ghosn pour fraude fiscale



Le PDG de l’alliance Renault Nissan avait défrayé la chronique suite à son arrestation à Tokyo il y a plusieurs semaines. Il est désormais mis en examen, car soupçonné de fraude fiscale. Plus précisément, il lui est reproché une dissimulation de revenus qui aurait duré pendant cinq ans. Cette inculpation concerne également l’entreprise Nissan  qui selon les autorités ne serait pas neutre dans les affaires de Carlos Ghosn. Ce dernier aurait perçu des revenus allant jusqu’à 38 millions d’euros soit 5 milliards de yens sur la période de 2010 à 2015. Carlos Ghosn entraine avec lui dans son inculpation la société Nissan, mais aussi  son bras droit Greg Kelly. Les deux individus sont donc au cœur de ce scandale qui fait désormais couler beaucoup d’encres.  La responsabilité du constructeur  Nissan est remise en cause dans cet assemblage de malversations qui auraient été opérées par les deux hommes, du fait des  déclarations fausses qui ont été présentées dans les rapports financiers, sous son couvert.

Loin d’être une mince affaire


De ce que l’on sait, le patron de l’alliance ne sera pas libéré sous peu. En plus des raisons qui avaient donné suite à son arrestation il y a quelques semaines et de cette dissimulation de revenus, d’autres charges d’accusation se dressent à l’encontre de l’intéressé dont la garde à vue risque d’être bien prolongée. Encore une vingtaine de jours de garde à vue à essuyer soit bien au-delà de Noël. Carlos Ghosn aurait procédé à diverses fraudes ces dernières périodes. Cela lui a valu non seulement une inculpation du côté de la justice, mais également un limogeage au niveau de la présidence du conseil d’administration de l’alliance. Même si ce renvoi parait ingrat en raison des efforts fournis par Carlos Ghosn pour rehausser l’image de l’entité, le sort du PDG ne lui permet plus de rester à ce poste. Les chefs d’accusation contre lui ne cessent de pleuvoir.

La réaction de Carlos Ghosn


Dans cette affaire, les rumeurs et déclarations farfelues sont plus nombreuses que les déclarations officielles. Les procureurs s’expriment peu sur l’affaire et l’individu mis en cause ne manque pas de montrer à chaque rare occasion qu’il n’est pas coupable. Carlos Ghosn réfute l’idée selon laquelle il  aurait opéré ses malversations et se montre d’ailleurs apte à se défendre afin de prouver son  innocence. Il a d’ailleurs justifié le fait que certains revenus ne soient pas déclarés par le fait que ceux-ci n’avaient pas encore été officiellement perçus au moment où les rapports ont été publiés. Quelle que soit la manière dont se terminera cette histoire, elle laissera à coup sûr des traces au niveau de l’alliance.